Alcuin Le père de l'école
Publié le 18/05/2020
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Alcuin Le père de l'école Alcuin, de son vrai nom Albinus Alchwin, fut le conseiller culturel de Charlemagne. Ce document contient 408 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Sports et Loisirs.
ALCUIN. Ecrivain latin d’origine anglo-saxonne. On admet généralement qu’Alcuin est né dans le Northumberland aux environs de 735 et qu’il est mort à Tours vers 804. Ce qu’on connaît de lui est lié à ce mouvement de renouveau des lettres et des arts qui se produisit en Europe occidentale sous le règne de Charlemagne, mouvement de courte durée que l’on a coutume d’appeler la Renaissance carolingienne. Alcuin passa son adolescence dans le monastère d’York où il fit ses premières études. C’est à cette époque-là que se place probablement le premier voyage qu’il fit à Rome en compagnie de son maître Âlbertus, lequel était en quête d’ouvrages de piété et de classiques à rapporter en Angleterre. Quant à sa vie publique, elle ne commença qu’en 781, après qu’il eut rencontré Charlemagne à Parme et qu’il eut probablement fait entrevoir au futur empereur la possibilité d’un renouveau culturel en Occident, d’une transformation qui mêlerait intimement études classiques et religion « de façon à ressusciter la splendeur d’Athènes et de l’empire d’Auguste ». De 782 à 796 (sauf les deux années qu’il employa, entre 790 et 792, au service de Charlemagne qui l’avait délégué auprès du roi de Mercie), il ne quitta guère la cour du souverain des Francs où il s’employait non seulement à charmer les hauts dignitaires grâce à sa culture très étendue, mais encore a exécuter ce plan de réforme des études pour lequel on l’avait fait venir. Outre l’institution — d’un intérêt primordial pour la diffusion de la culture — d’écoles ouvertes à tous les enfants, auprès des évêchés et des abbayes, il fonda l’Académie du palais réservée aux nobles et aux dignitaires de la cour, et une école dite Palatine, destinée aux jeunes gens les mieux doués de l’Empire. A la cour, où il avait été surnommé Flaccus Albinus, il n’en continua pas moins de rédiger son œuvre écrite grâce à laquelle il mérita le titre de maître de culture latine en Occident. L’Eglise trouva en lui un de ses défenseurs les plus fervents au concile de Francfort (794) où il se battit contre les Adoptionnistes et les Iconoclastes. En 796 il se retira de la cour pour diriger l’abbaye de Saint-Martin de Tours, et se consacrer à une réforme dans la manière dont on établissait les manuscrits, en utilisant, contre l’usage établi, au lieu des caractères mérovingiens la semi-onciale, qui fut à l’origine de la lettre carolingienne, si claire. Il écrivit beaucoup en latin — v. Œuvres didactiques — soit en prose, soit en vers — v. Chants ; Des Rois et des saints de l’Eglise d’York. Son œuvre complète fut rassemblée par l’abbé Frœben Forster sous le titre : Beati Flacci Albini seu Alcuini opéra (Ratisbonne, 1777; 2 vol. in-f°) et publiée dans la Patrologie Latine de Migne (vol. C-CI).
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Le père de l'école
Alcuin, de son vrai nom Albinus Alch
win, fut le conseiller culturel de Charle
magne.
Ce moine, d'origine angle
saxonne,
né à York entre 730 et 735,
était parent d'un des grands missionnai
res
de son temps, Willibrord, et avait
reçu une solide formation classique.
Il était directeur de l'église abbatiale
d'York quand l'empereur l'appela au
près
de lui, à Aix-la-Chapelle, en 782.
Promoteur de la renaissance carolin
gienne avec le Lombard Paul Diacre,
Alcuin inspira surtout la réforme scolai
re de Charlemagne.
Celle-ci institua une
hiérarchie d'écoles à trois niveaux.
Au
bas de l'échelle, au niveau des paroisses,
Alcuin créa
ce que nous appellerions
aujourd'hui des écoles du premier degré,
prescrivant aux curés d'enseigner aux
enfants
le comput et la grammaire
(c'est-à-dire à lire, écrire et compter).
Malheureusement, ces écoles restèrent
rares et
ne survécurent pas au x• siècle.
Au-dessus de ces écoles paroissiales -
trop ambitieuses -, Alcuin mit en place
un réseau d'écoles épiscopales (en ville,
dirigées par un chanoine) et monasti
ques (dans les campagnes, dans
le cadre
des abbayes, et dirigées par un abbé),
qui devaient, elles, survivre largement à
la dynastie carolingienne et connaître un
essor considérable,
ne cessant d'être des
foyers de culture pendant tout le Moyen
Age.
Alcuin les avait bien équipées avec
un
scriptorium, c'est-à-dire un atelier où
l'on copiait les textes en minuscules
carolines, et une bibliothèque où, à côté
des bibles et des ouvrages patristiques,
on trouvait
les auteurs profanes anti-
Vers 732-804
ques (Cicéron, Suétone, Tite-Live, Virgile ...
); ces écoles pouvaient grouper une
centaine d'adolescents répartis en clas
ses (on disait alors en
chœurs) sous la
direction d'un écolâtre.
Alcuin lui-même
s'occupa personnellement d'un de ces
foyers .culturels, celui de l'abbaye de
Saint-Martin de Tours, où Charlemagne
le nomma abbé.
Au-dessus, au niveau
supeneur, l'école palatine d'Aix-la
Chapelle était une pépinière de savants
et
de futurs chefs.
Alcuin ne fut pas seulement le conseiller
du souverain.
Ce théologien et exégète
fut aussi un historien qui nous a laissé
des poèmes à la gloire de l'empereur,
d'un style, à vrai dire, assez médiocre.
Plus intéressante est sa correspondance
avec Charlemagne, qui nous est heureu
sement parvenue.
Mais son mérite reste
incontestablement d'avoir préservé et
transmis à la postérité l'héritage intellec
tuel
de l'Antiquité et, notamment, le programme des sept arts libéraux: tri vium = grammaire, rhétorique et dialec
tique, quadrivium = arithmétique, géo
métrie, astronomie et musique, qu'il
nommait les
«Sept Colonnes du temple de Salomon».
Alcuin demeura sur le continent jusqu'à sa mort, survenue en
804.
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