Alchimie de la douleur

« ALCHIMIE DE LA DOULEUR Charles Baudelaire est un poète du 19e siècle qui demeure inclassable.

De formation classique, romantique durant sa jeunesse, puis parnassien, il ouvrira par la suite la voie au symbolisme avec sa poésie moderne et originale. Il publie Les Fleurs du Mal en 1857, une œuvre qui sera partiellement censurée.

Dans ce recueil, Baudelaire tisse des liens entre le beau et le laid en excluant la morale. « Alchimie de la douleur » est un des derniers poèmes de la 2e section des Fleurs du mal (Spleen et Idéal).

C’est le 81e, il se situe entre « le goût du néant » et « Horreur sympathique ».

Il est également proche de 4 poèmes consacrés au Spleen.

C’est un poème au cœur su paroxysme mélancolique des Fleurs du mal. Le poème est composé de 2 quatrains et de 2 tercets.

C’est un sonnet en octosyllabe qui se réfère explicitement à l’alchimie poétique. LECTURE  Comment Baudelaire présente la douleur dans son poème ? Le texte se décompose en 3 mouvements : 1.

La 1ère strophe avec le portrait dualiste de la nature. 2.

La 2e strophe avec l’origine de l’alchimie. 3.

Les 2 tercets présentent le poète et le mariage des contraires. I Le premier mouvement : Le premier quatrain est marqué par un parallélisme de construction avec l’expression « l’un…l’autre » qui prépare le lecteur à une perspective de dualité dans la nature. Le poète s’adresse à la nature comme à une personne qui lui est familière car il la tutoie « toi » vers 2. Vers 2 il apostrophe la nature en disant « Nature ».

Il s’agit ainsi d’une personnification de la nature comme le montre l’emploi de la majuscule. De plus, la nature porterait un deuil. Il y a ainsi une relation forte qui se crée entre la voix du poète et la nature. De plus, les rimes embrassées des vers 1 à 4 opposent intensément la vie et la mort.

Ils préparent l’alchimie.

La strophe se construit sur 2 parallélismes avec la répétition de « l’un » aux vers impairs et « l’autre » aux vers pairs.. »