Algérie 1985-1986: Vers l'austérité
Publié le 10/09/2020
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Algérie
1985-1986
Vers l'austérité
"C'est la crise": l'année 1986, qui annonçait un second souffle pour le régime
du président Chadli Bendjedid avec l'adoption de la nouvelle Charte nationale, a
commencé dans un climat pessimiste.
98% de ses recettes d'exportation provenant
des hydrocarbures, l'Algérie se trouve frappée de plein fouet par la
dégringolade des prix du pétrole (-50% en six mois) et l'érosion parallèle de la
monnaie américaine, utilisée pour les transactions pétrolières, alors que le
coût des biens d'équipement importés est resté à peu près stable.
Ses revenus en
devises, qui, selon les chiffres officiels, s'étaient maintenus en 1985 aux
alentours de 12,8 milliards de dollars, pourraient tomber à seulement 8 ou 9
milliards.
Car la baisse des tarifs pétroliers a une incidence directe sur ceux du gaz,
dont l'Algérie possède des réserves qui la placent au quatrième rang mondial.
En
raison d'une stratégie commerciale fondée sur des accords à long terme et des
prix élevés, elle a perdu progressivement tous ses clients sur le marché
américain et elle devait renégocier en 1986, avec ses partenaires belge, italien
et français, dans des conditions peu favorables ; pour ce pays de 23 millions
d'habitants dont les besoins croissent au rythme d'une démographie "galopante",
les temps difficiles de "après-pétrole" sont arrivés plus tôt que prévu.
Dès la fin février 1986, le gouvernement a décidé d'informer ses concitoyens de
la situation et d'opérer des compressions budgétaires (-20% sur le programme
d'importations, -26% sur les équipements).
Et à partir du mois d'avril, les
autorités algériennes ont commencé à expulser quelque 20 000 Maliens et
Nigériens qui s'étaient installés illégalement dans le Sud saharien et
devenaient un fardeau économique.
Dans ce contexte difficile, les dirigeants algériens ont gardé au moins deux
motifs de satisfaction.
D'abord la nette amélioration des performances de
l'agriculture, grâce à l'aide accordée par l'État aux petits paysans, à la
restructuration des domaines autogérés, au relèvement des prix offerts aux
producteurs et à des pluies régulières.
La récolte de céréales a ainsi atteint
en 1985 le niveau exceptionnel de 30 millions de quintaux (dont 16,4 de blé)
contre 16 millions l'année précédente, tandis que la production de pommes de
terre a doublé en l'espace de deux ans (on en espérait 10,5 millions de quintaux
en 1986).
Ces progrès ont allégé d'autant la facture des importations
alimentaires, lesquelles couvrent 60% des besoins.
L'autre indice de bonne santé
économique est le niveau de la dette, maintenu - grâce à une gestion très
prudente - autour de 17 milliards de dollars.
L'Algérie peut donc se permettre d'emprunter pour affronter cette mauvaise
passe.
Mais ses dirigeants semblent hésiter à la fois sur l'ampleur de la crise
et sur la stratégie à adopter: si l'austérité (et non la simple rigueur) se
révèle indispensable, qui va-t-elle toucher en priorité parmi les secteurs de
l'État et dans la population? Et peut-on sans risque remettre brutalement en
cause les alliances nouées avec les couches populaires sur la base d'un partage
de la rente des hydrocarbures? On a vu affleurer dans la presse (suivant qu'elle
est plus proche du Parti ou de la Présidence) un débat sur la crise qui paraît
recouper assez exactement les discussions parfois très polémiques auxquelles on
a assisté en 1985 à propos de la Charte nationale.
Adoption de la Charte nationale
Le président Chadli avait annoncé, début 1985, que ce document de base du
socialisme algérien, adopté par référendum le 27 juin 1976 à l'issue d'un large
débat populaire, serait "enrichi" à la lumière des dix années écoulées.
Soumise
fin décembre à un Congrès extraordinaire du Front de libération nationale (FLN),.
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