adulescence
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
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La culture adulescente : malaise dans la psychisation
Problématique : l’indifférence des sexes comme défense contre l’effraction
Au temps de Freud et durant une majeure partie du XIX siècle, l’heure était à la restriction des
mouvements pulsionnels.
Parfois poussée à son acmé, cette délimitation favorisait d’une
certaine manière, l’expression sublimée des pulsions sexuelles.
La culture encadrait et
régissait le potentiel létal contenu dans la liquidation explosive des pulsions.
Ce malaise dans
la civilisation décrit par Freud car source de névrose, permettait d’une certaine façon,
l’introduction de mouvements désexualisant responsable d’une l’évolution de l’humanité.
La
tempérance des mouvements libidinaux est le propre du développement psycho-sexuel.
La
période de latence (Freud, 1905) et plus précocement celle de l’homosexualité primaire
(Kestemberg, 1984), sont deux temporalités où la question de la désexualisation certes
relatives des motions pulsionnelles, est centrale.
Elle ouvre la voie aux processus
d’identification (Freud, masse et foule 1919) et permet de « périodiciser » la poussée
pulsionnelle et lui conférer ainsi sa spécificité au regard des mouvements instinctuels
(Schaeffer,).
Aujourd’hui, ces zones de tampon entre une sexualité immature et une sexualité
adulte tendent à s’effacer si bien qu’il semble possible de décrire un nouveau malaise dans la
civilisation où le biphasisme du développement psychosexuel freudien n’a plus sa place.
Dans
cet article, je souhaite mettre en lumière cette idée de culture postmoderne de l’effraction
pulsionnelle avec le devenir adulte, remis en tension de nos jours ces derniers temps par cette
notion d’adulescence témoin d’un travail de psychisation vers le devenir adulte qui ne s’opère
plus selon les voies traditionnelles.
L’adolescence peut se définir comme une exigence de travail imposé au Moi pour réguler les
mouvements pulsionnels et comme un apprivoisement du regain pulsionnel pubertaire par les
voies longues de la symbolisation.
Dans ce travail de gestion des excitations, la question de la
castration est centrale.
C’est au cours de la temporalité adolescente qu’elle acquiert une
nouvelle charge économique et c’est ainsi que l’ensemble des fantasmes originaires sont
retravaillés et plus particulièrement, la scène primitive, matrice des autres fantasmes.
En effet,
la construction de ces dérivés du fantasme originaire dépend de la manière dont le sujet se
situe par rapport à sa constellation œdipienne et à la différence des sexes.
L’adolescence vient
remettre sur le devant de la scène, cet « originaire traumatique » (Denis, 1993) venant faire
peser sur le Moi, un risque d’effraction pulsionnelle.
Ce travail de construction psychique
1.
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