Alfred SISLEY:BARQUE PENDANT L'INONDATION.

« Alfred SISLEY UE PE NDANT L'INONDATION En 1876, Sisley est témoin de la grande crue de la Seine.

Cette catastrophe naturelle lui inspire une série de toiles qui sont autant de chefs-d'œuvre! Son talent est enfin reconnu ...

La grande inondation de 1876 à Port-Marly a inspiré à Sisley une série de tableaux de facture impressionniste.

Il a notamment peint deux versions de La Barque pendant l'inonda­ tion , exposées l'une ou musée des Beaux-Arts de Rouen, l'outre, de dimensions plus modestes, ou musée d'Orsay.

L'ŒUVRE Pour peindre ce paysage de désolation , Sis­ ley s'est posté à l'ongle des actuelles rue Jean-Jaurès et de Paris [autrefois route de Saint-Germain].

prenant comme ligne oblique, sur sa gauche, la façade du mar­ chand de vins.

Même s'il rend les détails de la maison avec minutie, l'artiste s'intéresse davantage ou ciel parsemé de nuages et tra­ vaille à rendre les reflets de la lumière sur l'eau.

Délaissant , comme à l'accoutumée , les figures humaines au profit de la nature, il se contente de les représenter sous forme de sil­ houettes répondant à la verticale des arbres.

Les tons bleus et jaunes du paysage, appli­ qués d'une touche légère, typiquement impressionniste, tranchent avec le pigment noir profond utilisé pour les fenêtres et les per­ sonnages.

Sisley excellera toujours dans les demi-teintes de l'automne et les ciels chan­ geants d'lie-de-France.

LA CRITIQUE Les oeuvres discrètes et sensibles du peintre ne retiendront malheureusement pas de son vivant l'attention du public.

Il continuera néanmoins à peindre inlassablement des paysages Iran- LA CO TE Il est rar e qu e d es tablea ux de Sisley pas sen t en vent e.

Une toile peint e à la mê me époqu e, Chemin montant à Ville - d'A vray , a att ein t 4 million s de fran cs dans une vente aux enc hères à Lo ndr es, en 1989.

On peut toutefo is acqu é rir un paste l du peintr e pou r un e so mme a llant de 30 000 à 50 000 francs.

Alfred SISLEY 1839-1899 • Barque pendant l'inondation • Huile sur toile 50 cm x 61 cm • Signé en bas, à droite «Sisley 76» • Peint en 1876 • Localisation : Paris, musée d'Orsay • Expositions : Londres, 1992 ; Paris, 1992-1993 quilles , à la recherche d'un nouvel effet de lumière ou d'une impression fugitive.

C'est seu­ lement après sa mort qu'il sera considéré comme un des plus grands paysagistes de son temps Lors de la Troisième Exposition impressionniste, en 1877, quelques critiques accueillent favo­ rablement les toiles de Sisley.

Georges Rivière admire notamment la «poésie charmante» de ses paysages .

D ' outres, comme Charles Bigot, lui reprochent un «manque de lumière et de vigueur plastique» Philippe Burty, pour sa part, accuse le peintre de« réduire l'arbre à l'état de fantôme incorporel», ce qui consti­ tue à ses yeux un «défaut impardonnable».

L'HISTOIRE Le tableau fit partie de la collection Ernest Hoschedé, avant d'être acquis par Poul Durand-Rue! en juin 1878.

Il fut ensuite ache­ té par le comte Isaac de Camondo qui le légua ou Louvre.

Transféré ou Jeu de paume, il est aujourd'hui exposé ou musée d'Orsay.

Sisley s'intéresse peu à ses personnages.

Il en fait de simples silhouettes noires, à peine esquissées.. »