Ahmed Ben Bella
Publié le 16/05/2020
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Né le 25 décembre 1916 à Marnia (Oranie) dans une famille de commerçants, Ahmed Ben Bella participe à lacampagne d'Italie et à celle de France.
Apres les événements de Sétif en mai 1945, il rejoint les rangs dumouvement nationaliste MTLD, et entre, en 1943, a l'état-major de son organisation paramilitaire clandestine, l'"Organisation spéciale" (OS).
Arrêté en mai 1950, il s'évade en mars 1952, vit clandestinement en France puis auCaire où il prépare le soulèvement du 1er novembre 1954.
Chef historique du FLN, Il est Influencé par Nasser dont ilgagne l'appui, ce qui lui vaut l'hostilité de nombreux membres du FLN.
Son avion est intercepté envol au dessusd'Alger, le 22 octobre 1956 ; détenu en France, il est libéré après les accords d'Évian, et il entre en conflit avec leGPRA.
Après l'élection d'une Assemblée constituante en septembre, il préside le gouvernement avant d'être élu à laprésidence de la République le 15 septembre 1963.
Renversé en juin 1965 par le colonel Boumediene, il estemprisonné Jusqu'en juillet 1979, puis assigné a résidence jusqu'à sa libération en octobre 1930.
Exilé en Europe, Ilrevient en Algérie en 1990.
Ahmed Ben Bella
Un des chefs de la rébellion algérienne, un des artisans de l'indépendance de son pays, paradoxalement il a passéles années les plus violentes de la guerre d'Algérie en France.
Il fut le premier président élu de son pays.
Ahmed Ben Bella est né le 25 décembre 1918 à Maghnia, une petite bourgade près de Tlemcen à l'est de l'Algérieprès de la frontière marocaine.
Milieu modeste, son père était commerçant et sa mère appartenait à une familled'agriculteurs.
Il a fait ses études à l'école, sur le modèle français, puis au lycée de Tlemcen.
C'est là, àl'adolescence qu'il dit avoir rencontré les premiers signes de discrimination entre Français et Algériens, et denationalisme chez ses camarades.
En 1937, il fait son service militaire et comme beaucoup d'Algériens à l'époque, il est enrôlé dès le début de laSeconde Guerre mondiale.
Il fait une guerre exemplaire comme adjudant dans les tabors marocains, participe à lacampagne d'Italie, puis de France.
Il est de ceux que le Maréchal Juin impressionné par leur courage et leur fougueappelait "les Furieux".
Il revient en Algérie décoré de la Médaille militaire en 1940, de la Croix de Guerre en 1944-remise par le général de Gaulle lui-même ayant cru l'espace d'une guerre que l'Algérie et la France appartenaient àune seule et même nation.
A son retour en Algérie, une certaine confusion règne dans les esprits : désir d'autonomie, reste de fiertéd'appartenir à la nation française, humiliation d'être une terre colonisée.
La notion d'indépendance n'est partagéeque par un petit nombre.
Et le désir de conciliation domine.
C'est ainsi que Ferhat Abbas, un des représentants desAlgériens les plus modérés tentera un mouvement pacifique pour l'autonomie dans l'intégration.
Une notion quiapparaît vite dépassée.
En effet, le 8 mai 1945 à Sétif, dans le Constantinois, au sud de la Kabylie, unemanifestation dégénère, la répression, les assassinats, la violence vont se prolonger tout le mois de mai.
Legouvernement français envoie une commission d'enquête dont le rapport sera discrètement enterré mais qui spécifieque déjà, le fossé est grand entre les communautés française et algérienne, que les manifestations avaient uncaractère politique puisqu'elles demandaient l'indépendance.
Les chiffre signalent la mort d'une centaine d'Européenset de quinze mille Arabes sans que l'on sache exactement la vérité.
Les slogans rapportés équivalent tous à celui-ci: "Rien ne fera jamais un Français d'un Algérien" écrit en grosses lettres sur un mur de Sétif.
Des élections aurontlieu en 1948, qui ne permettront aucune expression autre que celle des colons.
Des élections qui poussent beaucoupd'Algériens vers une autre forme d'expression, directe celle-ci.
En effet, depuis 1946 a été crée l'Organisation Spéciale qui regroupera tous ceux qui vont compter dans l'Histoire del'indépendance algérienne : un jeune homme de 21 ans Mohammed Belouizdad, Ahmed Ben Bella 28 ans, Hocine AïtAhmed 23 ans, Ali Mahsas, Mohammed Khidder, Mohammed Boudiaf.
Tous ont suivi le mouvement de Messali Hadj,qui arrêté en 1941, puis assigné à résidence a créé le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratique, unefaçade légale pour le Parti Populaire Algérien, crée avant la guerre, et qui lui, ne veut qu'une chose :l'indépendance.
Messali Hadj de nouveau arrêté en 1948, est intransigeant, il estime que le temps des discussionsest passé.
Les "jeunes Turcs" le suivent, ils le dépasseront.
En 1950, l'Organisation clandestine manque de moyen, et ne sait pas vraiment comment démarrer son action qui seveut violente et déstabilisante.
Ils accomplissent comme dit l'un d'eux "quelques attentats sans importance surl'opinion publique...
des actions romantiques." Ainsi, Ben Bella et Ali Mahsas cambriolent la poste d'Oran ; un hold-upque la police attribue à des malfaiteurs et qui rapporte 3 070 000 Fr.
; suivront d'autres actions qui permettront deconstituer un trésor de guerre financier et militaire.
Mais le petit groupe est trahi, Ben Bella et Aït Ahmed arrêtés,jugés, emprisonnés pour dix ans à Blida.
Ils s'évadent en 1951 et s'enfuient au Caire.
Ils représentent officiellementle MLTD.
Mais ils sont le noyau du Front de Libération National.
Au Caire, le groupe va se structurer, s'organiser et surtout obtenir la reconnaissance des pays frères : l'Égypte, laTunisie, le Maroc.
C'est l'œuvre de Ben Bella qui noue des relations personnelles avec Nasser nouveau leadercharismatique de l'Égypte.
On leur attribue un local, quelques subsides.
Des jeunes Algériens vont s'entraîner dansdes camps militaires mais, au début, les trois pères fondateurs : Ben Bella, Aït Ahmed et Khidder ont du mal à sefaire entendre.
"Faites vos preuves, montrer votre détermination et ensuite nous vous aiderons." En cinq ans, untravail diplomatique d'une part, d'organisation d'autre part est accompli par le groupe.
Ben Bella réussira àapprovisionner en armes et en matériel l'armée de libération en Algérie..
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