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Airbus

Publié le 16/05/2020

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« 1 / 2 23 aoOt 1967 Série C-43 Fiche N° 1937 Airbus 1.

L'accroissement très rapide du trafic aérien pose depuis plusieurs années de sérieux problèmes.

Les compagnies auront à doubler la capacité de transport de leur flotte d'ici à 1972 et à la quadrupler d'ici à 1978.

C'est pourquoi, depuis longtemps, Air-France et la BEA réclament un avion à grosse capacité pour leurs lignes euro­ péennes à grand trafic sur des distances courtes et moyennes.

Cet appareil, baptisé airbus ou eurobus, permettrait de ralentir la progression du nombre de vols, tout en conservant des fréquences satisfaisantes pour les usagers, et de réduire les tarifs.

2.

Dès 1965, le projet d'airbus entrait dans le cadre de la coopération franco-britan­ nique.

Le 12 octobre 1965, onze compagnies européennes se réunissaient à Londres pour confronter leurs opinions sur les conditions de réalisation d'un airbus européen.

La grande variété des avis émis par les intéressés a empêché d'aboutir rapidement à un accord.

Pourtant 1972-1973 parait bien la dernière limite pour la mise en service de l'airbus.

Encore, dans ces conditions, les compagnies devront-elles envisager l'achat d'appareils intérimaires à partir de 1969.

Le 25 juillet 1967, un accord définitif a été obtenu entre la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne fédérale (ce dernier pays s'est joint aux autres au début de 1966) pour l'étude et la construction de l'airbus.

3.

L~airbus sera un biréacteur (turboréacteurs Rolls-Royce RB-207) qui pourra trans­ porter 250 à 300 passagers (selon la largeur des 9 ou 10 sièges de front) sur des dis­ tance• de 400 à 2200 km.

à 900 kilomètres à l'heure.

Sa mise au point coûtera 190 mil­ lions de livres sterling aux trois pays (la France et la Grande-Bretagne y participeront pour 37,5% chacune et l'Allemagne pour 25 %).

Les constructeurs seront, pour la cellule, Sud-Aviation (maîtrise d'œuvre), Hawker-Siddeley et Arbeits Gemeinschaft Airbus, pour les moteurs, Rolls-Royce en collaboration avec la SNECMA.

L'airbus entrera en service au début de 1973.

4.

Le choix des réacteurs a été laborieux.

La mise au point du réacteur Rolls-Royce, d'une technique avancée, n'est pas achevée et coûtera 60 millions de livres sterling.

Les Français auraient souhaité adopter le Pratt and Whitney JT-90, moteur américain tout prêt, qui équipera le Boeing 747, avion géant long-courrier de 500 places déjà commandé par les compagnies européennes, réacteur qui sera fabriqué sous licence exclusive pour l'Europe par la SNECMA.

5.

M.

Stonehouse, ministre d'Etat britannique pour la Technologie, est très optimiste.

Les trois principales compagnies des pays intéressés, BEA, Air-France et Lufthansa, commanderont 75 appareils.

On estime l'ensemble des besoins européens à 250 à 300 appareils.

Cependant les airbus américains, Boeing et Lockheed, entreront pro­ bablement en service avant 1970.

Ils coûteront 5 500 000 livres sterling, soit un million de moins que l'airbus européen.

Bien qu'ils ne répondent pas exactement aux spécifi­ cations des compagnies européennes, celles qui n'appartiennent pas aux trois pays producteurs de l'airbus pourraient être tentées de les acheter.

Or, il faut être assuré de la vente d'au moins 300 airbus pour que l'opération soit rentable.

D'autre part, la vente envisagée d'airbus européens aux Etats-Unis (ce qui porterait le chiffre total à 500) parait peu probable.

Les Américains, dont les airbus auront trois réacteurs, consi­ dèrent un biréacteur comme insuffisamment sûr pour ce type d'appareil.

j ) 2 / 2. »

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