Alexandre Sergueïevitch POUCHKINE: L'Invité de pierre (Résumé & Analyse)
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
«
C'est retiré à la campagne que Pouchkine (1799-1837) écrivit en 1830, dans un seul élan, quatre « petites tragédies», dont L'Invité de pierre (ou Le Convive de pierre) est une version du mythe de don Juan.
A la veille de se marier, ilne parla jamais de cette pièce en vers qui ne fut publiée qu'après sa mort (Pouchkine fut tué en duel après qu'oneut accusé sa femme d'infidélité).L'Invité de pierre fut joué à deux reprises en Russie, en 1847 et en 1863, mais avec plus de succès en France en1877, dans la traduction d'Ivan Tourgueniev et Viardot.
Don Juan, de retour à Madrid, poursuit ses méfaits.
Non content d'en séduire la veuve, la jolie dona Anna, il invite leCommandeur (qu'il a lui-même assassiné), ou plutôt sa statue, à assister à son propre déshonneur.
Une inexorable séduction
Don Juan et son serviteur, Leporello, sont à Madrid.
Incognito, car don Juan a été exilé en Sicile, après avoirassassiné le Commandeur, le frère de don Carlos ou quelqu'un d'autre.
Ils se trouvent justement près du tombeau duCommandeur et don Juan apprend que doña Anna, sa veuve, vient y prier chaque jour.
Don Juan décide de la rencontrer, mais rend d'abord visite à une ancienne conquête, Laura, jeune actrice amoureuse.
Celle-ci a retenu don Carlos chez elle après un souper.
Lorsque survient don Juan.
Les deux hommes se battent, don Carlos est tué dansla chambre même où Laura va aimer don Juan.
Sur le tombeau du Commandeur, le séducteur, habillé en moine, observe chaque jour doña Anna, qui est sensible à sa présence.
Don Juan lui révèle qu'il n'est pas moine, qu'il brûle pour elle et lui indique un stratagème pour se recontrer la nuit.
La jeune femme accepte, de guerre lasse, del'écouter chez elle.
Triomphant, don Juan, par dérision, fait inviter par Leporello la statue du Commandeur àparticiper au rendez-vous.
Dans la chambre de doña Anna, don Juan se fait si pressant que la jeune femme est sur le point de succomber et n'est sauvée que par des coups qu'on entend à la porte : c'est la statue du Commandeur.Doña Anna s'évanouit.
Don Juan, après avoir en vain cherché à fuir, retrouve son courage et veut serrer la main de la statue.
Le Commandeur lui serre la sienne jusqu'à ce qu'il en meure.
Une tragédie adagio
Pouchkine construit une tragédie d'un seul mouvement.
Il est inspiré par Mozart, il cite Don Giovanni (1787) en exergue, reprend le nom de Leporello et consacre l'une des trois autres « petites tragédies », Mozart et Salieri, au génial compositeur.
Or, dans L'Invité de pierre, c'est à la musique qu'aspire Pouchkine.
Il écrit sans idée, sans psychologie, avec tout juste des allusions, des suggestions.
L'action se tend jusqu'au pardon accordé par doña Anna, qui a reconnu le sentiment sans équivoque et sans appel, l'élan d'amour et de vie qu'a suscités en elle donJuan.
Don Juan qui a rappelé à la vie la statue même du Commandeur.
Et pour lui, qui repousse ou élimine ceux quiveulent le contraindre, tendre la main à l' « invité de pierre » lui assure une disparition instantanée, sans appel etsans jugement, dans un accord final..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Alexandre Sergueïevitch POUCHKINE: Boris Godounov (Résumé & Analyse)
- Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod : Cantique des quantiques (résumé et analyse)
- Pierre de Ronsard, Les Amours : résumé et analyse
- Pierre LOTI: Madame Chrysanthème (Résumé & Analyse)
- PIERRE GASSENDI : RECHERCHES METAPHYSIQUES (Résumé & Analyse)