Al Fatah

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Parmi la quinzaine de mouvements arabes de résistance è l'occupation Israélienne, Al Fatah est le plus connu et le plus efficace.

Sa puissance a été soulignée par le raid de représailles effectué par Israël contre sa base de Karameh en Jordanie, le 27 mars 1968.

Ses rapports difficiles avec le roi Hussein, son indépendance proclamée à l'égard des autres gouvernements arabes lui donnent un visage mystérieux qu'accuse son origine clandestine.

2.

Le terme Fatah formé des trois initiales arabes, en ordre inversé, des mots " Harakat al Tahrir al Falastin " (Mouvement pour la libération de la Palestine), signifie également « la conquête, la victoire "· Le mouvement Al Fatah serait né en 1956 dans la zone de- Gaza, où se trouvaient un nombre considérable de réfugiés palestiniens, lors de l'occupation israélienne consécutive à la campagne du Sinaï.

Il s'agit d'une organisation palestinienne dirigée par des Palestiniens.

Cette poignée d'hommes mal organisés devait trouver plus tard un chef énergique, connu depuis 1965 sous le nom d'Abou Amer.

3.

Abou Amer, qui s'appelle en réalité Yassir Arafat, est né à Jérusalem en 1929.

Après des études d'ingénieur au Caire, il est allé travailler au Koweït en 1957.

Ce sont des techniciens palestiniens employés au Koweït qui ont donné à Al Fatah sa structure et son efficacité.

Ils pensaient que seule une organisation clandestine sur le modèle de la résistance européenne pendant la seconde guerre mondiale pourrait permettre aux Palestiniens de prendre leur revanche.

4.

En 1959, Al Fatah crée l'organisation militaire Al Asslfa (la tempête) composée de commandos.

En 1964 sont fondées des «forces d'élite opérationnelles" qui s'en­ traînent surtout en territoire syrien.

Les raids d'Al Fatah débutent le 17 janvier 1965 près du lac de Tibériade.

Ils se multiplient jusqu'en juin 1967 à partir de la Jordanie.

La victoire israélienne n'a pas détruit Al Fatah: sa première action après la guerre a été annoncée le 12 septembre 1967.

Cependant, certaines de ses interventions armées se sont révélées être imaginaires.

5.

Le roi Hussein tente de désarmer le mouvement en novembre 1967, mais y renonce sous la pression de l'opinion publique.

Les hommes d'Al Fatah continuent de s'en­ trainer en Syrie, en Irak, en Algérie et dans les pays de l'Est.

Les dirigeants font partie de l'intelligentsia palestinienne et comptent, semble-t-il, nombre de chrétiens arabes.

Les armes sont, en général, d'origine soviétique, les fonds procurés par les Palesti­ niens installés dans les pays arabes et en Amérique.

6.

L'objectif d'Al Fatah défini par son chef est de "créer une puissance révolution­ naire palestinienne capable de relever les défis de l'ennemi dans n'importe quel domaine "· ·Le mouvement entend se tenir à l'écart de ioutes les idéologies qui se partagent le monde arabe.

Al Fatah voudrait obtenir une unification des différents groupements de résistance.

Une conférence de huit mouvements s'est tenue au Caire en janvier 1968 qui a abouti à la création de trois formations militaires et un conseil militaire commun: le Congrès des ·fedayin palestiniens.

Le principal rival d'Al Fatah reste l'Organisation de libération de· Palestine (OLP). 2 / 2. »