Albert ANDRÉ:LE SQUARE DES BATIGNOLLES.

« Albert ANDRÉ .....__-=-~.....,; U;;.,;A~ R=E;;....D. ES BATIGNOLLES Un jeune artiste suit la trace de ses maîtres pour peindre à son tour, dans un agréable quartier de Paris, un square plein de promeneurs et d'enfants, qui inspirera plus tard Vuillard, le grand nabi..

Le quartier des Batignolles, dans le nord de Paris, fut un des hauts lieux de la jeune pein­ ture française.

Dès 1870 , Fantin-Latour avait immortalisé ce nom en peignant L'Atelier aux Batignolles.

Ce quartier venait d'être construit el, contrai­ rement à ce qu'il est de nos jours, il était assez prisé et résidentiel, malgré la proximité de Pigalle, patrie des cabarets et des «mai­ sons» chères à Lautrec.

L'ŒUVRE La petite allée circulaire est pleine de monde .

Des commères, de vieux messieu rs seuls, les unes bavardant, les autres lisant le journal, mettent une animation bon enfant dons le petit square.

Pourtant, l'artiste ne s'est pas comp lu dans le pittoresque ou dans un humour facile.

Ce fragment de nature est un univers de taches.

Des arbres d'essences diverses étalent leurs lourdes frondaisons comme une tapisserie.

Il s'en dégage une atmosphère un peu étouffan ­ te comme cette chaude journée d'été, sans doute.

Le même lieu inspirera dons un esprit Ce fragment de nature est un univers de taches du plus pur impressionnisme.

Albert ANDRÉ 1869-1954 • Le Square des BatignoUes • Huile sur toile 50 cm x 65 cm • Date inconnue • Localisation : collection particulière proche Vuillard, qui transformera la palette impressionniste d'Albert André en une touche plus nabi.

L'HOMME Après des études au musée de Lyon, le jeune Albert André monte à Paris et, en 1889, s'inscrit aux cours de l'académie Julian.

Moyennant une modique somme d'argent, cet atelier privé dispensait un enseignement tout académique qui permettait aux jeunes gens et aux jeunes filles d'apprendre, leur métier sans passer par la très officiell e Ecole des Beaux-Arts.

Le peintre commença par expos er au Salon des Indépendants puis ou Solon d'Automne.

Il fut remorqué par le vieux Renoir, qui exposait au même endroit, et une solide amitié naquit entre eux.

André écrira plus tard de nombreux et impor­ tants articles sur le grand impres­ sionniste.

Pourtant, son art est davantage marqué par son contemporain Bonnard.

A la fin de sa vie, le peintre fut conservateur du musée de Bagnols-sur-Cèze.

LA COTE L es tableaux du peintr e so nt loin d'atteindr e la cot e de ses contemporains nabis.

T out efois, une Vue du Sacré­ Cœ ur de 1905 atteignit la bell e somm e de 160000 FF (30000 dollars).

Mais, plu s que le nom de l'art iste , c'es t sûrement le s ite p restigi eux q ui fit mon ter l es enc hères !. »