Al-Andalus
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
«
Al-Andalus, terme qu’utilisent les sources arabes du Moyen-âge pour définir
l’Espagne musulmane.
Une histoire d’un orient dans l’occident, Al-Andalus un terme qui
marque une rupture avec l’Hispania déchue, une nouvelle ère commence. Al-Andalus, 711-
1492 : une histoire de l’Espagne musulmane , est l’ouvrage que nous avons choisit de
présenter.
L’auteur, Pierre Guichard, est un historien médiéviste, spécialiste de l’histoire de
l’Espagne musulmane et de ses relations avec le monde latin.
P.
Guichard est très investit
dans ce domaine d’étude, il écrit de nombreux ouvrages sur le sujet, notamment ce dernier
publié en 2000.
Il est également professeur d’histoire médiévale à l’Université Lumière de
Lyon.
Ce livre de 269 pages retrace les grands épisodes de l’histoire des sept, presque
huit siècles de l’Espagne musulmane.
On ne saurait que trop insister sur son caractère
introductif extrêmement bien détaillé, qui nous transporte à travers l’histoire riche mais
malheureusement trop mal renseignée qu’est cette rencontre historique d’un orient musulman
avec l’Europe dans la Péninsule Ibérique.
L’auteur insiste sur sa volonté de rétablir la « réalité
historique » par une étude qui se veut la plus « dépassionnée » possible et « lucide ».
On a
donc entre les mains un petit manuel de l’histoire de l’Espagne musulmane.
En effet, l’auteur traduit dans son introduction les différentes perceptions et
écritures d’une telle histoire.
Il y expose les différentes dynamiques que suscite le sujet, avec
un renouveau d’intérêt pour l’écriture d’al-Andalus dès le XIXe siècle.
Les premiers
arabisants, tel que José Antonio Conde qu’il qualifie « d’afrancesado notoire », ou plus tard,
Francisco Javier Simonet qui écrit l’ Historia de los mozarabes de España , représentent la
branche et l’exaltation même des tendances traditionnistes, thèse qui exaspère notre auteur.
Le
XXe siècle laisse place aux polémiques entre ceux qui défendent « l’essence hispanique » de
l’Espagne tel que Claudio Sanchez Albornoz fasse à d’autres comme Americo Castro
convaincus que l’Espagne « doit sa spécificité au contact sur son sol des trois religions ».
Enfin à partir des années 1970, de nouvelles controverses apparaissent dans lesquelles P.
Guichard s’embarque afin de rétablir « la réalité historique ».
Selon l’auteur, les sources
arabes, bien qu’elles soient tardives où écrites dans des circonstances d’apologie de la
conquête, ont leur importance et qui plus est, constituent une grande part de l’historiographie
d’al-Andalus.
Il exploite et confronte ces textes tardifs à d’autres sources afin d’extraire la
substance la plus fidèle à la « réalité historique ».
P.
Guichard débat sur la question de
« l’orientalisation » de l’Espagne musulmane, en s’opposant à d’autres spécialistes
contemporains comme Gabriel Martinez Gros.
L’ouvrage est construit en trois parties homogènes et huit chapitres.
Une
première, qui retrace la conquête de l’époque émirale où l’auteur nous raconte la traversée des
musulmans en Espagne puis la consolidation du territoire, d’abord simple province du Califat
Omeyyade de Damas, puis émirat indépendant.
Une deuxième partie dite de « l’âge
classique », à la suite du renversement de la dynastie des Omeyyades par les Abbassides de
Bagdad en 750, l’émirat de Cordoue renforcé s’arrache à l’obédience abbasside et s’établit en
Califat indépendant.
L’auteur nous raconte encore la période des Royaumes de Taifas,
illustrés par des anecdotes du djihad et de l’essor culturel, pour enfin se concentrer sur les
sociétés andalouses des Xe et XIe siècles.
Dans une dernière partie P.
Guichard nous entraine.
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