AGNÈS SOREL(1422-1450) - BIOGRAPHIE.

« 1 / 2 AGNÈS SOREL (1422-1450) Cette favorite de Charles VII, la première maîtresse officielle d'un roi de France, est aussi connue sous le nom de Dame de Beauté non pas tant à cause de son physique, qui était remarquable, que parce qu'elle avait reçu du souverain la seigneurie de Beauté-sur-Marne, près de Vincennes.

Née au château de Fromenteau, en Touraine, vers 1422, à l'époque où Charles VII monte sur le trône.

elle était la fille de Jean Sorel.

écuyer au service du comte Charles de Clermont, et de Catherine de Maignelais, d'une famille de petite noblesse du Bourbonnais.

Agnès est, très jeune, attachée à la duchesse Isabeau de Lorraine, femme de René d'Anjou et belle-sœur de Charles VII, qui la présente au roi alors que celui-ci séjour­ nait à Saumur, fief des d'Anjou, à la fin de 1443.

Charles VII la remarque et elle devient vite la dame d'honneur de la reine et la maîtresse du roi.

La liaison du roi de France et de la Dame de Beauté est d'abord secrète mais ne tarde pas à être publique, et affichée, ce qui scandalise fort une grande partie de l'opinion, qui reconnaît cepen­ dant sa grande générosité envers tous.

Agnès ne quitte plus le roi et mène un train de vie royal, comblée de possessions par le souverain, qui lui offre le château de Loches, le comté de Penthièvre, en Bretagne, les seigneuries de Roquecezière, d'Issoudun et de Vernon-sur-Seine, et enfin le château de Beauté.

Elle donne quatre filles au roi dont trois survécurent et furent : Marie la femme d'Olivier de Coëtivy, frère de l'amiral de France, Charlotte.

unie à Jacques de Brézé, grand sénéchal de Norman­ die.

dont le fils épousera Diane de Poitiers, la future maîtresse d'Henri II, et Jeanne, qui épouse le favori de Louis XI.

Antoine du Breuil.

La légende a prêté à Agnès Sorel un rôle décisif dans le revirement de caractère de Charles VII et dans sa lutte contre les Anglais.

Il semble qu'en fait elle n'eut pas une action sérieuse sur le gouvernement royal si ce n'est qu'elle ne cessa de soutenir les bons et fidèles conseillers du roi, tels Richemont, les frères Bureau de La Rivière, Jacques Cœur ou encore Etienne Chevalier.

qu'elle choisit d'ailleurs comme exécuteur testamen­ taire.

Agnès mourut subitement d'une dysenterie, alors qu'elle était près de Jumièges, en 1450.

Cette mort subite parut suspecte et on songea à un empoisonnement.

Le futur Louis Xl, qui était alors brouillé avec son père.

contre qui il avait intrigué, fut accusé, mais sans preuves, d'avoir attenté à la vie de celle qui est enterrée à Loches et qui a peut-être contribué au surnom de son amant,. »