affiche rouge

« Il s’agit d’une affiche de propagande, d’auteur anonyme. Le 21 février 1944, les murs de Paris sont couverts de grandes affiches rouges qui annoncent l'exécution de 23 "terroristes" du groupe dirigé par Michel Manouchian, membres des FTP (Francs Tireurs Partisans), qui avaient organisé des actions de guérilla contre l'occupant allemand. Description des éléments : -10 médaillons représentant des portraits en noir et blanc cerclés de noir centrés symétriquement.

Les médaillons conduisent le regard à la fois vers le chef Manouchian et vers les 6 photos disposées en bas de l’affiche.

Chaque médaillon est accompagné d’un nom en majuscules, sans prénom, de la nationalité et de la nature des méfaits reprochés à l’homme. -On remarque une accroche interrogative et une réponse qui a la forme d’un slogan. Les caractéristiques des portraits : Ils sont mal coiffés, hirsutes, ils ont des tètes de sal types.

Sur chaque photo, la hauteur du front est accentuée, ce qui montre que la propagande nazi cherche à insister sur l’intelligence perverse de ces terroristes.

Les légendes visent à déshumaniser, à criminaliser les individus représentés.

Pas de prénom : Rejet de l’aspect affectif.

Les étrangers (juif, polonais, hongrois, italien, arménien, espagnol) sont la cible visée par les nazis. Photos rectangulaires prises par les allemands : 6 photographies qui représentent les méfaits des attentas réalisés par les terroristes. 3 images représentent des déraillements ; 1 image représente un corps criblé de balles (peut être un civil) ; 1 image représente un butin réalisé par la police : on veut montrer que la police est efficace Couleurs : le blanc signifie la pureté, le rouge représente le sang mais aussi le communisme, le noir représente la mort, le crime. Les textes (hauts et bas) : Les deux textes reprennent les mêmes mots, à « Libérateurs » correspond « Libération ». Message : Il s’agit d’une stratégie argumentative, elle repose sur une question : « des libérateurs ? » Démonstration par l’image, Manouchian représente la terreur et une réponse tellement évidente pour les allemands qu’elle s’énonce dans une phrase nominale.

Phrase ironique prononcée par les allemands.. »