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Aliena vitia in oculis habemus, a tergo nostra sunt / Les défauts des autres sont devant nos yeux, les nôtres derrière notre dos

Publié le 01/01/2022

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Aliena vitia in oculis habemus, a tergo nostra sunt / Les défauts des autres sont devant nos yeux, les nôtres derrière notre dos. Ce document contient 160 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Citations.


« 410.

Aliena vitia in oculis habemus, a tergo nostra sunt Les défauts des autres sont devant nos yeux, les nôtres derrière notre dos Cette sentence provient d'un passage du De ira de Sénèque (2, 28, 8) et elle ne peut être comprise qu'à la lumière d'une fable de la tradi­ tion ésopique (229 Hausrath, cf.

Phèdre, 4, 10 [ et en particulier les vv.

4 sq.

: Videre nostra ma/a non possumus / Alii simul delinquunt censores sumus, >] ; Bab ri us, 66 ; et pour l'époque moderne, La Fontaine, 1, 7), selon laquelle les hommes porteraient une besace sur leur dos et une autre sur leur ventre, la pre­ mière contenant leurs propres défauts et leurs propres vices, et la seconde les défauts et les vices des autres, ce qui leur donnerait tout loisir de les détailler (une variante affi1111e que c'est Prométhée qui aurait placé ces besaces de cette manière ; et une autre que chaque homme n'est chargé que de sa propre besace, mais qu'il peut observer dans le détail la besace de ceux qui le précèdent).

C'est de cette fable que provient la fu1111ule de Catulle Non videmus manticae quod in tergo est, > (22, 21 ), et le même motif apparaît également chez Horace (Sat., 2, 3, 298 sq.

), Perse ( 4 ..

24 : qui utilise une foi 111ulation très voisine de celle de Catulle, que reprendra notamment Jean de Salisbury, Metalogicus, Pl 199, 823a) ; saint Jérôme (Ep., 102, 2) et Pierre de Blois, Ep., 45 (PL 207, 132b); les commentateurs d'Horace et de Perse font eux aussi référence à notre fable lorsqu'ils expliquent ces passages.

D'autres fo11111.1les sont plus génériques: cf.

un fragment de Ménandre ( 744 K.-A.

: où8els È>) ; une expression de (~icéron (Tusculanae disputationes, 3, 30, 73 : Est enim proprium st11/titiae aliorum vitia cernere, oblivisci suorum, ) et la formule d'Isidore de Séville Multi aliorum vitia cernunt, sua non aspiciunt, > (Sententiae, 3, 46, 20).

De nombreux passages ont recours à des images différentes pour indiquer l'indulgence dont nous faisons preuve envers nous-mêmes et la sévérité dont nous faisons preuve à l'égard des défauts des autres (cf.

n.

411 ).

La fo1111ole de Catulle Non l'idemus manticae constitue l'un des lemmes des Adagio d'Erasme ( 1, 6, 90) et elle est reprise dans la préface de l 'Anatomie de la ,11élancolie de R.

Burton ; certains de nos proverbes modernes ont conservé des expressions qui soulignent les discordances de point de "·ue, selon qu'on regarde derrière ou devant soi : cf.

en allemand Draussen hat man hundert Augen, daheim kaum eins (c'est-à-dire:. »

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