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Albanie 2000-2001 Un rôle modérateur sur la "question albanaise"

Publié le 10/09/2020

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« Albanie 2000-2001 Un rôle modérateur sur la "question albanaise" Les élections locales d'octobre 2000 ont été remportées par le Parti socialiste (PS), au pouvoir depuis 1997 (242 municipalités, contre 118 pour le Parti démocratique - PD).

Jugées correctes dans leur déroulement par les observateurs internationaux, ces élections ont donné lieu à des incidents dans la région grécophone de Himarë (sud) et ont confirmé la bipolarisation de la vie politique et l'insignifiance des petits partis, de droite comme de gauche, malgré les crises à la direction du PS et une scission au sein du PD (février 2001).

Le Nouveau parti démocratique (NPD), issu de cette scission, est arrivé en troisième position lors des élections parlementaires de juin-juillet 2001, largement remportées par le PS. Les mouvements de population ont continué : depuis les villages vers les villes, la montagne vers les plaines, et vers l'étranger.

L'Albanie est ailleurs devenue la plaque tournante de nombreux trafics (drogue, armes, transit de migrants illégaux, prostitution), impliquant parfois de hauts personnages de l'État. Malgré la corruption et les soulèvements contre l'État dans le Nord (été et automne 2000), la lutte contre les trafics est apparue s'organiser et la sécurité s'est améliorée. La reprise économique amorcée en 1998-1999 s'est poursuivie, soutenue principalement par le commerce et la construction.

L'économie restait tributaire de l'aide internationale, principale source de financement des investissements publics, et de l'émigration.

Les disparités entre une zone côtière attractive, en particulier autour de Tirana, et l'intérieur du pays s'accentuent.

L'été 2000 a été marqué par une crise énergétique due à l'augmentation de la consommation d'électricité, aux pertes liées à l'état des équipements et aux vols. L'Albanie a persévéré dans sa politique de bon voisinage et de coopération régionale, rétablissant, le 17 janvier 2001, ses relations diplomatiques avec la Yougoslavie, rompues lors de la guerre au Kosovo (1999), peuplé très majoritairement d'Albanais.

Officiellement, l'Albanie est restée en dehors des combats qui ont éclaté, en mars 2001, en Macédoine occidentale entre les forces macédoniennes et des groupes armés (Armée de libération nationale, UCK) demandant la reconnaissance des Albanais de ce pays en tant que peuple constitutif, au même titre que les Macédoniens de langue slave.

Tirana a dénoncé l'extrémisme et la violence de groupes armés albanais macédoniens, tout en demandant à Skopje d'accorder plus de droits à la population albanaise du pays. L'Albanie semblait peu touchée par les déplacements de populations entraînés par ces combats, la destination principale des réfugiés originaires des régions de Kumanovo et Tetovo restant le Kosovo.. »

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