ACCUSER v.
Publié le 08/12/2021
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ACCUSER v. t r. vient très anciennement (v. 980, acuser) du latin accusare, d e ad- (ac-) (-> à), causa
(-> cause) e t morphème verbal. Le verbe latin est un mot juridique, lié à l'idée de « procès »,
exprimée par causa. En latin, on accuse non seulement les personnes, mais les actions.
? Le premier sens français concerne les personnes et correspond à « mettre en cause » ; accuser
qqn de qqch. s'employait dès le XIIe s. (1155). Comme en latin, le verbe peut aussi avoir un
complément nom de chose (v. 1152), d'où le sens de « signaler, révéler avec hostilité » (1205) et
celui de « révéler, montrer » (1190), avec un sujet nom de chose, d'abord dans accuser un secret,
puis dans d'autres contextes (Montaigne). ? Accuser la réception (1627) puis accuser réception
(1835) d e qqch. correspond au sens de « reconnaître, réagir en acceptant », que l'on retrouve dans
accuser le coup (1927), d'abord en sports, « reconnaître qu'on a été touché ». ? Le sens de « faire
ressortir, mettre en relief » (v. 1870) a été précédé par l'emploi en art pour « faire ressortir » (1762,
accuser les os, les muscles...), plus fréquent avec accusé.
? Le participe passé ACCUSÉ, ÉE e st adjectivé et substantivé (XIIIe s.), avec une spécialisation en
droit pénal (Code Napoléon) ; de là COACCUSÉ n. (1743). ? Accusé de réception apparaît au début
du XIXe s. (1832, Las Cases, in T. L. F.). Comme adjectif, le mot s'emploie aussi pour « marqué, très
visible » ou « très sensible » (1836, Balzac).
?
Plusieurs mots de la même famille sont empruntés à des dérivés latins.
ACCUSAT ION n. f . e st emprunté (av. 1275, acusacion ) au latin accusatio pour « action en justice
par laquelle on accuse qqn », d'où acte d'accusation (code pénal, 1808), puis (1335) en général
« action d'accuser ». Le mot désigne par métonymie le ministère public (in Larousse, 1866). ?
Il a pour composé CONT RE-ACCUSAT ION n. f . (1550) et AUT O-ACCUSAT ION n. f . (1900).
?
ACCUSAT EUR, T RICE n. (1481) donne lieu au syntagme accusateur public (1701) dont la
fréquence s'accroît considérablement à l'époque des tribunaux révolutionnaires. Le féminin
accusatrice e st d'abord attesté en droit (1572). ? L'adjectif (1351, in F . e. w.), repris au début du
XIXe s. (1808), s'emploie par extension pour « qui constitue par sa présence une preuve contre
qqn » (1812).
?
ACCUSAT OIRE a dj. e st emprunté (v. 1355) au dérivé latin accusatorius e t s'emploie en droit
pour « relatif à une accusation ».
?
ACCUSAT IF n. m. e st un emprunt (XIIe s.) au dérivé latin accusativus, a dj. (accusativus casus,
Varron) et n. m. (Quintilien), terme de grammaire dérivé de accusare, pris au sens de « signaler,
révéler ». Le mot est usuel en grammaire grecque, latine et par extension dans d'autres langues
à cas, pour « cas du complément direct, cas régime ».
?
-ACÉ , -ACÉES , suffixe d'adjectif et de nom féminin pluriel, est emprunté au latin -aceus, -acea
signifiant « appartenant à » et servant à former des mots savants à partir de substantifs, notamment
en classification. -acées correspond au latin aceae, utilisé en latin moderne pour les taxinomies
botaniques.
ACÉPHALE ->
- CÉPHALE
ACERBE a dj. e st emprunté (fin XIIe s.) au latin acerbus « aigre, piquant », puis en bas latin « agressif,
dur », au figuré (-> aigre). C e mot se rattache à la racine ac- d e acidus, acies, acus « aiguille », acer
« aigu », c'est-à-dire au thème indoeuropéen ak-*.
? Le mot signifie en ancien français « cruel » ou « dur, sévère » et s'applique aux paroles, aux
sentiments. Cette valeur abstraite se différencie au XVIe s. en « méchant » (1545), « pénible,
douloureux » (des choses, 1re moitié XVIe s.), tandis que l'adjectif est repris au sens concret du latin
classique « aigre, âpre » (1570), sens archaïque, encore attesté au XXe s. comme mot didactique de
gastronomie. ? Le sens figuré est surtout vivant à propos des paroles, de l'expression des
sentiments.
? Le dérivé ACERBEMENT
a dj. (XVe
s.) est demeuré rare.
ACERBIT É n. f . e st emprunté (v. 1327 ou XVe s., J. de Vignay) au dérivé latin acerbitas, au sens
figuré abstrait, puis (1611) concret.
?
ACÉRÉ ->
ACIER
ACÉTO-, élément tiré du latin acetum « vinaigre », probablement neutre substantivé d'un adjectif
°acetus q ui contient la racine °ak- (-> âcre), e st productif à partir du milieu du XIXe s. sous cette
forme, et a servi à former des termes de chimie lors de l'élaboration de la nouvelle nomenclature
par Guyton de Morveau (1787). Un mot plus ancien, acéteux (voir ci-dessous), a pu servir de
modèle à ces créations ; par ailleurs, le latin acetum avait donné en ancien français et en ancien
provençal un mot azet, d evenu aisil, esil (XIIe -XIVe s.) « vinaigre », qui a donné naissance à des
dérivés régionaux, et un emprunt acete, q ui n'a pas vécu.
? ACÉT EUX, EUSE a dj., d 'abord acetos, aceteus (XIIIe s.), puis acéteux (XVIe s.), signifie « de
vinaigre », « qui a le goût du vinaigre », d'où ACÉT EUSE n. f . « oseille » (XIVe s.). La chimie du XVIIIe
et du début du XIXe s. emploie acide acéteux pour le corps qui s'appelait vinaigre radical (ou mère
d u vinaigre ), e sprit de Vénus e n alchimie, et qui va être nommé acide acétique.
ACÉT IQUE a dj. e st l'un des termes forgés par Guyton de Morveau et Lavoisier (1787). Acide
acétique n 'est pas le seul emploi de l'adjectif ; on parle aussi de fermentation acétique, e tc.
?
ACÉT AT E n. m., d ésignant un sel de l'acide acétique, est formé en même temps (1787).
L'acétate de cellulose est appelé ACÉT OCELLULOSE n. f . (1928, dans les dictionnaires). ? En
français du Québec, un ou une acétate e st entré dans l'usage courant pour « feuille de plastique
transparent pour visionner des documents par projection » (on dit aussi : un transparent).
?
Au milieu du XIXe s. sont apparus les dérivés de acétique, ACÉT IFIER v. t r., d 'où ACÉT IFICAT ION
n. f . e t, tiré de acetum, ACÉT ONE n. f . (av. 1853, Dictionnaire de La Châtre), avec le suffixe -one,
mot assez usuel avec des composés en médecine : ACÉT ONÉMIE n. f . (1885), ACÉT ONURIE n. f .
(1885).
?
ACÉT YLE n. m. (av. 1865, Littré et Robin), tiré de l'élément -hyle, d u grec hulé « bois », a
plusieurs dérivés (Cf. ci-dessous acétamide e t cétone ).
?
Par ailleurs acétone a d onné par troncation CÉT ONE n. f . (attesté 1903, mais antérieur)
désignant une série de corps de constitution analogue à celle de l'acétone (deux radicaux
carbonés ; une molécule CO). Le mot s'emploie aussi par apposition (fonction cétone) e t en
composition (cétone-alcool).
?
Il a pour dérivés CÉT ONIQUE a dj. (attesté dès 1899), CÉT OSE n. m. (1897), « ose ayant une
fonction cétone », et pour composés, en médecine, CÉT ONÉMIE n. f . e t CÉT ONURIE n. f . (mil. XXe s.),
« présence de cétones dans le sang, l'urine ».
?
?
Quant à ACÉT YLÈNE n. f ., c'est le nom d'un gaz, découvert par Davy (mort en 1829) mais dont le nom
n'est attesté que dans les années 1860, en anglais comme en français. Ce carbure d'hydrogène non
saturé fournit un gaz servant au chauffage et à l'éclairage (lampe à acétylène), le mot étant usuel
dans cet emploi de 1880-1890 à 1940 environ.
Le dérivé ACÉT YLÉNIQUE a dj. (1892) sert à qualifier la série des carbures dont l'acétylène est le
premier terme, et ces carbures, d'où l'emploi comme substantif masculin.
?
L'élément ACÉT YL- vient du nom du radical ACÉT YLE n. m. (1853) et sert à former des
composés en chimie, tel ACÉT YLFORMIQUE (1904), en pharmacologie, par exemple
ACÉT YLSALICYLIQUE a dj. (fin XIXe s.) qualifiant l'acide appelé couramment aspirine, e n biochimie,
avec ACÉT YLCHOLINE n. f . (emprunté à l'anglais, av. 1906).
?
ACÉT AMIDE n. m. e st un emprunt (1847) à l'allemand Azetamid, d e Amid (-> amide), pour
« amide de l'acide acétique ».
?
De nombreux composés en acéto- e xistent en chimie et en biologie, comme ACÉT OMEL n. m.,
formé (1842) sur le latin acetum « vinaigre » et mel « miel » ; ACÉT OPHÉNONE n. f ., d e phén(yle)
et -one (1880, Wurtz) ; ACÉT OBACT ER n. m. inv. (-> bactérie) ; ACÉT OCELLULOSE n. f . (1928, dans
les dictionnaires généraux).
?
ACHALANDÉ , É E a dj. e st formé (1383) sur chaland, ande (-> 2 chaland), au sens d'« acheteur »,
avec le préfixe a- e t le suffixe -é d es participes passés ; le verbe achalander, d 'abord virtuel, étant
attesté dans le dictionnaire d'Henri Estienne (1549).
? Dès l'origine, le mot signifie « fréquenté par les chalands, les clients », spécialisé en « qui a
une clientèle abondante », d'où « en vogue » (XVIIe s.) et « qui a une clientèle d'élite » (XIXe s.). Ce
sens est demeuré vivant, mais démotivé du fait du vieillissement de chaland.
Une acception nouvelle, qui vient du sens de « en vogue, bien fréquenté », en parlant d'un
commerce, apparaît vers la fin du XIXe s. et correspond à « bien approvisionné en
marchandises » (1907, in T. L. F.) ; très critiquée par les puristes, elle s'impose en français
moderne courant au point d'éliminer la valeur étymologique. En revanche, en français du
Canada, l'adjectif et ses dérivés conservent la valeur de « fréquenté par de nombreuses
personnes ».
?
? ACHALANDER v. t r. signifie d'abord (1549) « fournir des clients » et au figuré « mettre en vogue ».
? C onsidéré comme populaire au XVIIe s., le verbe est surtout employé au passif (être bien, mal
achalandé) avec les mêmes emplois que l'adjectif achalandé, prenant (déb. XIXe s.) le sens de
« fournir des marchandises ». Comme l'adjectif, le verbe s'emploie au Canada pour « fréquenter en
nombre, envahir (un lieu) ».
Le dérivé ACHALANDAGE n. m. d ésigne (1820) le fait de fournir en clientèle et, par métonymie,
la clientèle (1835), sens devenu archaïque. Il est resté courant au Québec pour « fréquentation
en grand nombre ». Au XXe s., le nom suit achalandé e t achalander d ans leur évolution.
?
ACHALER v. t r. (attesté au milieu du XVIIIe s.) est un préfixé de l'ancien français chaloir « chauffer »,
de la famille de chaleur, e mployé dans l'Ouest de la France et passé au Canada.
? C ourant en français canadien, ce verbe a pris la valeur figurée de « déranger, importuner » ; il
est aussi courant que e mbêter ou e mmerder e n français de France.
? Le participe présent ACHALANT , ANT E s'emploie comme a dj. (mil. XVIIIe s.) pour « ennuyeux,
énervant » et se dit des personnes comme des situations. En Acadie, on dit d'un temps lourd qu'il
est achalant ; e n Louisiane, ACHALÉ, ÉE a dj. signifie de même « accablé par la chaleur ». ?
Achalant, au Québec, peut avoir la valeur de « pénible, souciant ». Un achalant s'emploie pour
« personne pénible, insupportable ».
ACHAR ou ACHARD n. m. e st un emprunt (1609, achar) au portugais (1563), lui-même emprunté, par
l'intermédiaire du malais, au persan ???r « légumes (oignons) confits dans du sel et du vinaigre »
ACCUSER v. t r. vient très anciennement (v. 980, acuser) du latin accusare, d e ad- (ac-) (-> à), causa
(-> cause) e t morphème verbal. Le verbe latin est un mot juridique, lié à l'idée de « procès »,
exprimée par causa. En latin, on accuse non seulement les personnes, mais les actions.
? Le premier sens français concerne les personnes et correspond à « mettre en cause » ; accuser
qqn de qqch. s'employait dès le XIIe s. (1155). Comme en latin, le verbe peut aussi avoir un
complément nom de chose (v. 1152), d'où le sens de « signaler, révéler avec hostilité » (1205) et
celui de « révéler, montrer » (1190), avec un sujet nom de chose, d'abord dans accuser un secret,
puis dans d'autres contextes (Montaigne). ? Accuser la réception (1627) puis accuser réception
(1835) d e qqch. correspond au sens de « reconnaître, réagir en acceptant », que l'on retrouve dans
accuser le coup (1927), d'abord en sports, « reconnaître qu'on a été touché ». ? Le sens de « faire
ressortir, mettre en relief » (v. 1870) a été précédé par l'emploi en art pour « faire ressortir » (1762,
accuser les os, les muscles...), plus fréquent avec accusé.
? Le participe passé ACCUSÉ, ÉE e st adjectivé et substantivé (XIIIe s.), avec une spécialisation en
droit pénal (Code Napoléon) ; de là COACCUSÉ n. (1743). ? Accusé de réception apparaît au début
du XIXe s. (1832, Las Cases, in T. L. F.). Comme adjectif, le mot s'emploie aussi pour « marqué, très
visible » ou « très sensible » (1836, Balzac).
?
Plusieurs mots de la même famille sont empruntés à des dérivés latins.
ACCUSAT ION n. f . e st emprunté (av. 1275, acusacion ) au latin accusatio pour « action en justice
par laquelle on accuse qqn », d'où acte d'accusation (code pénal, 1808), puis (1335) en général
« action d'accuser ». Le mot désigne par métonymie le ministère public (in Larousse, 1866). ?
Il a pour composé CONT RE-ACCUSAT ION n. f . (1550) et AUT O-ACCUSAT ION n. f . (1900).
?
ACCUSAT EUR, T RICE n. (1481) donne lieu au syntagme accusateur public (1701) dont la
fréquence s'accroît considérablement à l'époque des tribunaux révolutionnaires. Le féminin
accusatrice e st d'abord attesté en droit (1572). ? L'adjectif (1351, in F . e. w.), repris au début du
XIXe s. (1808), s'emploie par extension pour « qui constitue par sa présence une preuve contre
qqn » (1812).
?
ACCUSAT OIRE a dj. e st emprunté (v. 1355) au dérivé latin accusatorius e t s'emploie en droit
pour « relatif à une accusation ».
?
ACCUSAT IF n. m. e st un emprunt (XIIe s.) au dérivé latin accusativus, a dj. (accusativus casus,
Varron) et n. m. (Quintilien), terme de grammaire dérivé de accusare, pris au sens de « signaler,
révéler ». Le mot est usuel en grammaire grecque, latine et par extension dans d'autres langues
à cas, pour « cas du complément direct, cas régime ».
?
-ACÉ , -ACÉES , suffixe d'adjectif et de nom féminin pluriel, est emprunté au latin -aceus, -acea
signifiant « appartenant à » et servant à former des mots savants à partir de substantifs, notamment
en classification. -acées correspond au latin aceae, utilisé en latin moderne pour les taxinomies
botaniques.
ACÉPHALE ->
- CÉPHALE
ACERBE a dj. e st emprunté (fin XIIe s.) au latin acerbus « aigre, piquant », puis en bas latin « agressif,
dur », au figuré (-> aigre). C e mot se rattache à la racine ac- d e acidus, acies, acus « aiguille », acer
« aigu », c'est-à-dire au thème indoeuropéen ak-*.
? Le mot signifie en ancien français « cruel » ou « dur, sévère » et s'applique aux paroles, aux
sentiments. Cette valeur abstraite se différencie au XVIe s. en « méchant » (1545), « pénible,
douloureux » (des choses, 1re moitié XVIe s.), tandis que l'adjectif est repris au sens concret du latin
classique « aigre, âpre » (1570), sens archaïque, encore attesté au XXe s. comme mot didactique de
gastronomie. ? Le sens figuré est surtout vivant à propos des paroles, de l'expression des
sentiments.
? Le dérivé ACERBEMENT
a dj. (XVe
s.) est demeuré rare.
ACERBIT É n. f . e st emprunté (v. 1327 ou XVe s., J. de Vignay) au dérivé latin acerbitas, au sens
figuré abstrait, puis (1611) concret.
?
ACÉRÉ ->
ACIER
ACÉTO-, élément tiré du latin acetum « vinaigre », probablement neutre substantivé d'un adjectif
°acetus q ui contient la racine °ak- (-> âcre), e st productif à partir du milieu du XIXe s. sous cette
forme, et a servi à former des termes de chimie lors de l'élaboration de la nouvelle nomenclature
par Guyton de Morveau (1787). Un mot plus ancien, acéteux (voir ci-dessous), a pu servir de
modèle à ces créations ; par ailleurs, le latin acetum avait donné en ancien français et en ancien
provençal un mot azet, d evenu aisil, esil (XIIe -XIVe s.) « vinaigre », qui a donné naissance à des
dérivés régionaux, et un emprunt acete, q ui n'a pas vécu.
? ACÉT EUX, EUSE a dj., d 'abord acetos, aceteus (XIIIe s.), puis acéteux (XVIe s.), signifie « de
vinaigre », « qui a le goût du vinaigre », d'où ACÉT EUSE n. f . « oseille » (XIVe s.). La chimie du XVIIIe
et du début du XIXe s. emploie acide acéteux pour le corps qui s'appelait vinaigre radical (ou mère
d u vinaigre ), e sprit de Vénus e n alchimie, et qui va être nommé acide acétique.
ACÉT IQUE a dj. e st l'un des termes forgés par Guyton de Morveau et Lavoisier (1787). Acide
acétique n 'est pas le seul emploi de l'adjectif ; on parle aussi de fermentation acétique, e tc.
?
ACÉT AT E n. m., d ésignant un sel de l'acide acétique, est formé en même temps (1787).
L'acétate de cellulose est appelé ACÉT OCELLULOSE n. f . (1928, dans les dictionnaires). ? En
français du Québec, un ou une acétate e st entré dans l'usage courant pour « feuille de plastique
transparent pour visionner des documents par projection » (on dit aussi : un transparent).
?
Au milieu du XIXe s. sont apparus les dérivés de acétique, ACÉT IFIER v. t r., d 'où ACÉT IFICAT ION
n. f . e t, tiré de acetum, ACÉT ONE n. f . (av. 1853, Dictionnaire de La Châtre), avec le suffixe -one,
mot assez usuel avec des composés en médecine : ACÉT ONÉMIE n. f . (1885), ACÉT ONURIE n. f .
(1885).
?
ACÉT YLE n. m. (av. 1865, Littré et Robin), tiré de l'élément -hyle, d u grec hulé « bois », a
plusieurs dérivés (Cf. ci-dessous acétamide e t cétone ).
?
Par ailleurs acétone a d onné par troncation CÉT ONE n. f . (attesté 1903, mais antérieur)
désignant une série de corps de constitution analogue à celle de l'acétone (deux radicaux
carbonés ; une molécule CO). Le mot s'emploie aussi par apposition (fonction cétone) e t en
composition (cétone-alcool).
?
Il a pour dérivés CÉT ONIQUE a dj. (attesté dès 1899), CÉT OSE n. m. (1897), « ose ayant une
fonction cétone », et pour composés, en médecine, CÉT ONÉMIE n. f . e t CÉT ONURIE n. f . (mil. XXe s.),
« présence de cétones dans le sang, l'urine ».
?
?
Quant à ACÉT YLÈNE n. f ., c'est le nom d'un gaz, découvert par Davy (mort en 1829) mais dont le nom
n'est attesté que dans les années 1860, en anglais comme en français. Ce carbure d'hydrogène non
saturé fournit un gaz servant au chauffage et à l'éclairage (lampe à acétylène), le mot étant usuel
dans cet emploi de 1880-1890 à 1940 environ.
Le dérivé ACÉT YLÉNIQUE a dj. (1892) sert à qualifier la série des carbures dont l'acétylène est le
premier terme, et ces carbures, d'où l'emploi comme substantif masculin.
?
L'élément ACÉT YL- vient du nom du radical ACÉT YLE n. m. (1853) et sert à former des
composés en chimie, tel ACÉT YLFORMIQUE (1904), en pharmacologie, par exemple
ACÉT YLSALICYLIQUE a dj. (fin XIXe s.) qualifiant l'acide appelé couramment aspirine, e n biochimie,
avec ACÉT YLCHOLINE n. f . (emprunté à l'anglais, av. 1906).
?
ACÉT AMIDE n. m. e st un emprunt (1847) à l'allemand Azetamid, d e Amid (-> amide), pour
« amide de l'acide acétique ».
?
De nombreux composés en acéto- e xistent en chimie et en biologie, comme ACÉT OMEL n. m.,
formé (1842) sur le latin acetum « vinaigre » et mel « miel » ; ACÉT OPHÉNONE n. f ., d e phén(yle)
et -one (1880, Wurtz) ; ACÉT OBACT ER n. m. inv. (-> bactérie) ; ACÉT OCELLULOSE n. f . (1928, dans
les dictionnaires généraux).
?
ACHALANDÉ , É E a dj. e st formé (1383) sur chaland, ande (-> 2 chaland), au sens d'« acheteur »,
avec le préfixe a- e t le suffixe -é d es participes passés ; le verbe achalander, d 'abord virtuel, étant
attesté dans le dictionnaire d'Henri Estienne (1549).
? Dès l'origine, le mot signifie « fréquenté par les chalands, les clients », spécialisé en « qui a
une clientèle abondante », d'où « en vogue » (XVIIe s.) et « qui a une clientèle d'élite » (XIXe s.). Ce
sens est demeuré vivant, mais démotivé du fait du vieillissement de chaland.
Une acception nouvelle, qui vient du sens de « en vogue, bien fréquenté », en parlant d'un
commerce, apparaît vers la fin du XIXe s. et correspond à « bien approvisionné en
marchandises » (1907, in T. L. F.) ; très critiquée par les puristes, elle s'impose en français
moderne courant au point d'éliminer la valeur étymologique. En revanche, en français du
Canada, l'adjectif et ses dérivés conservent la valeur de « fréquenté par de nombreuses
personnes ».
?
? ACHALANDER v. t r. signifie d'abord (1549) « fournir des clients » et au figuré « mettre en vogue ».
? C onsidéré comme populaire au XVIIe s., le verbe est surtout employé au passif (être bien, mal
achalandé) avec les mêmes emplois que l'adjectif achalandé, prenant (déb. XIXe s.) le sens de
« fournir des marchandises ». Comme l'adjectif, le verbe s'emploie au Canada pour « fréquenter en
nombre, envahir (un lieu) ».
Le dérivé ACHALANDAGE n. m. d ésigne (1820) le fait de fournir en clientèle et, par métonymie,
la clientèle (1835), sens devenu archaïque. Il est resté courant au Québec pour « fréquentation
en grand nombre ». Au XXe s., le nom suit achalandé e t achalander d ans leur évolution.
?
ACHALER v. t r. (attesté au milieu du XVIIIe s.) est un préfixé de l'ancien français chaloir « chauffer »,
de la famille de chaleur, e mployé dans l'Ouest de la France et passé au Canada.
? C ourant en français canadien, ce verbe a pris la valeur figurée de « déranger, importuner » ; il
est aussi courant que e mbêter ou e mmerder e n français de France.
? Le participe présent ACHALANT , ANT E s'emploie comme a dj. (mil. XVIIIe s.) pour « ennuyeux,
énervant » et se dit des personnes comme des situations. En Acadie, on dit d'un temps lourd qu'il
est achalant ; e n Louisiane, ACHALÉ, ÉE a dj. signifie de même « accablé par la chaleur ». ?
Achalant, au Québec, peut avoir la valeur de « pénible, souciant ». Un achalant s'emploie pour
« personne pénible, insupportable ».
ACHAR ou ACHARD n. m. e st un emprunt (1609, achar) au portugais (1563), lui-même emprunté, par
l'intermédiaire du malais, au persan ???r « légumes (oignons) confits dans du sel et du vinaigre »
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