aéroport.

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aéroport.
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PRÉSENTATION

aéroport, terrain aménagé pour l'atterrissage et le décollage des avions. Son étendue varie de quelques dizaines d'hectares pour un aéro-club, à plusieurs milliers d'hectares pour un grand aéroport international (3 000 ha à Roissy). Les grands
aéroports disposent d'aérogares, bâtiments réservés aux passagers et aux visiteurs, ainsi que d'installations destinées à l'entretien, à la réparation des appareils et à la gestion du trafic aérien.

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ORIGINE ET ÉVOLUTION

À l'origine, les aéroports étaient constitués de champs d'aviation en terre battue, de hangars et de baraquements. L'accroissement de la taille et du poids des avions pendant la Première Guerre mondiale et de ceux utilisés par l'aéropostale au cours
des années vingt ont nécessité le rallongement du parcours de l'avion au décollage et à l'atterrissage, ainsi que la construction de pistes en matériau dur, généralement en béton.
Actuellement, le terrain doit être le plus plat possible conformément aux règles de pentes définies par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), lors de sa première convention à Chicago en 1946. Aucun obstacle ne doit être présent aux
alentours des voies de dégagements, et chaque aéroport doit pouvoir disposer d'au moins deux pistes éclairées la nuit, afin d'être en mesure d'assurer la totalité du trafic. L'orientation des pistes est déterminée d'après le régime des vents. Les
agglomérations proches du site du terminal ne doivent pas être gênées outre mesure par le bruit des avions. L'aéroport doit être cependant situé à proximité d'une agglomération. De plus, le site doit être accessible par des voies rapides et directes,
terrestres (chemins de fer, autoroutes) ou aériennes (hélicoptères). Un aéroport doit pouvoir disposer des ressources suivantes : eau, énergie, assainissement, télécommunications. En outre, il doit être équipé d'une centrale électrique autonome.
En 1958, l'allongement des pistes a été remis à l'ordre du jour lorsque sont apparus les premiers services réguliers d'avions à réaction : Comet IV entre Londres et New York, et Boeing 707 entre New York et Paris. Les aéroports d'envergure
internationale se sont agrandis au cours des années soixante et soixante-dix (Orly, Nice, Bordeaux, Lyon, Marseille, Toulouse) et ont adopté parfois des infrastructures particulièrement innovatrices. Ainsi, en 1959, l'aéroport d'Orly s'est doté de pistes
en béton précontraint.
Au cours des années quatre-vingt, l'absence de réglementation aérienne aux États-Unis s'est traduit par une guerre des tarifs et des promotions aux clients les plus fidèles. Cette baisse des prix s'est soldée par une augmentation considérable du
nombre de passagers, congestionnant le trafic des principaux aéroports. Le développement des vols charters et l'engouement croissant de la population pour les voyages ont également contribué à l'accroissement du trafic. En conséquence, certaines
grandes métropoles sont devenues incapables de faire face à ce trafic en constante progression et ont dû agrandir leurs aéroports. Ainsi, la ville de Munich a dû construire un nouveau terminal, qui est entré en service en 1992, afin de remplacer des
installations saturées par un trafic passé à 11 millions de passagers en 1989, alors qu'il n'était que d'un million en 1960.
En 1990, l'OACI dénombrait 37 739 aéroports civils en service dont 17 327 aux États-Unis. L'aéroport londonien d'Heathrow, qui possède le trafic international le plus important du monde, totalisait près de 40 millions d'arrivées ou de départs de
passagers en 1990.

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CONCEPTION ET CONSTRUCTION

Les aéroports sont devenus, dès les années trente, des symboles de prestige international. Le plus souvent, l'aérogare est conçue par des architectes de renommée mondiale. Le modèle américain de l'aérogare étendue a été vite adopté par les
Européens au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, toutefois il a rapidement révélé ses inconvénients. Une aérogare étendue se compose d'un bâtiment central regroupant les services généraux, et d'aérogares autonomes destinées aux
compagnies aériennes. Dans ce type d'aéroport, chaque compagnie dispose donc de sa propre aérogare, ce qui laisse supposer un nombre très important de postes de douane.
Au cours des années cinquante, les Européens ont peu à peu abandonné ce modèle d'aérogare, jugé peu rationnel. Ils ont construit des aéroports plus ramassés, dans lesquels chaque compagnie dispose d'une aire de stationnement correspondant à
son trafic. Dans cette aire, chaque avion en service occupe une place fixe qu'il regagne dès son atterrissage. C'est suivant ce modèle qu'ont été construits l'aéroport de Bordeaux en 1950, celui de Zurich en 1951, ou encore celui de Marseille en 1952,
d'après les plans de l'architecte Auguste Perret. Mais la forme la plus achevée de ce type d'aéroport demeure l'aérogare d'Orly, inaugurée en 1961. Parmi ses principales caractéristiques, on peut citer le contrôle douanier des bagages à
l'enregistrement, le regroupement des passagers avant l'embarquement, l'existence de deux niveaux dans l'aéroport : l'un destiné aux arrivées, l'autre aux départs. On peut également évoquer son type particulier de sonorisation, sous forme de hautparleurs dissimulés dans les plafonds, sa ventilation en surpression afin de lutter contre les odeurs de gaz brûlés, et ses façades-écrans fixées à l'ossature métallique qui empêchent la transmission des vibrations. L'aéroport de Roissy-Charles-deGaulle, près de Roissy-en-France, ainsi que celui d'Heathrow, à Londres, constituent des variantes de celui d'Orly.

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SERVICES À L'USAGE DES PASSAGERS

Une aérogare est dotée d'un large éventail d'équipements destinés au confort de millions de voyageurs. Ces équipements vont des éléments de base, tels que les comptoirs de vente de billets, les zones de récupération des bagages, les équipements
sanitaires, les infirmeries et les restaurants, jusqu'aux hôtels de luxe, aux centres de conférences, aux galeries marchandes, ou encore aux aires de jeux pour enfants. On peut encore citer les kiosques à journaux, les bureaux de poste et les banques.
Un aéroport dispose également de stations de taxi, d'agences de location de voitures et d'importants parcs de stationnement afin d'assurer les liaisons au sol.
De nombreux aéroports, notamment en Europe et au Japon, disposent, en outre, de liaisons directes par voie ferrée, jugées nécessaires pour écouler le trafic. Les terminaux internationaux comprennent aussi des zones de douane, des comptoirs de
change et des boutiques hors taxes. Pour les voyageurs, le problème des barrières linguistiques est résolu par l'utilisation de symboles standardisés. La menace terroriste et la crainte des détournements ont conduit les aéroports à renforcer leurs
procédures de sécurité et à se doter de dispositifs d'inspection des bagages de plus en plus perfectionnés.

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FONCTIONNEMENT D'UN AÉROPORT

Théoriquement, les avions devraient atterrir et décoller face au vent et éviter de passer au-dessus de zones résidentielles denses. De fait, il est de plus en plus difficile de trouver des emplacements pour les aéroports. Les architectes doivent prendre
en compte le poids et l'envergure des avions lorsqu'ils choisissent les sites des hangars, des zones de chargement, des rampes de stationnement, des voies de circulation des avions et des pistes d'envol. Les avions à gros fuselage, qui nécessitent des
pistes en béton de 60 m de large et de 4 300 m de long, n'ont fait qu'aggraver ces problèmes d'emplacements. D'énormes hangars d'entretien sont également nécessaires : à Munich, un bâtiment gigantesque abrite six Boeing 747 sous le même toit.
La tour de contrôle est le coeur de l'exploitation technique de l'aéroport. C'est dans ce bâtiment que travaillent les contrôleurs aériens, qui disposent d'ordinateurs, de radars et d'équipements radio afin de suivre le trafic aérien et de délivrer les
instructions nécessaires au décollage, à l'atterrissage et au maintien des distances de sécurité entre les appareils.
Un aéroport dispose d'un ensemble important et varié de véhicules d'assistance. Des voitures ordinaires, des camionnettes et des camions peints de couleurs vives pour accroître leur visibilité circulent sur les pistes d'envol et les voies de dégagement.
Des véhicules plus spécialisés sont également nécessaires au bon fonctionnement de l'aéroport. Par exemple, de puissants tracteurs à quatre roues motrices sont utilisés pour remorquer les avions par leurs trains d'atterrissage avant, afin de les garer
dans les zones de stationnement. Des camions spéciaux, dont l'espace de chargement peut être monté ou abaissé au moyen de vérins hydrauliques, ravitaillent les avions en eau et en nourriture. Des camions-citernes les alimentent en carburant à
partir de cuves situées à une distance de sécurité des terminaux. Dans certains grands aéroports, où des douzaines d'avions peuvent être en attente de ravitaillement, le carburant est acheminé dans des tuyaux souterrains jusqu'aux rampes de
stationnement, où des unités mobiles le pompent directement pour remplir les réservoirs des avions.
Tout aéroport est également équipé de véhicules assurant la sécurité du terminal. Il possède notamment des véhicules de lutte contre le feu capables de projeter, sous haute pression et à très grande distance, de l'eau, des mousses chimiques ou
encore des poudres extinctrices. Des unités médicales et des ambulances sont aussi disponibles. Les grands aéroports font souvent l'objet d'alertes, conséquences directes de l'augmentation du trafic.

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AÉROPORTS DE PARIS

La société Aéroport de Paris (ADP) gère une dizaine de terrains en région parisienne, les plus importants étant Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle. Ces deux aéroports ont enregistré en 1997 un trafic aérien de 632 000 mouvements d'avions
commerciaux et ont accueilli plus de 60 millions de passagers. Ces chiffres font de Paris le 8e aéroport du monde, après Los Angeles et avant Francfort. L'entreprise emploie 7 400 personnes et l'augmentation du trafic, plus de 4 p. 100 par an, impose
en permanence de considérables travaux d'extension et d'aménagement (2,2 milliards de francs en 1997). Ainsi Roissy-Charles-de-Gaulle est devenu une véritable cité reliée à Paris par une ligne spéciale du Réseau express régional (RER). Durant la
période quinquennale 1998-2002, deux nouvelles pistes seront construites et l'aérogare 2 sera développée. Le terminal 2F a été ouvert en mars 1998. Il est conçu de telle façon que les passagers n'ont jamais plus de cent cinquante mètres à parcourir
pour accéder aux avions. Le développement d'un aéroport pose de délicats problèmes d'environnement, surtout au niveau du bruit. C'est pourquoi la réglementation pénalise les compagnies propriétaires d'appareils trop bruyants, et impose des
procédures d'approche permettant de réduire le bruit supporté par les riverains.

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AÉROPORTS EN PROJET

Actuellement, on constate que le trafic aérien mondial double tous les dix ans. Les grandes capitales sont par conséquent dans l'obligation d'agrandir leurs aéroports, comme à Roissy, à Munich, à Heathrow ou à Bruxelles. Ainsi, à Osaka, au Japon, un
nouvel aéroport, conçu par l'architecte italien Renzo Piano, a été construit en 1994. De même, en Grande-Bretagne, un nouveau terminal a été achevé à Stanstead, près de Londres, et l'on projette d'en construire un cinquième à Heathrow. En France,
conformément aux décisions prises par le gouvernement en juin 1996, un troisième aéroport devrait voir le jour à l'horizon 2015.
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