AGAMI n.
Publié le 08/12/2021
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AGAMI n. f . e st un emprunt des ornithologues (1664) à un mot de la langue amérindienne karib
(caraïbe). Le nom désigne un oiseau d'Amérique centrale et méridionale, échassier au plumage
noir et roux, dont le mâle pousse un cri perçant (on l'appelle l'oiseau-trompette ).
AGAPE n. f . e st emprunté (1574) au latin chrétien agape, d u grec agapê « affection » et en grec
chrétien « charité », mot sans étymologie connue. Le pluriel du grec agapai s'est spécialisé pour
désigner un repas pris en commun en signe de fraternité chrétienne, acception reprise par le latin
chrétien.
? Le mot français s'emploie d'abord au sens chrétien du grec et du latin. Son emploi laïc, surtout
au pluriel, est attesté au milieu du XIXe s. chez les francs-maçons (in Larousse, 1866) et dans l'usage
familier (1859, Sainte-Beuve) ; il conserve alors l'idée de communauté (agapes fraternelles). La
valeur moderne, d'emploi littéraire, est « repas excellent, festin ».
AGAPANTHE n. f . e st emprunté (1812) au latin botanique agapantha, d u grec agapê (-> agape) e t de
-anthe. C 'est le nom d'une liliacée ornementale aux hampes florales bleues ou blanches.
AGAR-AGAR n. m. e st emprunté à un mot malais (1865) et désigne une gélose végétale, ainsi que les
algues marines qui la fournissent.
AGARIC n. m. e st un emprunt (1256) au latin agaricum, hellénisme, du grec agarikon, n om de
plusieurs champignons ; le terme vient sans doute du nom de pays Agaria, d ans l'ancienne
Sarmatie (au nord de la mer Noire). En latin, le mot ne désigne qu'une ou deux sortes de
champignons poussant sur les arbres, notamment l'olivier.
? Le mot s'applique progressivement, en français, à un grand nombre d'espèces de champignons
à chapeau et à lamelles, parfois désignées par des syntagmes figés : agaric de (puis d u) chêne
(1694) « amadouvier », agaric noir (1611), etc. ? F aux agaric (1714) désigne le polypore du
chêne, utilisé aux XVIIIe e t XIXe s. comme combustible, de même que l'amadou, et comme
hémostatique, d'où le nom d'agaric des chirurgiens (1791), et agaric astringent (1866) pour la
substance qu'on en tire. Ces désignations sont archaïques, comme agaric minéral (1694) et agaric
fossile (1721), désignant un minéral calcaire et spongieux.
? Agaric, d epuis le début du XIXe s., a de nombreux dérivés, qui ont vieilli. AGARICINÉES n. f . pl.
(1846), AGARICACÉES n. f . pl. (1928) et AGARICALES n. f . pl. (v. 1960) sont des termes taxinomiques, les
deux derniers (famille et ordre de Basidiomycètes) sont en usage.
AGATE n. f ., d 'abord agathe (XIIIe s.), écrit agate au XVIIe s., est l'altération de achate (XIIe s.), emprunt
au latin achates, hellénisme, du grec akhatês, d ésignant le même minéral, mot d'emprunt. La
graphie avec g provient du latin médiéval et s'explique peut-être par contamination avec agapis,
bien attesté aux XIIe e t XIIIe s. au sens d'« agathe ».
? Le mot désigne une variété de calcédoine et ce minéral lorsqu'il est poli et brillant. ? Par
métonymie, il se dit d'un polissoir (1680), puis d'un objet décoratif en agate polie (1718) ; enfin
d'une bille en agate, puis (1928) en verre coloré imitant l'agate. ? Au figuré, agate se dit d'un
papier marbré (mil. XVIIIe s.) et d'une tulipe panachée (1667).
? Parmi les dérivés, AGAT ISER v. pron. (1819) et t r. ; AGAT ISÉ, ÉE a dj. (1781 ; agathisé, 1763) et
AGAT ISAT ION n. f . (1871, Goncourt) concernent l'apparence de l'agate.
AGAVE n. m., n om d'un végétal mexicain, est un pur hellénisme (1769). Le latin scientifique agave
(Linné), adapté en français par Lamarck (agavé, 1778), est en effet un emprunt au grec agauê
« l'admirable », féminin de l'adjectif agauos. On explique le passage par le nom propre
mythologique Agauê, femme qui inaugura le culte de Dionysos, dont elle était la tante ; or, l'agave
sert à fabriquer une boisson alcoolisée qui a pu être assimilée au vin dionysiaque.
? Le mot désigne une plante d'origine mexicaine, dont les feuilles fournissent une fibre textile et
le suc fermenté, un alcool, le pulque.
AGE n. m., d ésignant la flèche d'une charrue, est une forme dialectale (Berry, Poitou) de l'ancien
français haie (v. 1290), forme évoluée pour hage, issu d'un francique °hagja.
G
? Le mot, sous cette forme, n'est attesté en français général écrit qu'en 1801 (Brunot).
ÂGE n. m. vient du latin populaire °aetaticum, par les formes e dage, eage (1080), aage, à moins
qu'il ne soit dérivé en français de l'ancien français aé, ée (1125), d'abord e det (1080), e dé
(v. 1140), puis e ié, lequel, comme l'italien e ta e t l'espagnol e dad, vient du latin aetatem, accusatif
de aetas. C e dernier, comme aeternus (-> éternel), e st un dérivé du mot plus ancien aevum
« temps, durée » (qui s'oppose à tempus, d ont le sens premier est « instant »). Ces mots continuent
L
le nom indoeuropéen de la durée, de la force vitale, °ai-w-, radical dont les descendants sont
attestés en persan, grec (aiôn), d ans les langues germaniques, etc., et que l'on retrouve dans le
latin juvenis (-> jeune).
? Après e det e t e dage, e age, aage signifie en ancien français « vie », puis « temps depuis lequel
on est en vie » (1160), sens aujourd'hui dominant. Le mot, écrit avec l'accent circonflexe à partir du
XVIe s., signifiait aussi (XVIe s.) « durée d'une génération » et « moment, portion de la vie (d'un être
humain) » (XIIIe s.), en particulier « vieillesse » (XIVe -XVIIe s.) et « jeunesse » (1636) ; ces dernières
acceptions ayant disparu. ? L'emploi absolu pour « majorité » (1180, aage ) reste usuel jusqu'au
XVIIe siècle. ? A u sens de « moment de la vie », âge e ntre dans de nombreuses locutions, comme
bas âge (1538), qui succède à petit aage, jeune age (1307), âge tendre « e nfance » (1680), bel âge
« jeunesse » (1669), âge mûr « maturité », d 'un certain âge (fin XVIIe s., La Bruyère), g rand âge (de
grand aage « vieux », XIIe s.) et récemment troisième âge « vieillesse » (1966). D'âge « âgé »
(XIIe s.), ê tre en âge de... « avoir un âge qui permet de... », ê tre d'âge à... (1835), n e pas paraître son
âge (1798), ê tre entre deux âges (XVe s.) sont restés dans l'usage, mais de nombreuses autres
expressions ont disparu.
Au sens de « période de l'histoire » (eage, Wace) et « époque », d'autres locutions ont cours ;
certaines sont devenues archaïques comme âge doré (XVIe s., Baïf), d'abord d oré aage (v. 1320),
remplacée (2e moitié XVIIe s.) par âge d'or, contemporaine ou encore âge d'airain (1559), âge de
cuivre (Académie, 1694), âge de fer (d'abord âge ferré, Malherbe), puis âge de pierre e t âge de
bronze (in Larousse, 1866). Dans le contexte de la nouvelle science de la préhistoire, les
savants préconisent âge de la pierre, du bronze, du fer pour éviter les interprétations mythiques
(1882, de Mortillet).
?
À ce sémantisme appartient moyen âge* « époque entre l'Antiquité et la Renaissance », peutêtre par calque de l'anglais middle age, attesté avant le français dans ce sens ; moyen âge avait
signifié « âge mûr (d'une personne) » (une fois au XIIIe s. ; puis XVIe -XVIIe s. ; C f. moyen ). ?
Âge d'or, se dit en français canadien pour « vieillesse, âge de la retraite », le C lub de l'âge d'or
acceptant les personnes de plus de cinquante ans se consacrant à des activités bénévoles. En
français de l'île Maurice, la puberté peut être appelée l'âge cochon.
?
? Le dérivé ÂGÉ, ÉE a dj., écrit aagé, aagié jusqu'au XVIIe s., signifie d'abord (1283, aagé) « qui a
l'âge, la majorité », puis « qui existe depuis une certaine durée » (1314, d'un bois) et s'est dit d'un
animal sevré (aagié, 1324). ? Le sens actuel, « qui a un âge assez grand », d'une personne (1370),
est devenu un euphémisme usuel pour vieux, n otamment dans personnes âgées.
?
ANT I-ÂGE a dj. inv. (vers 1985) qualifie de manière publicitaire un cosmétique censé atténuer les
effets du vieillissement (crème anti-rides ; etc.).
? v oir LONGÉVIT É, MÉDIÉVAL, MOYEN ÂGE.
AGENCE ->
AGENT
AGENCER v. t r. e st composé (XIIe s.) de l'ancien adjectif g ent, gente « n oble, beau », encore connu
par le syntagme g ente dame (-> gentil), q ui vient du latin g enitus « n é », spécialement « bien né »,
en latin médiéval. L'adjectif est le participe passé du verbe g ignere « e ngendrer » (-> genre,
gens ; e t aussi n aître). On a aussi proposé un latin oral °adgentiare, formé sur °gentus, contraction
de g enitus.
? Le verbe, d'abord attesté avec le préfixe re- pour « remettre en ordre » (1164, rajancier), s'est
employé en ancien français pour « organiser, disposer en bon ordre » (fin XIIe s., Renart), et
absolument pour « arranger, adoucir les choses ». La valeur étymologique de « rendre agréable ou
beau (gent) » s'étant perdue, le verbe se rattache sémantiquement à agent, agir ; à partir des
XIVe -XVe s., l'idée dominante devenant « organiser, arranger », spécialement en arts, et AGENCÉ, ÉE
adj. correspondant à « disposé, organisé ». En français de Suisse, agencer correspond à
« aménager » (une cuisine agencée).
? AGENCEMENT n. m. (v. 1200) a suivi l'évolution du verbe, d'« ordonnance, organisation » à
« ornement » (XVIe s.), « disposition des draperies » en art (engencement, 1752) puis à
« organisation », abstraitement ou concrètement.
AGENDA ->
AGENT
AGENT n. m. e st un emprunt (1332), aussi comme adjectif (1337, agent à, avec un infinitif), au
latin scolastique agens, participe présent substantivé de agere (-> agir).
+
? Le mot désigne en philosophie l'être qui agit, en général, la cause agissante (1370), puis
(XVIIe s.) tout ce qui déclenche des effets (comme cause, origine, force, e tc.). Cette valeur
didactique se prolonge en philosophie et en sciences (agent naturel, 1690 ; agent [chimique],
1835). ? Dès le XIVe s. (1332), le mot reçoit une valeur plus concrète, développée au XVIe s. par
influence de l'italien agente, d e même origine, « chargé de mission, diplomate » (1578), d'où plus
tard agent diplomatique (1804), consulaire (1835). De là aussi agent de banque (1636), agent de
change (1639), qui est resté en usage, agent des finances e n 1800, sous Napoléon. ? On doit à la
Révolution l'agent de police (1797), dénommé simplement agent e n français courant (1913). À côté
de ce « gardien de la paix » en uniforme, sens très courant, le vocabulaire de la police connaît
agent secret (1825), agent provocateur (1829), au XXe s. agent double. Dans les affaires, on a agent
d'affaires (1835), agent d'assurances (XXe s. ; in Académie, 1932), certains de ces syntagmes
AGAMI n. f . e st un emprunt des ornithologues (1664) à un mot de la langue amérindienne karib
(caraïbe). Le nom désigne un oiseau d'Amérique centrale et méridionale, échassier au plumage
noir et roux, dont le mâle pousse un cri perçant (on l'appelle l'oiseau-trompette ).
AGAPE n. f . e st emprunté (1574) au latin chrétien agape, d u grec agapê « affection » et en grec
chrétien « charité », mot sans étymologie connue. Le pluriel du grec agapai s'est spécialisé pour
désigner un repas pris en commun en signe de fraternité chrétienne, acception reprise par le latin
chrétien.
? Le mot français s'emploie d'abord au sens chrétien du grec et du latin. Son emploi laïc, surtout
au pluriel, est attesté au milieu du XIXe s. chez les francs-maçons (in Larousse, 1866) et dans l'usage
familier (1859, Sainte-Beuve) ; il conserve alors l'idée de communauté (agapes fraternelles). La
valeur moderne, d'emploi littéraire, est « repas excellent, festin ».
AGAPANTHE n. f . e st emprunté (1812) au latin botanique agapantha, d u grec agapê (-> agape) e t de
-anthe. C 'est le nom d'une liliacée ornementale aux hampes florales bleues ou blanches.
AGAR-AGAR n. m. e st emprunté à un mot malais (1865) et désigne une gélose végétale, ainsi que les
algues marines qui la fournissent.
AGARIC n. m. e st un emprunt (1256) au latin agaricum, hellénisme, du grec agarikon, n om de
plusieurs champignons ; le terme vient sans doute du nom de pays Agaria, d ans l'ancienne
Sarmatie (au nord de la mer Noire). En latin, le mot ne désigne qu'une ou deux sortes de
champignons poussant sur les arbres, notamment l'olivier.
? Le mot s'applique progressivement, en français, à un grand nombre d'espèces de champignons
à chapeau et à lamelles, parfois désignées par des syntagmes figés : agaric de (puis d u) chêne
(1694) « amadouvier », agaric noir (1611), etc. ? F aux agaric (1714) désigne le polypore du
chêne, utilisé aux XVIIIe e t XIXe s. comme combustible, de même que l'amadou, et comme
hémostatique, d'où le nom d'agaric des chirurgiens (1791), et agaric astringent (1866) pour la
substance qu'on en tire. Ces désignations sont archaïques, comme agaric minéral (1694) et agaric
fossile (1721), désignant un minéral calcaire et spongieux.
? Agaric, d epuis le début du XIXe s., a de nombreux dérivés, qui ont vieilli. AGARICINÉES n. f . pl.
(1846), AGARICACÉES n. f . pl. (1928) et AGARICALES n. f . pl. (v. 1960) sont des termes taxinomiques, les
deux derniers (famille et ordre de Basidiomycètes) sont en usage.
AGATE n. f ., d 'abord agathe (XIIIe s.), écrit agate au XVIIe s., est l'altération de achate (XIIe s.), emprunt
au latin achates, hellénisme, du grec akhatês, d ésignant le même minéral, mot d'emprunt. La
graphie avec g provient du latin médiéval et s'explique peut-être par contamination avec agapis,
bien attesté aux XIIe e t XIIIe s. au sens d'« agathe ».
? Le mot désigne une variété de calcédoine et ce minéral lorsqu'il est poli et brillant. ? Par
métonymie, il se dit d'un polissoir (1680), puis d'un objet décoratif en agate polie (1718) ; enfin
d'une bille en agate, puis (1928) en verre coloré imitant l'agate. ? Au figuré, agate se dit d'un
papier marbré (mil. XVIIIe s.) et d'une tulipe panachée (1667).
? Parmi les dérivés, AGAT ISER v. pron. (1819) et t r. ; AGAT ISÉ, ÉE a dj. (1781 ; agathisé, 1763) et
AGAT ISAT ION n. f . (1871, Goncourt) concernent l'apparence de l'agate.
AGAVE n. m., n om d'un végétal mexicain, est un pur hellénisme (1769). Le latin scientifique agave
(Linné), adapté en français par Lamarck (agavé, 1778), est en effet un emprunt au grec agauê
« l'admirable », féminin de l'adjectif agauos. On explique le passage par le nom propre
mythologique Agauê, femme qui inaugura le culte de Dionysos, dont elle était la tante ; or, l'agave
sert à fabriquer une boisson alcoolisée qui a pu être assimilée au vin dionysiaque.
? Le mot désigne une plante d'origine mexicaine, dont les feuilles fournissent une fibre textile et
le suc fermenté, un alcool, le pulque.
AGE n. m., d ésignant la flèche d'une charrue, est une forme dialectale (Berry, Poitou) de l'ancien
français haie (v. 1290), forme évoluée pour hage, issu d'un francique °hagja.
G
? Le mot, sous cette forme, n'est attesté en français général écrit qu'en 1801 (Brunot).
ÂGE n. m. vient du latin populaire °aetaticum, par les formes e dage, eage (1080), aage, à moins
qu'il ne soit dérivé en français de l'ancien français aé, ée (1125), d'abord e det (1080), e dé
(v. 1140), puis e ié, lequel, comme l'italien e ta e t l'espagnol e dad, vient du latin aetatem, accusatif
de aetas. C e dernier, comme aeternus (-> éternel), e st un dérivé du mot plus ancien aevum
« temps, durée » (qui s'oppose à tempus, d ont le sens premier est « instant »). Ces mots continuent
L
le nom indoeuropéen de la durée, de la force vitale, °ai-w-, radical dont les descendants sont
attestés en persan, grec (aiôn), d ans les langues germaniques, etc., et que l'on retrouve dans le
latin juvenis (-> jeune).
? Après e det e t e dage, e age, aage signifie en ancien français « vie », puis « temps depuis lequel
on est en vie » (1160), sens aujourd'hui dominant. Le mot, écrit avec l'accent circonflexe à partir du
XVIe s., signifiait aussi (XVIe s.) « durée d'une génération » et « moment, portion de la vie (d'un être
humain) » (XIIIe s.), en particulier « vieillesse » (XIVe -XVIIe s.) et « jeunesse » (1636) ; ces dernières
acceptions ayant disparu. ? L'emploi absolu pour « majorité » (1180, aage ) reste usuel jusqu'au
XVIIe siècle. ? A u sens de « moment de la vie », âge e ntre dans de nombreuses locutions, comme
bas âge (1538), qui succède à petit aage, jeune age (1307), âge tendre « e nfance » (1680), bel âge
« jeunesse » (1669), âge mûr « maturité », d 'un certain âge (fin XVIIe s., La Bruyère), g rand âge (de
grand aage « vieux », XIIe s.) et récemment troisième âge « vieillesse » (1966). D'âge « âgé »
(XIIe s.), ê tre en âge de... « avoir un âge qui permet de... », ê tre d'âge à... (1835), n e pas paraître son
âge (1798), ê tre entre deux âges (XVe s.) sont restés dans l'usage, mais de nombreuses autres
expressions ont disparu.
Au sens de « période de l'histoire » (eage, Wace) et « époque », d'autres locutions ont cours ;
certaines sont devenues archaïques comme âge doré (XVIe s., Baïf), d'abord d oré aage (v. 1320),
remplacée (2e moitié XVIIe s.) par âge d'or, contemporaine ou encore âge d'airain (1559), âge de
cuivre (Académie, 1694), âge de fer (d'abord âge ferré, Malherbe), puis âge de pierre e t âge de
bronze (in Larousse, 1866). Dans le contexte de la nouvelle science de la préhistoire, les
savants préconisent âge de la pierre, du bronze, du fer pour éviter les interprétations mythiques
(1882, de Mortillet).
?
À ce sémantisme appartient moyen âge* « époque entre l'Antiquité et la Renaissance », peutêtre par calque de l'anglais middle age, attesté avant le français dans ce sens ; moyen âge avait
signifié « âge mûr (d'une personne) » (une fois au XIIIe s. ; puis XVIe -XVIIe s. ; C f. moyen ). ?
Âge d'or, se dit en français canadien pour « vieillesse, âge de la retraite », le C lub de l'âge d'or
acceptant les personnes de plus de cinquante ans se consacrant à des activités bénévoles. En
français de l'île Maurice, la puberté peut être appelée l'âge cochon.
?
? Le dérivé ÂGÉ, ÉE a dj., écrit aagé, aagié jusqu'au XVIIe s., signifie d'abord (1283, aagé) « qui a
l'âge, la majorité », puis « qui existe depuis une certaine durée » (1314, d'un bois) et s'est dit d'un
animal sevré (aagié, 1324). ? Le sens actuel, « qui a un âge assez grand », d'une personne (1370),
est devenu un euphémisme usuel pour vieux, n otamment dans personnes âgées.
?
ANT I-ÂGE a dj. inv. (vers 1985) qualifie de manière publicitaire un cosmétique censé atténuer les
effets du vieillissement (crème anti-rides ; etc.).
? v oir LONGÉVIT É, MÉDIÉVAL, MOYEN ÂGE.
AGENCE ->
AGENT
AGENCER v. t r. e st composé (XIIe s.) de l'ancien adjectif g ent, gente « n oble, beau », encore connu
par le syntagme g ente dame (-> gentil), q ui vient du latin g enitus « n é », spécialement « bien né »,
en latin médiéval. L'adjectif est le participe passé du verbe g ignere « e ngendrer » (-> genre,
gens ; e t aussi n aître). On a aussi proposé un latin oral °adgentiare, formé sur °gentus, contraction
de g enitus.
? Le verbe, d'abord attesté avec le préfixe re- pour « remettre en ordre » (1164, rajancier), s'est
employé en ancien français pour « organiser, disposer en bon ordre » (fin XIIe s., Renart), et
absolument pour « arranger, adoucir les choses ». La valeur étymologique de « rendre agréable ou
beau (gent) » s'étant perdue, le verbe se rattache sémantiquement à agent, agir ; à partir des
XIVe -XVe s., l'idée dominante devenant « organiser, arranger », spécialement en arts, et AGENCÉ, ÉE
adj. correspondant à « disposé, organisé ». En français de Suisse, agencer correspond à
« aménager » (une cuisine agencée).
? AGENCEMENT n. m. (v. 1200) a suivi l'évolution du verbe, d'« ordonnance, organisation » à
« ornement » (XVIe s.), « disposition des draperies » en art (engencement, 1752) puis à
« organisation », abstraitement ou concrètement.
AGENDA ->
AGENT
AGENT n. m. e st un emprunt (1332), aussi comme adjectif (1337, agent à, avec un infinitif), au
latin scolastique agens, participe présent substantivé de agere (-> agir).
+
? Le mot désigne en philosophie l'être qui agit, en général, la cause agissante (1370), puis
(XVIIe s.) tout ce qui déclenche des effets (comme cause, origine, force, e tc.). Cette valeur
didactique se prolonge en philosophie et en sciences (agent naturel, 1690 ; agent [chimique],
1835). ? Dès le XIVe s. (1332), le mot reçoit une valeur plus concrète, développée au XVIe s. par
influence de l'italien agente, d e même origine, « chargé de mission, diplomate » (1578), d'où plus
tard agent diplomatique (1804), consulaire (1835). De là aussi agent de banque (1636), agent de
change (1639), qui est resté en usage, agent des finances e n 1800, sous Napoléon. ? On doit à la
Révolution l'agent de police (1797), dénommé simplement agent e n français courant (1913). À côté
de ce « gardien de la paix » en uniforme, sens très courant, le vocabulaire de la police connaît
agent secret (1825), agent provocateur (1829), au XXe s. agent double. Dans les affaires, on a agent
d'affaires (1835), agent d'assurances (XXe s. ; in Académie, 1932), certains de ces syntagmes
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Liens utiles
- agami, n.
- Définition: AGAMI, substantif masculin.
- Agami
- Agami:On l'appelle aussi «oiseau-trompette».