Alcibiade
Publié le 07/12/2021
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Alcibiade. Ce politicien athénien de famille noble, né en 450 av. J.-C. ou peu de temps avant, était le fils aîné de Clinias et de Dinomaché, fille de l’Alcméonide Mégaclès, et c’était un homme remarquable par son aspect et ses talents. Après que son père eut été tué à Coronée en 446, il fut éduqué par son tuteur Périclès, et il devint le disciple et l’ami de Socrate. Sa carrière militaire commença lors du siège de Potidée (432-430), auquel Socrate participait également, et il était présent à la bataille de Délion en 424, où les Athéniens furent mis en déroute par les Thébains. Grâce à son expérience, il fut élu stratège en 420, probablement à l’âge minimum requis, et alors qu’il était déjà le chef des démocrates extrêmes. Son impérialisme ambitieux contribua en majeure partie à la rupture de la paix de Nicias (signée en 421) et à l’envoi, en 415, de l’expédition de Sicile, dont il fut un des trois chefs. La mutilation des hermès juste avant le départ de l’expédition passa pour être l’œuvre d’Alcibiade et de ses partisans, et il fut aussi accusé d’avoir profané les mystères d’Éleusis (voir mystères); il fut néanmoins décidé qu’il pouvait s’embarquer et qu’il serait jugé plus tard. Lorsqu’il fut convoqué à Athènes pour le procès, on lui permit de faire le voyage sur son propre vaisseau, mais il s’échappa à Thourioi.
Il fut condamné à mort en son absence, et ses biens furent confisqués. Il se rendit à Sparte, où il donna aux Spartiates deux conseils précieux : Sparte devait envoyer le général Gy-lippe aider les Siciliens, et il fallait occuper Décélie en Attique, qui serait une menace permanente pour Athènes. En 412, il partit en Ionie et, avec une armée Spartiate, il fomenta une révolte contre Athènes, d’abord à Chios, et ensuite dans d’autres cités, mais les Spartiates ne tardèrent pas à se méfier de lui (peut-être qu’une liaison avec la femme du roi Agis avait envenimé leurs relations). Il entreprit des négociations avec Tissapheme, le satrape perse qui, par extraordinaire, ne semblait soutenir ni Athènes ni Sparte. Alcibiade avait désormais très envie de revenir à Athènes. Après des mois de diplomatie délicate, la flotte athénienne à Samos le fit général pendant l’été 411, et depuis cette date jusqu’en 406 il dirigea les opérations militaires avec beaucoup de bonheur. En 407, le régime démocratique restauré à Athènes le rappela, espérant trouver en lui un capitaine capable et un moyen d’alliance avec les Perses, mais en 406 la défaite de la flotte grecque à la bataille de Notion (livrée malgré ses ordres) lui fit perdre son prestige et il ne fut pas élu stratège pour 406-405. Il se re nouvelle fois. Ils réussirent à renverser Hippias et ils rentrèrent à Athènes en 510. Au Ve siècle, la souillure fut invoquée à certains moments par leurs ennemis politiques. Périclès, un Alc-méonide du côté de sa mère, comme Alcibiade, put ignorer l’accusation de souillure portée par les Spartiates en 432 ; elle ne semble pas avoir été invoquée contre Alcibiade.
Liens utiles
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- Alcibiade et l'expédition de Sicile
- Hadrien et Alcibiade – préparation du commentaire texte page 180-181
- Henry Houssaye1848-1911Fils d'Arsène Houssaye, il débuta par des critiques d'art, une Histoire d'Apelles (1866), uneHistoire d'Alcibiade (1873).