Abolition des privilèges A 8 heures du soir, le 4 août 1789
Publié le 22/05/2020
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«
Abolition des privilèges
A 8 heures du soir, le 4 août 1789, l'ensemble des députés est réuni
sous la présidence de Le Chapelier.
Le très riche duc et pair d'Aiguillon
se lève et évoque “ le malheureux cultivateur soumis au reste barbare
des lois féodales ”.
Il propose “ d'établir cette égalité de droits qui doit
exister entre tous les hommes ”.
L'assemblée applaudit.
Et, en six
heures, abolit l'ensemble des privilèges en usage depuis plusieurs
siècles.
La dîme est supprimée, les droits de chasse, sur la proposition
de monseigneur de Lubersac, sont abolis.
L'égalité fiscale est instaurée.
Les mesures vexatoires des seigneurs sont supprimées, comme l'est la
mainmorte, qui interdisait aux serfs de transmettre leurs biens à leurs
descendants, comme le sont les corvées et les fonctions inutiles et
coûteuses des courtisans.
Pendant toute la nuit, à quelques lieues à
peine du château où dort Louis XVI, c'est une surenchère de générosité.
L'égalité des peines et de l'accès aux emplois publics est proposée.
Les
députés du Dauphiné eux-mêmes proposent de renoncer aux
privilèges singuliers qui sont ceux de leur province.
Les droits des
seigneurs à rendre la justice disparaissent, et la justice doit désormais
être gratuite.
Au petit matin, Armand de Gontaut, duc de Biron, à la
sortie de cette séance hallucinante, s'étonne auprès de quelques nobles
qui l'entourent : “ Messieurs, qu'est-ce que nous avons fait ? ”.
»
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