Alfred Sisley.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 Alfred Sisley
Sisley fut le plus discret, le plus pauvre
des impressionnistes et ne fut reconnu
qu'après sa mort comme un artiste de tout premier plan.
Il se consacra presque uniquement au paysage, exprimant avec
beaucoup de sensibilité et un grand sens
de l'équilibre, les atmosphères chan
geantes de l'Ile-de-France.
De l'aisance à la ruine Citoyen britannique, Sisley naquit à Paris.
Son père était exportateur de fleurs arti
ficielles et J'envoya en apprentissage à
Londres de 1857 à 1861.
Là, il découvrit
dans les musées les paysagistes anglais.
En
1862, étudiant la peinture dans l'atelier de
Gleyre, il se lia avec Bazille, Monet et
Renoir.
Il passait l'hiver à Paris, où il hé
bergeait souvent ses amis, et J'été à la cam
pagne ; il peignit avec Monet à Chailly,
avec Renoir à Marlotte, près de Fontai
nebleau.
Ses premiers paysages étaient
encore sombres, avec des ciels immenses,
puis sa palette s'éclaircit et
il adopta des
touches juxtaposées, se rapprochant de
Monet et de Renoir, mais restant influencé
par Courbet et Corot.
Timide et solitaire,
il fréquentait peu les lieux où se retrouvaient
les impressionnistes.
Il vécut dans l'aisance
jusqu'en 1870, mais son père fut ruiné par
la guerre et n'y survécut pas.
Dès lors,
Sisley mena une existence précaire, retiré à
Louveciennes, près de Paris ; à part de
brefs séjours en Angleterre et en Nor
mandie, il vécut toujours en Ile-de-France.
Un peintre discret et solitaire Sisley avait exposé pour la première fois
1839- 1899
au Salon en 1866.
En 1874, il présenta cinq
paysages à la première exposition impres
sionniste.
La même année,
il passa l'été à Londres, avant de s'installer à Marly.
Il participa encore à la deuxième exposition
impressionniste (1876) avec huit toiles, à la
troisième (1877) avec dix-sept tableaux,
puis
à la septième (1882) avec vingt-sept
paysages.
De 1880 à sa mort, il vécut près
de Moret-sur-Loing, puis à Moret même,
de
plus en plus isolé.
A l'exemple de
Monet, sa touche se fit plus large, plus
empâtée.
Il présenta encore deux exposi
tions personnelles qui n'eurent aucun suc
cès : chez Durand-Rue! en 1883, chez
Georges
Petit en 1897.
Vivant dans la
misère, atteint d'un cancer, il cessa toute
activité à partir de 1897.
Témoignage
"Celui-là est un bel et grand artiste.
Je
suis d'avis que c'est un maître égal aux
plus grands.
J'ai revu des œuvres de
lui d'une
ampleur et d'une beauté rares, entre autres une inondation qui
est un chef-d'œuvre."
Camille Pissarro à son fils Lucien,
janvier 1899
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