ACTIVE (école)

Ce terme désigne l'ensemble des systèmes pédagogiques modernes par opposition aux méthodes traditionnelles. Les méthodes actives sont fondées sur quelques constatations qui semblent évidentes mais dont on ne s'est pas encore bien pénétré :

- L'enfant n'est pas un « petit d'homme «, un abrégé d'adulte, c'est un être à part, possédant son originalité, ses aspirations.

- On ne comprend vraiment que ce qu'on a découvert soi-même : chacun de nous doit refaire jour après jour, pour son propre compte, les expériences qu'ont faites nos prédécesseurs.

L'éducation traditionnelle considérait les élèves comme une somme d'individus auxquels il fallait inculquer un programme logique, conçu d'une façon dogmatique. L'enseignement était verbal, basé sur le livre, l'exposé oral, la récitation.

L'école active rejette les livres au profit de l'observation. Elle se veut attrayante : « L'école est faite pour l'enfant et non l'enfant pour l'école. « Elle assouplit les programmes. Elle cherche à connaître les intérêts de chaque enfant, ses besoins. Elle tient compte du développement mental propre à chacun.

L'école traditionnelle était fondée sur l'autorité, sur la crainte des sanctions. L'école nouvelle développe l'initiative, l'esprit de collaboration, l'autodiscipline. Cependant, l'enfant n'est pas livré à lui-même. Au contraire, il est suivi de près et incité à participer à des expérimentations, des constructions, des jeux, seul ou en groupe. Ces méthodes requièrent une mise au point permanente. Elles imposent aux éducateurs une formation psychopédagogique très précise. Les échecs qu'on peut leur imputer sont dus aux imperfections qu'elles contiennent encore et non aux principes qui les sous-tendent. Inspirées des théories de Rousseau qui préconisait déjà la connaissance de l'enfant en lui laissant une liberté presque absolue, les méthodes actives ont eu de nombreux théoriciens, parmi lesquels on peut citer Decroly et Maria Montessori. Decroly met l'accent sur les centres d'intérêt (besoin de se nourrir, de se défendre, etc.). Tout l'enseignement d'une année s'ordonne autour d'un de ces thèmes. Il enseigne la lecture suivant la méthode globale, partant des mots pour arriver aux lettres. Maria Montessori propose un système destiné aux écoles maternelles. L'éducatrice crée une atmosphère calme, rassurante, sans éclat de voix ; l'enfant a le libre choix de son travail. L'enseignement part de la sensation, ce qui nécessite un matériel très gradué (cubes, emboîtements, barres à compter, lettres mobiles, etc.). Les notions de lecture et de calcul enseignées habituellement à ce niveau doivent se dégager d'elles-mêmes de la manipulation de ces formes concrètes.