Acte 2 scène 8 (vers 659 à 732) du Cid de Corneille
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
«
--- Informations sur l'utilisateur ---
Sujet que l'utilisateur souhaitait consulter : (Id: 50097) Marivaux
Acte I, Scène 1, Le Jeu de l'amour et du hasard
Nom : blabla bla
E-mail : [email protected]
Id user : 114340Vente autorisée : OuiPour visualiser son profil suivez ce lien : http://www.devoir-de-philosophie.com/compte/baris187.html
--- Informations sur le document transmis ---
Titre : Corneille
Catégorie: Littérature
Envoyé par téléchargement
--- Contenu du document: ---
L'extrait que nous allons traiter dans ce travail est tiré de l'acte 2 scène 8 (vers 659 à 732) du Cid.
Ce livre est l'œuvre de Pierre Corneille, un dramaturgefrançais né le 6 juin 1606 à Rouen.
Il est issu de la bonne bourgeoisie provinciale ; son père est maître des Eaux et Forêts et sa mère est fille d'avocat.Corneille a fait ses études au collège jésuite de Rouen.
C'est un élève brillant et se passionne pour le latin et pour le théâtre.
Licencié en droit, il devientavocat et pendant ses études, il écrit des poèmes pour Catherine Hue, son premier amour.
Puis il écrit plusieurs pièces et il connaitra le succès avec Le C idmais il rencontrera aussi des ennuis car il ne respecte pas les règles de théâtre classiques selon Jean Mairet et Madeleine de Scudéry.
Ce conflit a éténommé ‘'la querelle du Cid'’ et sera réglé par l'Académie française.
Il écrit aussi d'autre livre à succès comme Horace en 1960, Cinna en 1641, … PierreCorneille meurt le 1er octobre 1684, à Paris.
Le Cid est un texte théâtral car il est divisé en acte et scène ce qui permet de le jouer au théâtre.
Ce passagesurvient après que Rodrigue a tué Don Gomes pour venger l'affront de son père, Don Diègue.
C himène, fille du comte Don Diègue, vient alors demanderjustice au roi Don Fernand.
Nous allons passer maintenant à l'analyse détaillée du texte sous l'angle de deux axes.
Le réquisitoire de Chimène constitue notre premier axe et laplaidoirie de défense de Don Diègue le deuxième.
Puis nous aboutirons à une conclusion.
Le réquisitoire de Chimène est le premier axe car C himène, venant d'apprendre que son père a été tué par Rodrigue, est confronté au même dilemmecornélien que Rodrigue, c'est-à-dire qu'elle doit choisir entre venger l'honneur familial ou l'amour qu'elle a pour Rodrigue.
Tout comme ce dernier, ellechoisit les liens du sang et va demander justice au roi, c'est-à-dire la mort de Rodrigue.
Don Diègue, présent lui aussi, prend la défense de son fils et onassiste à ce moment à une scène où Rodrigue est l'accusé, Don Diègue son défenseur, Chimène l'accusatrice et Don Fernand le juge.
A fin de convaincre leroi, Chimène l'émeut tout d'abord en lui évoquant le cadavre de son père, puis elle insiste sur le fait que son père est mort (vers 659, 668,674) dans le butd'attiser la pitié du roi.
Notons que cela fonctionne car au vers 671 et 672, le roi lui dit qu'il lui servira à présent de père.
C himène utilise une anaphore(vers 661, 662, 663) afin de recréer la scène dans l'esprit du roi et lui susciter l'horreur du crime.
Au vers 661 et 662, elle rappelle au roi que son pères'est battu pour lui, a protégé ses murailles, qu'il était loyal en vers lui (vers 664).
Elle vise en faite à faire prendre conscience au roi que la mort du comptele concerne autant qu'elle.
Pour cela elle répète plusieurs fois les mots ‘'vous'’ et ‘'vos'’ comme dans les vers 660-664, puis dans les vers 688-696.
Auvers 693 à 696, Chimène insiste sur le fait que c'est dans l'intérêt du roi de sévir ; Rodrigue doit être immolé, c'est-à-dire sacrifier, tuer, car ne pas châtierl'assassin de son meilleur serviteur, à savoir Don Gomes, discréditerait son autorité sur ces autres disciples.
Chimène souhaite que l'acte de Rodrigue nereste pas impuni et que cela serve d'exemple et décourage les autres à commettre des crimes tels que celui de Rodrigue envers Don Gomes.
Don Fernand, tel un juge dans un procès, donne la parole à Don Diègue.
Ceci constituera le deuxième axe.
Nous passons maintenant au deuxième axe, la plaidoirie de défense de Don Diègue.
Pour défendre son fils, Don Diègue commence par expliquer la scène oùil s'est fait souffleter pour justifier l'acte de vengeance de Rodrigue.
Puis, tout comme Chimène a dressé un portrait élogieux de son père, Don Diègue dressele sien (vers 701-702), il se dit loyal en vers le roi (vers 711-712) afin de montrer pourquoi son honneur doit être vengé.
Puis, il endosse la responsabilitédu meurtre de Don Gomes (vers 720-724) en utilisant une métaphore, son fils n'étant que le bras (vers 724), car s'il avait assez de force physique, c'est luiqui aurait provoqué en duel le compte.
Don Diègue veut par là prendre toute responsabilité du meurtre de Don Gomes et ainsi déculpabiliser son fils,Rodrigue.
Puis, il retourne l'argument de Chimène, celui d'immoler Rodrigue dans l'intérêt de l'état, en disant que dans l'intérêt de l'état, la meilleure solutionserait de lui laisser la vie sauve et de prendre sa vie, celle de Don Diègue donc, car l'armée du roi pourrait avoir besoin de Rodrigue (vers 728-729).
DonDiègue termine son discours en disant qu'il se sacrifie volontiers pour son fils, car son déshonneur a été lavé (vers 732).
Dans ce dernier vers, ‘'sansdéshonneur'’ est mis en évidence et les échos crées par ‘'mourant / mourrai'’ et ‘'sans sans'’ produisent un effet d'insistance.
En définitive, ce passage illustre très bien les connaissances de Corneille dans le domaine judiciaire.
A vocat de formation, ce dernier a usé de tout sonsavoir dans le but de créer l'atmosphère d'un tribunal.
Ce dernier transfère son savoir et ses convictions juridiques chez ses personnages.
De plus, l'attraitde Corneille pour la tragédie ressort une fois de plus dans cet extrait.
L'auteur aime les situations complexes qui mènent ses personnages à des décisionscruciales.
L'amour paternel et le don de soi sont également deux thématiques que l'on peut retirer de ce passage.
Don Diègue décide de prendre laresponsabilité du crime, car son honneur est rétabli.
Il souhaite être puni à la place de son fils, Rodrigue.
Chimène, quant à elle, exige justice et demandeque quelqu'un paie pour le meurtre de son père, autre exemple de l'importance des liens de sang, de l'honneur et de l'amour paternel.
Un autre élémentimportant dans ce passage est l'absence d'un des personnages, Rodrigue.
Peut-être est-ce là une stratégie de l'auteur afin de faciliter le choix devengeance de Chimène, car comme il n'est pas présent, elle a réussi à mieux se distancier et à mettre ses sentiments de côté afin de venger son sang, toutcomme Rodrigue l'a fait pour venger son père.
C'est une sorte de cercle vicieux….
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Corneille, Le Cid, Acte IV, scène 3. Commentaire
- Corneille, Le Cid, Acte 1, scène 6. Commentaire
- Corneille-Le Cid Acte I Scène 4 Analyse
- Corneille, Le Cid, acte V, scène 7. Commentaire
- Médée de Pierre CORNEILLE: la tirade scène 2 de l’acte V