Databac

Acidification des océans

Publié le 22/06/2024

Extrait du document

« Le réchauffement climatique est un phénomène observable depuis plusieurs décennies.

Il s’agit de l'augmentation de la température globale de la Terre.

Sa cause principale est l'augmentation des gaz à effets de serre dans l'atmosphère.

Parmi ces gaz, on retrouve la vapeur d'eau, l'ozone, le méthane et le dioxyde de carbone. Parallèlement, on observe une augmentation de l’acidité des océans qui constitue une menace pour les écosystèmes marins, mais également pour les populations qui tirent des océans leurs revenus et leur nourriture. En effet, les océans absorbent environ 30 % du dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère.

Le CO2 est ainsi dissout en acide carbonique (H2CO3).

Cette dissolution est naturelle et bénéfique à l'environnement.

Elle permet tout d'abord à certaines espèces d'effectuer la photosynthèse ce qui contribue à l’oxygénation des océans et par conséquent à la production d’oxygène dans l’atmosphère.

De plus, les océans agissent ainsi comme régulateurs du climat puisqu’ils participent à la baisse du taux de dioxyde de carbone atmosphérique et limitent ainsi leurs effets. Le réchauffement de la planète, intensifié principalement par l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre par l'homme, notamment par l’agriculture, les industries, ou encore le chauffage, pose un problème quant à l’acidification des océans, puisqu’il amplifie le phénomène de dissolution du dioxyde de carbone et donc à la production d’ion hydronium.

En effet, l’acide carbonique présent dans les océans se sépare pour former un ion bicarbonate (HCO3), en libérant des ions hydroniums.

Ces ions hydroniums sont responsables de l’acidité des océans.

Ainsi, plus la concentration en ions hydronium dans les océans est élevée, et plus leur acidité sera forte. L’augmentation de l’acidité des océans peut alors être démontré grâce à leur potentiel hydrogène qui mesure la concentration en ion hydronium.

Les océans sont normalement alcalins avec un pH basique, c’est-à-dire supérieur à 7.

De légers changements dans ce pH sont observables depuis toujours.

Pendant les phases froides de l'histoire de notre planète, le pH a augmenté et il est devenu plus alcalin d'environ 0,2 unité, et il a diminué et est devenu plus acide d'environ la même quantité lorsque la planète s'est réchauffée. Mais il a fallu des dizaines de milliers d'années pour que ces changements se produisent, ce qui représente assez de temps pour que les espèces vivant dans les mers s'adaptent au changement. Cependant, on remarque plus récemment que cette acidité croit de manière accélérée anormale.

Avant la révolution industrielle du 18e et du 19e siècle, le pH des océans était d’environ 8,25, alors que maintenant il est de 8,1.

Il reste donc basique mais se rapproche de plus en plus de l’acidité, qui est située en dessous de 7.

Même si cela ne semble pas être un grand changement, c'est significatif car il faut se rappeler que l'échelle de pH est logarithmique.

Pour être plus précis, on estime que l’acidification a augmenté de 26 % depuis le début de la révolution industrielle de 1800, et ce phénomène ne cesse de s’accélérer.

Le sixième rapport du GIEC annonce que le pH des océans pourrait descendre jusqu’à 7,8 environ d’ici 2100, ce qui augmenterait leur acidité de 150%. Les conséquences de ce phénomène n’ont commencé à être étudiées qu’à partir de la fin des années 1990 et elles restent encore assez méconnues. L’augmentation de l’acidité des océans est d’abord une menace pour la biodiversité sousmarine.

En effet, les ions hydronium libérés sont à l’origine de dégradations du calcaire, dont.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles