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Aliud ex alio malum

Publié le 19/01/2022

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« Aliud a alio malum Un malheur après l'autre Cette expression empruntée à Térence (Eunuchus, 987) reprend un topos qui donna lieu à d'innombrables variantes et rappelle les soucis ou les difficultés n'arrivent jamais seuls: ce concept prend plus de force lorsqu'il est rendu, non par le polyptote d'alius comme chez Térence, mais par le polyptote du ter 11,e signifiant >.

Déjà Homère (Jliade, 16, 111) affi1111ait qu'un mal dérivait d'un autre mal~ KaKàv KaKcï, ÈaT'lPLKTo, ce passage étant d'ailleurs cité par les rhéteurs (cf.

He1111ogène, llEpi EÏJpiuEw~, 4, 9; une fù1111ule du traité anonyme llEpi rtiiv rov Aoyov ux11µcirwv, 3, 117) ainsi que par d'autres auteurs (Théophylacte Simocate, Historiae [3, 2, 10]; un commentaire ano­ nyme à l'Ethique de Nicomaque, 1638; Théodoret [Ep ..

16)) et le même motif revient souvent chez les écrivains grecs : cf.

toujours Homère (J/iade, 19, 290) ; un fragment de Stésichore (222b.

201 ; 215 Davies) ; un oracle rapporté par Hérodote ( 1, 67) ; Sophocle (Antigone, S9S, Ajax, 362 ; 866 - où le polyptote est triple : ,rovos ,rovÉpEL, > -et Electre (235; 937), où t•auteur n'a pas recours au polyptote); Euripide (Alceste, 1039; Les Troyennes, 596; les Phéniciennes, 371 : 1495, Hélène, 195; 365 sq.; Oreste., 1257); Grégoire de Nazianze (Anthologie Palatine, 8, 24, 2) ; Libanios (Ep.,653) et Nicéphore Grégoras (Historia Romana, 3, 251 ).

Des parallèles ultérieurs sont constitués par deux passages anonymes (Collectanea Alexandrina [Epica adespota] fr.

2, 76 Powell ; Anthologie Palatine ..

9 ..

12S.

9): par une tradition rapportée par les parémiographes (Macar.

4 ..

100: 5, 11) c!l par un passage du Commentaire sur/ 'J/iade d'Eustathe (ad 11 ..

257- 261 = 3, 189, 6 Valk).

En latin ..

signalons encore un fragment de Caecilius ( 125 R. 3 : Quaeso ne ad malum hoc addas malum ..

> ; le vers 427 des Troyennes de Sénèque; le titre d'une fable appartenant à la tradition de Phèdre (Appendix, 20 (2, 75 Hervieux]) et quelques passages de Tite-Live (7 ..

4, 7); d' Amobe (Adversus nationes, 1" 39); de saint Ambroise (De Tobia, 25 [PL 14.

768a]) et de Salvien (De gubernatione Dei, 6, 9 [PL 53, 118a]), de même qu'un adage similaire utilisé par Donat pour commenter un vers de Térence (Phormio, 544).

Chez les auteurs médiévaux, cf.

aussi le Subtilitates diversarom naturarom creaturarom d'Hildegarde de Bingen (Pl 197, 1148a); le traité De institutione cle­ ricorom de Philippe de Harvengt (Pl 203.

1074a) et la traduction du Pseudo Denys l'Aéropagite (293).

Une sentence de Publilius Syrus exprime elle aussi le même concept (f 18): Fortuna obesse nu/li c·ontenta est semel, > (sentence que l"on retrouve d'ailleurs dans les Ornamenta rationalia de Roger Bacon).

On lit également une variante expressive chez Amobe (Adversus nationes, 5.

44), qui parle d'ajouter du gerem au garo, c'est-à-dire d'ajouter au garom (une sauce à base de poisson mariné dans la saumure que l'on pourrait apparenter au nuoc­ mam) un peu de geres (ou ger,e.;)., c'est-à-dire de l'anchois, un poisson ordinaire et peu prisé dans l' Antiquité.

Erasme (Adagia ..

3, 9, 97) uti­ lise q11ant à lui le lemme Malis ma/a succedunt; et toutes nos langues européennes possèdent des équivalents de notre Un malheur ne vient (ou n 'an-ive) jamais seul ou de notre Un mal.

un cordelier rarement seuls par sentier (en italien Un male tira /'a/tro et Un malanno non va mai solo ; en dialecte toscan le disgrazie sono come Je ciliegie : una tira / 'altra ; cf.

Arthaber 729 ; 742 ; Mota 223) ; plusieurs langues européennes possèdent des expressions similaires à la locution ita­ lienne Piovere sui bagnato (cf.

en français l'expression populaire Tu les accumules !) pour désigner quelqu'un qui tombe sans cesse d'une infortune dans une autre.

Sur le plan littéraire, citons en particulier un passage d'Hamlet de Shakespeare (4, 7); le célèbre Woes cluster, rare are solitary woes : I they love a train ; they tread each other s heel des l\/ight Thoughts d'Edward Young (3, 63), mais aussi Niccolo Tommaseo : Assemblar piaghe a piaghe e tosco a tosco (Mémoires poétiques.

l'épouse, 8, 184) ; Francesco Domenico Gue11aLzi ( Vie des hommes illustres d'Italie.

Vie de Sampiero D'Ornano : Le disgrazie vanno accompagnate, mentre le fortune camminano sole, et Isaac Bashevis Singer qui, dans Shosha (3, 5) rappelle une phrase de la Mishna (L'éthique des ancêtres) qui affi1111e que. »

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