académie n.
Publié le 08/12/2021
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académie n. f. (gr. akadêmia «jardin d'Akadêmos», à Athènes, où Platon enseignait). 1. Société de savants,
d'artistes, de gens de lettres. L'Académie des sciences. Une académie de jeunes poètes. V. / Absol., avec
majuscule: l'Académie française. 2. École d'enseignement classique de certaines branches artistiques. Académie de
danse, de dessin, de coiffure. 3. Lieu où l'on pratique certains jeux (spéc. le billard). 4. ARTS. Exercice, étude
pratiquée dans les académies de peinture d'après un modèle nu. Les académies de Poussin. / Fam. Morphologie,
ligne du corps nu. Une splendide académie. 5. En France, division administrative regroupant, sous l'autorité d'un
recteur, les établissements et le personnel nécessaires à l'enseignement public. L'académie de Paris, de Poitiers.
Encycl. - ARTS, LITT. Académie. Lorsque, dans les villes italiennes du XVe s., les humanistes institutionnalisèrent
les réunions qu'ils tenaient autour d'un animateur érudit (comme Marsile Ficin à Florence ou Pomponius Laetus à
Rome), ils se placèrent spontanément sous l'invocation de Platon, qui réunissait ses disciples dans un jardin
d'Athènes, l'Académie, consacré au héros mythique Akadêmos. Ce patronage a une double signification: il témoigne
de la prise directe sur la pensée grecque dont bénéficient désormais les philologues italiens grâce aux manuscrits
apportés en grand nombre par les intellectuels byzantins fuyant les Turcs après la prise de Constantinople; il
symbolise un nouveau mode de réflexion, libéré de la tutelle de l'Église et de l'université scolastique. Les académies
vont constituer rapidement à travers l'Italie un réseau de recherche et d'enseignement parallèle, ouvert à toutes les
innovations scientifiques et esthétiques. On comprend donc tout ce qui sépare ces réunions, où s'élabore une pensée
nouvelle, des cercles de poètes rassemblés, au Moyen Âge, dans les cours d'amour (en pays de langue d'oc) ou les
chambres de rhétorique (en Flandre et en Bourgogne). L'académie de la Renaissance italienne a un aspect
révolutionnaire et militant, qui la rend vite suspecte aux autorités et qui la contraint à s'organiser, à édicter des règles
et des statuts pour obtenir une légitimation qu'elle attend surtout de la protection d'un prince éclairé (ainsi les Médicis
à Florence). En même temps qu'elles se structurent, les académies se spécialisent: l'Académie della Crusca, à
Florence, dans les études linguistiques; l'Académie Pomponiana, à Rome, dans les recherches archéologiques; plus
tard, l'Académie dei Lincei, de Rome, et l'Académie del Cimento, de Florence, affirmeront leur vocation
scientifique. Au XVIe s., le modèle académique se diffusera dans toute l'Europe, mais dans une tonalité nouvelle.
L'intérêt que les rois des grandes monarchies européennes portent à ces cénacles qui réunissent écrivains d'avantgarde et techniciens de pointe les conduira dans deux voies bien différentes: mettre les académies au service de leurs
divertissements princiers (c'est le rôle de l'Académie de poésie et de musique reconnue en France par Charles IX en
1570) ou en faire les éléments essentiels d'une politique culturelle qui passe par le contrôle des écrivains,
l'élaboration d'une langue officielle, la concentration et la maîtrise des projets scientifiques et techniques: ce sera la
conception de Richelieu, puis de Colbert. De 1634, date de la création de l'Académie française, à 1671, lorsque est
fondée l'Académie d'architecture, les académies s'installent comme les rouages d'une politique de communication
d'un pouvoir monarchique de plus en plus centralisé et bureaucratique: l'académie est devenue synonyme non plus
de liberté, mais d'orthodoxie et d'obéissance. Le modèle académique français connaîtra alors une double évolution:
en inspirant, au cours des XVIIe et XVIIIe s., des organismes d'État similaires dans toute l'Europe (en GrandeBretagne, en Espagne, en Prusse, en Suède); en suscitant la création d'académies provinciales (notamment à
Bordeaux, à Dijon, à Besançon, à Nîmes) qui retrouveront un esprit novateur et joueront un grand rôle dans la
popularisation des idées des Lumières.
académie n. f. (gr. akadêmia «jardin d'Akadêmos», à Athènes, où Platon enseignait). 1. Société de savants,
d'artistes, de gens de lettres. L'Académie des sciences. Une académie de jeunes poètes. V. / Absol., avec
majuscule: l'Académie française. 2. École d'enseignement classique de certaines branches artistiques. Académie de
danse, de dessin, de coiffure. 3. Lieu où l'on pratique certains jeux (spéc. le billard). 4. ARTS. Exercice, étude
pratiquée dans les académies de peinture d'après un modèle nu. Les académies de Poussin. / Fam. Morphologie,
ligne du corps nu. Une splendide académie. 5. En France, division administrative regroupant, sous l'autorité d'un
recteur, les établissements et le personnel nécessaires à l'enseignement public. L'académie de Paris, de Poitiers.
Encycl. - ARTS, LITT. Académie. Lorsque, dans les villes italiennes du XVe s., les humanistes institutionnalisèrent
les réunions qu'ils tenaient autour d'un animateur érudit (comme Marsile Ficin à Florence ou Pomponius Laetus à
Rome), ils se placèrent spontanément sous l'invocation de Platon, qui réunissait ses disciples dans un jardin
d'Athènes, l'Académie, consacré au héros mythique Akadêmos. Ce patronage a une double signification: il témoigne
de la prise directe sur la pensée grecque dont bénéficient désormais les philologues italiens grâce aux manuscrits
apportés en grand nombre par les intellectuels byzantins fuyant les Turcs après la prise de Constantinople; il
symbolise un nouveau mode de réflexion, libéré de la tutelle de l'Église et de l'université scolastique. Les académies
vont constituer rapidement à travers l'Italie un réseau de recherche et d'enseignement parallèle, ouvert à toutes les
innovations scientifiques et esthétiques. On comprend donc tout ce qui sépare ces réunions, où s'élabore une pensée
nouvelle, des cercles de poètes rassemblés, au Moyen Âge, dans les cours d'amour (en pays de langue d'oc) ou les
chambres de rhétorique (en Flandre et en Bourgogne). L'académie de la Renaissance italienne a un aspect
révolutionnaire et militant, qui la rend vite suspecte aux autorités et qui la contraint à s'organiser, à édicter des règles
et des statuts pour obtenir une légitimation qu'elle attend surtout de la protection d'un prince éclairé (ainsi les Médicis
à Florence). En même temps qu'elles se structurent, les académies se spécialisent: l'Académie della Crusca, à
Florence, dans les études linguistiques; l'Académie Pomponiana, à Rome, dans les recherches archéologiques; plus
tard, l'Académie dei Lincei, de Rome, et l'Académie del Cimento, de Florence, affirmeront leur vocation
scientifique. Au XVIe s., le modèle académique se diffusera dans toute l'Europe, mais dans une tonalité nouvelle.
L'intérêt que les rois des grandes monarchies européennes portent à ces cénacles qui réunissent écrivains d'avantgarde et techniciens de pointe les conduira dans deux voies bien différentes: mettre les académies au service de leurs
divertissements princiers (c'est le rôle de l'Académie de poésie et de musique reconnue en France par Charles IX en
1570) ou en faire les éléments essentiels d'une politique culturelle qui passe par le contrôle des écrivains,
l'élaboration d'une langue officielle, la concentration et la maîtrise des projets scientifiques et techniques: ce sera la
conception de Richelieu, puis de Colbert. De 1634, date de la création de l'Académie française, à 1671, lorsque est
fondée l'Académie d'architecture, les académies s'installent comme les rouages d'une politique de communication
d'un pouvoir monarchique de plus en plus centralisé et bureaucratique: l'académie est devenue synonyme non plus
de liberté, mais d'orthodoxie et d'obéissance. Le modèle académique français connaîtra alors une double évolution:
en inspirant, au cours des XVIIe et XVIIIe s., des organismes d'État similaires dans toute l'Europe (en GrandeBretagne, en Espagne, en Prusse, en Suède); en suscitant la création d'académies provinciales (notamment à
Bordeaux, à Dijon, à Besançon, à Nîmes) qui retrouveront un esprit novateur et joueront un grand rôle dans la
popularisation des idées des Lumières.
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