Databac

Albanie 1995-1996

Publié le 10/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Albanie 1995-1996. Ce document contient 851 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Albanie 1995-1996 Le surprenant dynamisme de la croissance albanaise (+ 8,6 % en 1995), dû, pour l'essentiel, à la bonne tenue du secteur agricole (+ 7 %) et plus encore aux transferts financiers des travailleurs immigrés (380 millions de dollars en 1995), a distingué le pays, pour la seconde année consécutive, dans cette région dite en "transition".

Exception faite du secteur industriel en majeure partie encore paralysé, ces excellents résultats, qui sont à resituer dans le contexte d'une extrême pauvreté de la population (le revenu moyen par habitant est de 80 dollars), reposent sur une politique monétaire et budgétaire strictement conforme aux directives du FMI (Fonds monétaire international).

Stabilité du lek, inflation maitrisée à 3,8 % pour l'ensemble de l'année 1995, déficit budgétaire ramené à hauteur de 7 % du PIB (contre 45 % en 1991), taux de chômage évalué à 15 % de la population active (contre 27 % en 1992) ont constitué autant de signes de reprise qui, malheureusement, risquent d'être compromis par un climat politique de plus en plus délétère. Le déroulement des élections législatives (26 mai-2 juin 1996) a suscité un vif tollé parmi les parlementaires européens en raison des incidents qui ont émaillé la campagne électorale.

Le Conseil de l'Europe a demandé "la suspension de toute coopération entre l'Union européenne et l'Albanie jusqu'au moment où la démocratie et les droits de l'homme aur[aient] été rétablis et que de nouvelles élections aur[aient] eu lieu conformément aux normes démocratiques internationales". Arguant d'irrégularités flagrantes, le Parti socialiste albanais, (PSA, héritier de l'ex-Parti communiste et principal rival du Parti démocratique albanais au pouvoir depuis 1992), ainsi que cinq autres partis d'opposition de moindre envergure se sont retirés avant la fin du premier tour et n'ont cessé de réclamer depuis l'annulation des élections.

Pour sa part, le Parti démocratique albanais s'est réjoui de sa victoire dès le soir de l'élection alors qu'aucun résultat n'était officiellement connu. Boycotté par le PSA, un nouveau Parlement s'est constitué, accueillant 122 députés du PDA, trois du Parti républicain, trois de l'Union des droits de l'homme (principal porte-parole de la minorité grecque localisée au sud de l'Albanie), deux du Balli Kombëtar (résurgence d'un parti historique représentant les intérêts de la bourgeoisie de l'entre-deux-guerres), les dix sièges attribués au PSA, qui, sans ces incidents, en aurait sans aucun doute remporté davantage, restant inoccupés! Le Premier ministre Alexander Meksi a été reconduit dans ses fonctions par un président au comportement réputé autoritaire et occupé à trouver avec le Conseil de l'Europe un modus vivendi. Le traité d'amitié signé avec la Grèce en avril 1996 devrait pourtant contribuer à un meilleur arrimage de l'Albanie à l'Europe; et si la fin de l'embargo économique contre la Serbie a privé le pays de revenus de transit non négligeables, le soutien financier des différentes organisations internationales (Banque mondiale, Banque européenne pour la reconstruction et le développement BERD) à l'amélioration des infrastructures routières et portuaires ainsi qu'aux télécommunications visait à tirer un meilleur parti de la situation géographique du pays.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles