Albanie 1998-1999 Pas de reprise en vue
Publié le 10/09/2020
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Albanie 1998-1999
Pas de reprise en vue
Un premier essai de réconciliation entre les deux partis, dont la lutte domine
la vie politique depuis 1991 (Parti socialiste - PS -, au pouvoir depuis 1997,
Parti démocratique - PD), a eu lieu en mars 1998 en réaction à la crise au
Kosovo (qui était peuplé à plus de 80 % d'Albanais jusqu'au printemps 1999).
Il
a pris fin en juillet suivant, lorsque le PD s'est retiré du Parlement.
Une
nouvelle crise a éclaté après l'assassinat d'Azem Hajdari, député PD, le 12
septembre 1998, suivi d'une tentative de coup d'État menée par son parti deux
jours plus tard.
Démissionnaire, Fatos Nano (PS) a été remplacé au poste de
Premier ministre par Pandeli Majko (PS) le 29 septembre.
La Constitution (la
première depuis la fin du communisme en 1991) a été adoptée par référendum le 22
novembre, sans toutefois être reconnue par le PD qui avait appelé au boycottage.
Au printemps 1999, l'intervention militaire de l'OTAN (Organisation du traité de
l'Atlantique nord) en Yougoslavie a provoqué une nouvelle tentative d'union
nationale, freinée par les divisions internes des deux partis.
Sur le plan économique, le départ des investisseurs étrangers depuis la crise
financière et politique de 1997 et les incertitudes pesant sur les
privatisations comme sur la stabilité de la région ont empêché toute reprise.
Le
pays vit en grande partie de l'émigration (15 % de la population résidait
temporairement à l'étranger en novembre 1998, le chiffre augmentant en été),
dont les revenus ne sont pas investis mais utilisés pour payer les importations
(alimentation, construction).
Dès avril 1999, les autorités et la population
attendaient une aide financière massive de l'étranger en compensation de
l'accueil des réfugiés kosovars, mais les tendances inflationnistes
s'accentuaient.
La préoccupation majeure de la population est demeurée la survie quotidienne, et
les réactions face à la situation politique nationale et internationale ont été
limitées.
L'arrivée massive de réfugiés du Kosovo (444 000 début juin 1999, à la
fin de la guerre) a pourtant posé des problèmes croissants de logement,
d'approvisionnement et de sécurité, que l'aide internationale n'a pas suffi à
résoudre, en partie à cause de la corruption généralisée.
Certaines régions du
pays (Nord, Sud-Ouest) restent aux mains de mafias et de bandes armées qui
freinent toute intervention de l'État et des organismes internationaux.
L'insécurité, l'absence de reprise économique, la méfiance à l'égard de la
classe politique et le niveau d'émigration élevé freinent le développement d'une
société civile capable de relayer l'action de l'État.
La politique de conciliation avec la Yougoslavie (rencontre Nano-Milosevic en
novembre 1997) et avec la Macédoine, qui écartait toute revendication
irrédentiste en faveur des communautés albanaises des pays voisins, a été
progressivement abandonnée à partir de mars 1998 lors du déclenchement des
hostilités au Kosovo entre forces serbes et Armée de libération du Kosovo (UCK).
Lors de l'intervention militaire de l'OTAN, au printemps 1999, l'Albanie s'est
rangée au côté de l'organisation atlantique, ouvrant son territoire aux forces
alliées.
Elle espérait en retour une rapide intégration à l'Alliance et aux
structures européennes.
Les relations avec la Grèce sont apparues bonnes
(ouverture du consulat grec de Korçë en août 1998, du consulat albanais de
Thessalonique en mai 1999), celles avec l'Italie restant marquées par les
reproches du gouvernement italien face à l'incapacité de Tirana à mettre fin au
trafic de réfugiés à travers l'Adriatique..
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