Aide LE COMMENTAIRE ÉCRIT bac

« LE COMMENTAIRE ÉCRIT Quel est le but, l’objectif d’un commentaire littéraire ? - dire quel est le SENS d’un texte - dire quels sont les ÉMOTIONS qu’il provoque en nous, lecteur ou spectateur (lorsque c’est du théâtre) - et COMMENT l’auteur fait pour provoquer cette émotion (les procédés littéraires, les figures de style, l’utilisation du vocabulaire, l’utilisation des temps...) Choisir le commentaire ? ● Si vous choisissez le commentaire, c’est que vous comprenez le SENS GLOBAL du texte, après 1 à 2 lectures. ● Attention au VOCABULAIRE : - vous pouvez vérifier le sens des mots que vous ne connaissez pas avec votre dictionnaire bilingue - mais demandez-vous si c’est bien le sens du mot dans le CONTEXTE, dans ce texte. Exemple : - « paysan » - dans un texte qui parle avec amour de la campagne, de la nature, le sens est positif. - « paysan » - dans un texte qui se passe en ville et décrit quelqu’un de maladroit, ignorant et stupide, ce sera négatif. ● L’AUTEUR est inconnu ? Ce n’est pas grave : on n’attend pas de vous (ni des élèves français) que vous connaissiez tous les auteurs de la littérature française. Lecture du texte – le sens et l’émotion avant tout ! ● Je dois lire au minimum 2 fois le texte ENTIÈREMENT pour avoir une première idée du sens global.

Inutile d’être un expert pour comprendre que le texte parle d’amour, de guerre, de famille, d’un week-end à la campagne… ou de tout autre chose. Soyez simple et faites vous confiance : vous pouvez prendre quelques notes très brèves sur un brouillon pour garder vos 1ères impressions qui sont souvent les meilleures. Se poser des questions sur le texte 1ère lecture : quel est le sens global du texte ? + Sur quelles émotions, atmosphère, réflexion m’emmène-t-il ? 2ème lecture : je vais plus loin dans la lecture – je me pose quelques « questions-repères » en essayant d’aller au-delà du simple constat. (qui, où, quand, quoi…) 3ème lecture : j’essaie de comprendre comment l’auteur a-t-il fait pour produire cet effet… de trouble, de peur, de mélancolie… c’est là que je donne les aspects plus techniques. Pour faire simple, nous allons utiliser les textes vus / à vois cette année dans les groupe 2 et le groupe 3 : RÉCITS Fantôme de Farfafouilles Poil de Carotte « Cauchemar en gris » Frédéric BROWN « Cauchemar en (américain) bleu » nouvelles XX° 1961 « Les poules » « La trompette » Jules RENARD (français) autobiographie XIX° 1894 Guy de MAUPASSANT (français) nouvelles XIX° 1881 La maison Tellier « Une vendetta » POÉSIES Romances sans paroles « Il pleure dans mon coeur » Paul VERLAINE (français) XIX° 1814 Je voudrais pas crever « La vie c’est comme une dent » Boris VIAN (français) XX° 1952 Monsieur Monsieur « La môme néant » Jean TARDIEU (français) XX° 1951 Florian ZELLER (français) XX° 2012 Yasmina REZA (français) XX° 2007 THÉÂTRE Le père Le Dieu Carnage LITTÉRATURE D’IDÉE ● 1ère lecture : sens global et atmosphère Récit - Poil de Carotte, Jules RENARD C’est une histoire de famille. On voit rapidement que « Poil de Carotte » est à part… dès son prénom en fait. Il n’est pas le préféré. - Cauchemar en Bleu, Frédéric BROWN C’est un week-end à la campagne.

Tout va bien mais pour une bête histoire d’eau, un enfant va se noyer alors qu’il aurait pu être sauvé.

C’est terrible.C’est trop bête. - Cauchemar en Gris, Frédéric BROWN C’est l’histoire d’un homme amoureux qui va voir sa fiancée.

C’est un grand jour ! Mais à la fin, il réalise qu’il est très vieux.

C’est triste. - Une vendetta, Guy de Maupassant C’est l’histoire d’une vieille dame qui perd un fils et veut se venger.

C’est cruel. Poésie - Il pleut sur la ville, Paul VERLAINE Il pleut… le poète semble triste mais il ne sait pas pourquoi. - La môme néant, Jean TARDIEU Il y a un enfant ? Des enfants ? Qui posent des questions… mais la réponse est vide.

C’est un peu ridicule, amusant.

A la fin, il n’y a plus personne. - La vie c’est comme une dent, Boris VIAN Le poème parle de la vie – comparé à une dent. Le poème paraît assez léger, un peu rigolo, mais il nous surprend par la fin : il s’agit de la mort, aussi. Théâtre - Le père, Florian ZELLER Une fille veut bien s’occuper de son père qui est âgé.

Mais c’est très difficile. Il semble perdu… il confond tout : les personnes, les lieux, le temps… Nous voyons tout à travers son regard : nous aussi, nous sommes perdus. - Le Dieu carnage, Yasmina REZA C’est une simple rencontre entre 2 couples de parents suite à la dispute d’enfants… tout le monde veut bien faire – mais ce sont les adultes qui finiront par se faire la guerre. Littérature d’idées - à voir… - à voir… ● 2ème lecture : je vais « creuser » ma seconde lecture pour aller plus loin dans le sens du texte. A chaque fois, dites-vous : je sais cela – mais quel est l’intérêt de savoir cela pour comprendre l’histoire ? Tout est choisi par l’auteur : les prénoms, le temps, les espaces, le point de vue qu’il nous donne pour découvrir l’histoire.

Tout est fait pour nous amener à une émotion ou à une réflexion. Qui : les personnages - nombre de personnages, leur caractère, les liens entre eux, leur nom ou prénom, leur âge, leur travail… « Les poules » Il y a M.

et Mme LEPIC. (Et alors ? PIC … ça fait mal quand ça pique! Est-ce qu’ils sont méchants ?) il y a Félix / Ernestine / et Poil de Carotte (Et alors ? Les plus grands ont des prénoms, le dernier a un surnom.

Ce surnom est très méchant : « poil », ce n’est pas « cheveux », c’est dégoûtant un poil.

Et carotte, à cause de la couleur… ce jeune garçon n’existe que par ce qui le différencie des autres – sa couleur de cheveux – mais personne n’aime cette différence…) Comment sont décrits les personnages ? (sont-ils décrits avec des adjectifs positifs ou négatifs?) Comment se comportent-ils ? (ils ont peur, courageux, …) Où se trouvent-ils dans cet extrait (les plus grands jouent au dessus de la table… Poil de Carotte est sous la table, à « jouer à rien ») « La môme néant » Il y a 2 ou 3 personnages : des enfants parce qu’ils / elles ? Parlent mal. Un pose des questions, l’autre répond. Mais le 3ème n’existe pas.

Ou il a disparu ? (Et alors ? Des enfants… avec la disparition de quelqu’un ? Le néant ? C’est étrange d’associer l’idée d’un enfant, plutôt associé à la vie, à l’avenir, avec le néant, associé à la mort, la disparition – c’est un peu dérangeant.) Où : le lieu - en ville ? À la campagne ? Au bord de l’eau ? Près d’une forêt… - dans une maison, dans une école, dans un jardin, dans un appartement « cauchemar en gris » Le personnage est sur un banc, dans un parc.

Il fait beau et c’est le printemps. ( Et alors ? Le narrateur nous présente le personnage entouré d’une nature toute verte.

Il fait beau – la nature est belle – le printemps est la saison des amoureux, c’est le moment où les arbres redonnent les feuilles, les fleurs s’ouvrent et les animaux se reproduisent… c’est le jour idéal pour tomber amoureux ! Le personnage est piégé, trompé par cette nature qui l’entoure – et nous, lecteur, nous sommes aussi piégés puisque nous voyons tout à travers ses yeux.

La surprise finale sera plus grande quand nous apprendrons qu’il s’agit d’un grand-père finalement) « cauchemar en bleu » Il fait beau – tout est tranquille dans ce petit coin entre forêt et l’étang. (Et alors ? La forêt est là… pour empêcher les personnages de pouvoir se voir – l’étang est là, tranquille mais c’est lui qui sera le lieu de la mort de l’enfant… et cette eau qui paraît profonde alors que le père a pied ! Un paysage qui semble rassurant – mais qui va permettre la catastrophe) « il pleure dans mon coeur » Il pleut… (Et alors ? La pluie évoque quelque chose d’un peu triste… cela ne donne pas envie de sortir mais de rester chez soi, au chaud. Et puis cela fait écho aux larmes quand on pleur et qu’on est triste. Et aussi, cela fait une petite musique douce sur les toits, cela nous berce un peu… C’est une douce tristesse que cette pluie – comme celle qui s’installe dans le coeur du poète) Le père C’est un grand appartement mais on dirait que les peintures et le décor change un peu… (Et alors? C’est l’appartement du père, vieux monsieur qui vit seul.

Mais au fur et à mesure de.... »