abeille.
Publié le 06/12/2021
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abeille.
1
PRÉSENTATION
abeille, insecte appartenant à l'ordre des hyménoptères, se nourrissant de miel, de pollen et de nectar, et dont la particularité est de produire du miel, et de la cire.
Le corps des abeilles est très poilu. Leurs membres sont adaptés à la récolte du pollen, et leurs mandibules, transformées en trompe, permettent de prélever le nectar des
fleurs. Les femelles, et elles seules, sont équipées pour le transport du pollen : les tibias de la troisième paire de pattes sont aplatis et munis de poils raides qui forment une
corbeille destinée à recueillir la pelote de pollen. Chez certaines abeilles, ces poils raides se trouvent sur le ventre, constituant une brosse ventrale. Le vol des abeilles est
bruyant. Celui de l'abeille charpentière, l'une des plus grosses espèces, noire à reflets bleus, est particulièrement impressionnant, mais cette abeille est inoffensive.
Sur le plan écologique, les abeilles sont très utiles car elles participent à la pollinisation des plantes cultivées comme les arbres fruitiers, les légumes et le fourrage, mais
également de nombreuses plantes sauvages. Les abeilles font partie, avec les vers à soie, des rares espèces d'insectes à être domestiquées. L'abeille domestique, mellifère,
dérive d'une abeille sauvage sociale ayant construit ses sociétés dans les ruches que l'Homme lui a imposées (voir Apiculture). À la différence des autres espèces d'abeilles,
les abeilles domestiques n'hivernent pas.
2
ORGANISATION SOCIALE
De nombreuses abeilles sont solitaires, comme l'abeille charpentière, qui creuse son nid dans le bois, ou certaines halictes, qui construisent leur nid dans le sol, mais les
abeilles stricto sensu, les plus évoluées, sont des insectes sociaux. Les bourdons sont de grosses abeilles très poilues, dont les formes supérieures sont également sociales.
Toutefois, leurs colonies ne durent qu'une année, et seules les femelles fécondées à l'automne hivernent. Au printemps, elles créeront de nouvelles sociétés, le plus souvent
sous terre, dans un ancien nid de souris.
Toutes les espèces sociales, qui ne peuvent vivre qu'en tant que membres d'une colonie, produisent de la cire, employée à la construction des nids et mélangée à d'autres
matériaux comme la résine. Les abeilles mellifères, toutefois, utilisent de la cire pure.
Les communautés d'abeilles comprennent trois types d'individus anatomiquement différents : la reine (femelle), les faux bourdons (mâles) et les ouvrières (femelles
stériles). Ces castes assurent différentes fonctions dans la colonie, et chacune possède ses propres comportements stéréotypés, qui lui permettent de subvenir aux besoins
de la colonie.
2.1
La reine
La reine est la seule femelle fertile de la communauté. Elle est donc la mère de tous les individus qui la composent : les faux bourdons, les ouvrières et les futures reines.
Sa capacité à pondre est très importante. Sa production journalière dépasse souvent 1 500 oeufs, dont la masse est égale à celle de son propre corps.
Anatomiquement, la reine est très différente des mâles et des ouvrières. Son corps est plus long, son abdomen beaucoup plus gros. Ses mandibules sont armées de bords
tranchants, tandis que ses descendantes ont des mandibules lisses. Elle possède un aiguillon incurvé et lisse dont elle peut se servir de façon répétée sans mettre en danger
sa propre vie, alors que les ouvrières sont armées d'un aiguillon droit à barbes, qui reste fermement ancré dans la chair de la victime ; en essayant de se dégager, l'ouvrière
déchire une partie de son abdomen et meurt peu de temps après. La reine n'a pas non plus les appendices des ouvrières : paniers à pollen, glandes sécrétrices de cire et sac
à miel bien développé. Sa nourriture quasi exclusive est une sécrétion, appelée gelée royale, produite par les glandes situées dans la tête des ouvrières. La durée de vie
moyenne de la reine est de un à trois ans.
2.2
L'ouvrière
Les ouvrières sont toujours beaucoup plus nombreuses que les mâles. Dans la ruche d'une région tempérée, le nombre d'ouvrières est compris entre 8 000 et
15 000 individus au printemps, mais peut dépasser 80 000 au début de l'été. Les ouvrières sont incapables de s'accoupler et donc de se reproduire. Elles sécrètent la cire,
construisent les alvéoles, récoltent le nectar, le pollen et l'eau, transforment le nectar en miel, nettoient la ruche et, si nécessaire, la défendent contre les prédateurs.
Le pollen est la principale source de protéines, de corps gras (voir Lipides), de minéraux et de vitamines essentiels à la croissance de tous les habitants de la ruche. Les
abeilles adultes peuvent subsister avec une alimentation exclusivement glucidique, composée de miel ou de sucre. Outre la récolte et la conservation de la nourriture pour
la communauté, les ouvrières sont responsables du maintien du couvain à la température de 34 °C, température optimale pour l'éclosion des oeufs et la croissance des
jeunes. Lorsque la ruche devient trop chaude, les ouvrières la rafraîchissent en battant des ailes. Quand le temps est froid, elles se serrent autour des alvéoles pour les
réchauffer. Les oeufs, qui sont pondus à raison d'un par alvéole, éclosent en trois jours. Les larves sont nourries de gelée royale pendant les deux premiers jours, puis de
pollen, de nectar ou de miel. Chacune des centaines de larves d'une ruche doit être nourrie plusieurs fois par jour.
Pendant les trois premières semaines de leur vie adulte, les ouvrières s'emploient, entre autres, à construire les rayons, nettoyer et polir les alvéoles, nourrir les jeunes et
la reine, contrôler la température, évaporer l'eau du nectar jusqu'à ce qu'il prenne une consistance de miel épais. Après cette période, elles vont récolter le nectar sur les
fleurs et défendent la ruche. Les ouvrières dont l'espérance de vie est d'environ six semaines ont une existence particulièrement active.
2.3
Le mâle
Le mâle des abeilles domestiques, ou faux bourdon, ne porte pas d'aiguillon : il est donc sans défense. Il n'a ni panier à pollen ni glandes à cire, et ne peut sécréter de gelée
royale. Sa seule fonction est de s'accoupler avec les nouvelles reines. Après l'accouplement, qui a lieu en vol, le mâle meurt rapidement. Il y a quelques années, les
spécialistes estimaient que la reine ne s'accouplait qu'une fois dans sa vie, mais de récentes études ont démenti ce fait. La reine s'accouple généralement avec cinq ou six
mâles en l'espace de quelques jours. Les spermatozoïdes, cellules germinales ou gamètes mâles, se dirigent vers un petit organe en forme de sac appelé spermathèque,
situé dans l'abdomen de la reine, où ils sont stockés pendant toute la vie de la reine.
Les mâles sont présents dans les ruches au printemps et en été. Quand l'automne approche, chassés de la ruche par les ouvrières, ils sont condamnés à mourir.
3
REPRODUCTION
Lorsqu'un ovule passe de l'ovaire à l'oviducte, il peut être fécondé ou non par les spermatozoïdes de la spermathèque. Un ovule fécondé donnera naissance à une abeille
femelle, soit reine, soit ouvrière, et un ovule non fécondé à une abeille mâle. Les abeilles peuvent donc se reproduire par parthénogenèse (développement en un individu
complet d'un ovule non fécondé).
La reine pond les oeufs destinés à être des reines dans des alvéoles particulières. Les larves qui en éclosent sont nourries par les ouvrières, avec de la gelée royale. Les
alvéoles sont ensuite obturées et les larves qui y sont enfermées se transforment en nymphes protégées par un cocon. À l'issue de la métamorphose, une reine s'extrait de
l'alvéole.
Les ouvrières sont élevées dans des alvéoles beaucoup plus petites, disposées horizontalement. Les futures ouvrières ne reçoivent de la gelée royale que pendant les deux
premiers jours de leur développement. Cette différence dans l'alimentation pendant la période larvaire est à l'origine des différences anatomiques et fonctionnelles entre
reines et ouvrières. Le développement de la reine, de l'oeuf à l'adulte, demande 16 jours, celui des ouvrières 21 jours, et celui des mâles 24.
4
ACTIVITÉS
La reine et ses ouvrières coopèrent pour le bien-être de l'ensemble de la colonie. La perfection et le développement ordonné d'une communauté d'abeilles est un sujet
d'étude fascinant. Les divers travaux sont effectués par des groupes d'âge différents. Les adultes les plus jeunes commencent généralement leur vie comme nettoyeurs et
polisseurs de cellules. Les ouvrières plus âgées construisent les alvéoles, nourrissent les centaines de jeunes abeilles, prennent soin de la reine, réchauffent ou refroidissent
la ruche, en gardent l'entrée, évacuent les morts et, finalement, rapportent le nectar et le pollen à la ruche. Au centre de cette activité se trouve la reine, productrice de
phéromones, qui déterminent une grande partie de la vie de la colonie.
Les abeilles rapportent à la ruche le nectar prélevé sur les fleurs. Elles reviennent avec un plein sac à miel (une cavité de l'oesophage), qu'elles vident de son contenu dans
la bouche d'une jeune ouvrière, appelée abeille nourricière. Cette dernière dépose le nectar dans une alvéole et effectue les opérations nécessaires à sa conversion en miel.
Lorsque le miel est bien épais, l'alvéole est scellée par un couvercle de cire imperméable à l'air. Jeunes et vieilles ouvrières participent ainsi à la constitution des provisions
de miel pour l'hiver.
Le pollen est rapporté à la ruche sur les pattes postérieures des ouvrières et placé directement dans les alvéoles. Le choix des fleurs butinées n'est pas fait au hasard. Il est,
au contraire, très sélectif. Cette sélectivité de l'abeille explique son rôle prépondérant dans la reproduction des végétaux (si les ouvrières passaient d'une espèce à l'autre, la
pollinisation ne serait pas aussi efficace).
5
COMMUNICATION
Il existe, chez les abeilles, un système de communication très développé. Dans ses études sur les abeilles, au début des années 1900, le zoologiste autrichien Karl von
Frisch analysa les nombreuses facettes de leurs moyens de communication. Dans son article de 1923, devenu une référence, von Frisch décrit la façon dont une abeille
effectue une danse très organisée lorsqu'elle retourne à la ruche, après avoir découvert une nouvelle source de nourriture. Si le champ en fleurs est à moins de 90 m de la
ruche, elle effectue une danse circulaire ; après avoir avancé de 2 cm environ, elle tourne dans la direction opposée. De nombreuses abeilles de la ruche suivent de près la
danseuse, en imitant ses mouvements. Pendant ce rituel, les autres ouvrières sentent l'odeur des fleurs dont la danseuse a collecté le nectar. Sachant dès lors que la
nourriture n'est pas loin de la ruche et connaissant son odeur, les autres abeilles sortent et volent en cercles de plus en plus larges jusqu'à ce qu'elles la découvrent.
Si la nouvelle source de pollen ou de nectar est plus éloignée, et ce jusqu'à 1 500 m, l'exploratrice effectue une danse plus élaborée caractérisée, en particulier, par un
vigoureux frétillement de l'abdomen, et par des déplacements le long du diamètre du cercle : la danse prend alors une allure de huit. Chaque mouvement de cette danse
semble avoir une signification. Le nombre de tours faits par l'abeille pendant un temps donné informe les autres abeilles sur la distance à parcourir. L'orientation du
diamètre du cercle indique la direction de la source de nourriture. Si le parcours en ligne droite est fait vers le haut, la source est en direction du soleil. S'il est fait vers le
bas, les abeilles trouveront la nourriture en volant dos au soleil. S'il fait un certain angle avec la verticale, les abeilles devront suivre un cap s'écartant du même angle à
droite ou à gauche de la direction du soleil. Les abeilles d'une ruche donnent leurs instructions si clairement qu'il est possible à un observateur entraîné d'interpréter ce
langage et de comprendre leurs messages.
6
SURVIE
Pour produire du miel et de la cire, les abeilles doivent collecter le pollen et le nectar des fleurs. Elles passent donc une grande partie de leur vie à l'extérieur et leur
organisme est souvent malmené par le mauvais temps. Pendant l'été, les ouvrières doivent emmagasiner suffisamment de nourriture pour tout l'hiver. Une abeille peut
mourir de faim si elle reste un seul jour sans manger.
Les abeilles sont également sujettes à de nombreux parasites et maladies. Le couvain peut être la cible de bactéries très contagieuses qui le détruisent rapidement. Un
protozoaire parasite et un virus provoquent des paralysies mortelles chez les abeilles adultes. Dans de nombreux pays, un acarien parasite se développe dans les trachées
thoraciques des adultes provoquant de grandes pertes dans les colonies. Aux États-Unis, plus de 150 millions d'abeilles furent délibérément détruites par les apiculteurs
pour stopper l'avancée de ce parasite. Un autre acarien, originaire d'Asie, maintenant répandu dans le monde entier, attaque les adultes et les larves. Les survivantes
donneront des adultes déformés incapables de prendre en charge les travaux de la colonie. De nombreuses équipes de spécialistes tentent de mettre au point des
techniques pour lutter contre ces fléaux qui provoquent de grandes pertes sur le plan économique.
Les abeilles sont les proies de nombreux insectes et oiseaux. Elles sont également victimes des insecticides déversés dans les champs.
7
POLLINISATION DES CULTURES
L'importance de l'abeille domestique pour l'agriculture est fondamentale à cause de son rôle dans la pollinisation. Les cultures qui dépendent entièrement de ces insectes
pour leur pollinisation, ou qui produisent plus en présence d'abeilles sont particulièrement nombreuses : amandier, pommier, abricotier, avocatier, mûrier, cerisier,
groseillier, vigne, manguier, pêcher, poirier, prunier, framboisier, fraisier, luzerne, asperge, brocoli, chou de Bruxelles, chou-fleur, carotte, trèfle, cotonnier, concombre,
oignon, radis, courgette et navet.
Le pollen de ces plantes est trop lourd pour être porté par le vent, c'est pourquoi les insectes pollinisateurs sont indispensables. Ces grains de pollen, très gluants, se collent
facilement sur le corps de l'insecte. L'abeille domestique présente un avantage indéniable : elle peut être transportée dans les lieux où sa fonction de pollinisatrice est
nécessaire. De plus, elle produira un miel de goût et de qualité différents selon l'espèce de fleur butinée.
Classification : les abeilles appartiennent à l'ordre des Hyménoptères (qui ont deux paires d'ailes membraneuses), au sous-ordre des Apocrites (qui ont une taille de
guêpe), et au groupe des Aculéates, caractérisés par un ovipositeur transformé en aiguillon, et qui rassemble les guêpes, les fourmis et les abeilles.
Les genres d'abeilles se différencient par leur taille, la nervation de l'aile, la forme des segments de l'abdomen et celle de la trompe. Les principaux genres en Europe sont
les Andrena, les Hallictus, les bourdons, Bombus, et les abeilles coucou, Psithyrus, dont les femelles pondent leurs oeufs dans le nid des bourdons (leur nom vient de
l'analogie faite avec un oiseau, le coucou, qui dépose lui aussi ses oeufs dans le nid d'autres espèces). Les abeilles domestiques ont pour nom d'espèce Apis mellifica, les
abeilles charpentières Xylocopa violacea.
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abeille.
1
PRÉSENTATION
abeille, insecte appartenant à l'ordre des hyménoptères, se nourrissant de miel, de pollen et de nectar, et dont la particularité est de produire du miel, et de la cire.
Le corps des abeilles est très poilu. Leurs membres sont adaptés à la récolte du pollen, et leurs mandibules, transformées en trompe, permettent de prélever le nectar des
fleurs. Les femelles, et elles seules, sont équipées pour le transport du pollen : les tibias de la troisième paire de pattes sont aplatis et munis de poils raides qui forment une
corbeille destinée à recueillir la pelote de pollen. Chez certaines abeilles, ces poils raides se trouvent sur le ventre, constituant une brosse ventrale. Le vol des abeilles est
bruyant. Celui de l'abeille charpentière, l'une des plus grosses espèces, noire à reflets bleus, est particulièrement impressionnant, mais cette abeille est inoffensive.
Sur le plan écologique, les abeilles sont très utiles car elles participent à la pollinisation des plantes cultivées comme les arbres fruitiers, les légumes et le fourrage, mais
également de nombreuses plantes sauvages. Les abeilles font partie, avec les vers à soie, des rares espèces d'insectes à être domestiquées. L'abeille domestique, mellifère,
dérive d'une abeille sauvage sociale ayant construit ses sociétés dans les ruches que l'Homme lui a imposées (voir Apiculture). À la différence des autres espèces d'abeilles,
les abeilles domestiques n'hivernent pas.
2
ORGANISATION SOCIALE
De nombreuses abeilles sont solitaires, comme l'abeille charpentière, qui creuse son nid dans le bois, ou certaines halictes, qui construisent leur nid dans le sol, mais les
abeilles stricto sensu, les plus évoluées, sont des insectes sociaux. Les bourdons sont de grosses abeilles très poilues, dont les formes supérieures sont également sociales.
Toutefois, leurs colonies ne durent qu'une année, et seules les femelles fécondées à l'automne hivernent. Au printemps, elles créeront de nouvelles sociétés, le plus souvent
sous terre, dans un ancien nid de souris.
Toutes les espèces sociales, qui ne peuvent vivre qu'en tant que membres d'une colonie, produisent de la cire, employée à la construction des nids et mélangée à d'autres
matériaux comme la résine. Les abeilles mellifères, toutefois, utilisent de la cire pure.
Les communautés d'abeilles comprennent trois types d'individus anatomiquement différents : la reine (femelle), les faux bourdons (mâles) et les ouvrières (femelles
stériles). Ces castes assurent différentes fonctions dans la colonie, et chacune possède ses propres comportements stéréotypés, qui lui permettent de subvenir aux besoins
de la colonie.
2.1
La reine
La reine est la seule femelle fertile de la communauté. Elle est donc la mère de tous les individus qui la composent : les faux bourdons, les ouvrières et les futures reines.
Sa capacité à pondre est très importante. Sa production journalière dépasse souvent 1 500 oeufs, dont la masse est égale à celle de son propre corps.
Anatomiquement, la reine est très différente des mâles et des ouvrières. Son corps est plus long, son abdomen beaucoup plus gros. Ses mandibules sont armées de bords
tranchants, tandis que ses descendantes ont des mandibules lisses. Elle possède un aiguillon incurvé et lisse dont elle peut se servir de façon répétée sans mettre en danger
sa propre vie, alors que les ouvrières sont armées d'un aiguillon droit à barbes, qui reste fermement ancré dans la chair de la victime ; en essayant de se dégager, l'ouvrière
déchire une partie de son abdomen et meurt peu de temps après. La reine n'a pas non plus les appendices des ouvrières : paniers à pollen, glandes sécrétrices de cire et sac
à miel bien développé. Sa nourriture quasi exclusive est une sécrétion, appelée gelée royale, produite par les glandes situées dans la tête des ouvrières. La durée de vie
moyenne de la reine est de un à trois ans.
2.2
L'ouvrière
Les ouvrières sont toujours beaucoup plus nombreuses que les mâles. Dans la ruche d'une région tempérée, le nombre d'ouvrières est compris entre 8 000 et
15 000 individus au printemps, mais peut dépasser 80 000 au début de l'été. Les ouvrières sont incapables de s'accoupler et donc de se reproduire. Elles sécrètent la cire,
construisent les alvéoles, récoltent le nectar, le pollen et l'eau, transforment le nectar en miel, nettoient la ruche et, si nécessaire, la défendent contre les prédateurs.
Le pollen est la principale source de protéines, de corps gras (voir Lipides), de minéraux et de vitamines essentiels à la croissance de tous les habitants de la ruche. Les
abeilles adultes peuvent subsister avec une alimentation exclusivement glucidique, composée de miel ou de sucre. Outre la récolte et la conservation de la nourriture pour
la communauté, les ouvrières sont responsables du maintien du couvain à la température de 34 °C, température optimale pour l'éclosion des oeufs et la croissance des
jeunes. Lorsque la ruche devient trop chaude, les ouvrières la rafraîchissent en battant des ailes. Quand le temps est froid, elles se serrent autour des alvéoles pour les
réchauffer. Les oeufs, qui sont pondus à raison d'un par alvéole, éclosent en trois jours. Les larves sont nourries de gelée royale pendant les deux premiers jours, puis de
pollen, de nectar ou de miel. Chacune des centaines de larves d'une ruche doit être nourrie plusieurs fois par jour.
Pendant les trois premières semaines de leur vie adulte, les ouvrières s'emploient, entre autres, à construire les rayons, nettoyer et polir les alvéoles, nourrir les jeunes et
la reine, contrôler la température, évaporer l'eau du nectar jusqu'à ce qu'il prenne une consistance de miel épais. Après cette période, elles vont récolter le nectar sur les
fleurs et défendent la ruche. Les ouvrières dont l'espérance de vie est d'environ six semaines ont une existence particulièrement active.
2.3
Le mâle
Le mâle des abeilles domestiques, ou faux bourdon, ne porte pas d'aiguillon : il est donc sans défense. Il n'a ni panier à pollen ni glandes à cire, et ne peut sécréter de gelée
royale. Sa seule fonction est de s'accoupler avec les nouvelles reines. Après l'accouplement, qui a lieu en vol, le mâle meurt rapidement. Il y a quelques années, les
spécialistes estimaient que la reine ne s'accouplait qu'une fois dans sa vie, mais de récentes études ont démenti ce fait. La reine s'accouple généralement avec cinq ou six
mâles en l'espace de quelques jours. Les spermatozoïdes, cellules germinales ou gamètes mâles, se dirigent vers un petit organe en forme de sac appelé spermathèque,
situé dans l'abdomen de la reine, où ils sont stockés pendant toute la vie de la reine.
Les mâles sont présents dans les ruches au printemps et en été. Quand l'automne approche, chassés de la ruche par les ouvrières, ils sont condamnés à mourir.
3
REPRODUCTION
Lorsqu'un ovule passe de l'ovaire à l'oviducte, il peut être fécondé ou non par les spermatozoïdes de la spermathèque. Un ovule fécondé donnera naissance à une abeille
femelle, soit reine, soit ouvrière, et un ovule non fécondé à une abeille mâle. Les abeilles peuvent donc se reproduire par parthénogenèse (développement en un individu
complet d'un ovule non fécondé).
La reine pond les oeufs destinés à être des reines dans des alvéoles particulières. Les larves qui en éclosent sont nourries par les ouvrières, avec de la gelée royale. Les
alvéoles sont ensuite obturées et les larves qui y sont enfermées se transforment en nymphes protégées par un cocon. À l'issue de la métamorphose, une reine s'extrait de
l'alvéole.
Les ouvrières sont élevées dans des alvéoles beaucoup plus petites, disposées horizontalement. Les futures ouvrières ne reçoivent de la gelée royale que pendant les deux
premiers jours de leur développement. Cette différence dans l'alimentation pendant la période larvaire est à l'origine des différences anatomiques et fonctionnelles entre
reines et ouvrières. Le développement de la reine, de l'oeuf à l'adulte, demande 16 jours, celui des ouvrières 21 jours, et celui des mâles 24.
4
ACTIVITÉS
La reine et ses ouvrières coopèrent pour le bien-être de l'ensemble de la colonie. La perfection et le développement ordonné d'une communauté d'abeilles est un sujet
d'étude fascinant. Les divers travaux sont effectués par des groupes d'âge différents. Les adultes les plus jeunes commencent généralement leur vie comme nettoyeurs et
polisseurs de cellules. Les ouvrières plus âgées construisent les alvéoles, nourrissent les centaines de jeunes abeilles, prennent soin de la reine, réchauffent ou refroidissent
la ruche, en gardent l'entrée, évacuent les morts et, finalement, rapportent le nectar et le pollen à la ruche. Au centre de cette activité se trouve la reine, productrice de
phéromones, qui déterminent une grande partie de la vie de la colonie.
Les abeilles rapportent à la ruche le nectar prélevé sur les fleurs. Elles reviennent avec un plein sac à miel (une cavité de l'oesophage), qu'elles vident de son contenu dans
la bouche d'une jeune ouvrière, appelée abeille nourricière. Cette dernière dépose le nectar dans une alvéole et effectue les opérations nécessaires à sa conversion en miel.
Lorsque le miel est bien épais, l'alvéole est scellée par un couvercle de cire imperméable à l'air. Jeunes et vieilles ouvrières participent ainsi à la constitution des provisions
de miel pour l'hiver.
Le pollen est rapporté à la ruche sur les pattes postérieures des ouvrières et placé directement dans les alvéoles. Le choix des fleurs butinées n'est pas fait au hasard. Il est,
au contraire, très sélectif. Cette sélectivité de l'abeille explique son rôle prépondérant dans la reproduction des végétaux (si les ouvrières passaient d'une espèce à l'autre, la
pollinisation ne serait pas aussi efficace).
5
COMMUNICATION
Il existe, chez les abeilles, un système de communication très développé. Dans ses études sur les abeilles, au début des années 1900, le zoologiste autrichien Karl von
Frisch analysa les nombreuses facettes de leurs moyens de communication. Dans son article de 1923, devenu une référence, von Frisch décrit la façon dont une abeille
effectue une danse très organisée lorsqu'elle retourne à la ruche, après avoir découvert une nouvelle source de nourriture. Si le champ en fleurs est à moins de 90 m de la
ruche, elle effectue une danse circulaire ; après avoir avancé de 2 cm environ, elle tourne dans la direction opposée. De nombreuses abeilles de la ruche suivent de près la
danseuse, en imitant ses mouvements. Pendant ce rituel, les autres ouvrières sentent l'odeur des fleurs dont la danseuse a collecté le nectar. Sachant dès lors que la
nourriture n'est pas loin de la ruche et connaissant son odeur, les autres abeilles sortent et volent en cercles de plus en plus larges jusqu'à ce qu'elles la découvrent.
Si la nouvelle source de pollen ou de nectar est plus éloignée, et ce jusqu'à 1 500 m, l'exploratrice effectue une danse plus élaborée caractérisée, en particulier, par un
vigoureux frétillement de l'abdomen, et par des déplacements le long du diamètre du cercle : la danse prend alors une allure de huit. Chaque mouvement de cette danse
semble avoir une signification. Le nombre de tours faits par l'abeille pendant un temps donné informe les autres abeilles sur la distance à parcourir. L'orientation du
diamètre du cercle indique la direction de la source de nourriture. Si le parcours en ligne droite est fait vers le haut, la source est en direction du soleil. S'il est fait vers le
bas, les abeilles trouveront la nourriture en volant dos au soleil. S'il fait un certain angle avec la verticale, les abeilles devront suivre un cap s'écartant du même angle à
droite ou à gauche de la direction du soleil. Les abeilles d'une ruche donnent leurs instructions si clairement qu'il est possible à un observateur entraîné d'interpréter ce
langage et de comprendre leurs messages.
6
SURVIE
Pour produire du miel et de la cire, les abeilles doivent collecter le pollen et le nectar des fleurs. Elles passent donc une grande partie de leur vie à l'extérieur et leur
organisme est souvent malmené par le mauvais temps. Pendant l'été, les ouvrières doivent emmagasiner suffisamment de nourriture pour tout l'hiver. Une abeille peut
mourir de faim si elle reste un seul jour sans manger.
Les abeilles sont également sujettes à de nombreux parasites et maladies. Le couvain peut être la cible de bactéries très contagieuses qui le détruisent rapidement. Un
protozoaire parasite et un virus provoquent des paralysies mortelles chez les abeilles adultes. Dans de nombreux pays, un acarien parasite se développe dans les trachées
thoraciques des adultes provoquant de grandes pertes dans les colonies. Aux États-Unis, plus de 150 millions d'abeilles furent délibérément détruites par les apiculteurs
pour stopper l'avancée de ce parasite. Un autre acarien, originaire d'Asie, maintenant répandu dans le monde entier, attaque les adultes et les larves. Les survivantes
donneront des adultes déformés incapables de prendre en charge les travaux de la colonie. De nombreuses équipes de spécialistes tentent de mettre au point des
techniques pour lutter contre ces fléaux qui provoquent de grandes pertes sur le plan économique.
Les abeilles sont les proies de nombreux insectes et oiseaux. Elles sont également victimes des insecticides déversés dans les champs.
7
POLLINISATION DES CULTURES
L'importance de l'abeille domestique pour l'agriculture est fondamentale à cause de son rôle dans la pollinisation. Les cultures qui dépendent entièrement de ces insectes
pour leur pollinisation, ou qui produisent plus en présence d'abeilles sont particulièrement nombreuses : amandier, pommier, abricotier, avocatier, mûrier, cerisier,
groseillier, vigne, manguier, pêcher, poirier, prunier, framboisier, fraisier, luzerne, asperge, brocoli, chou de Bruxelles, chou-fleur, carotte, trèfle, cotonnier, concombre,
oignon, radis, courgette et navet.
Le pollen de ces plantes est trop lourd pour être porté par le vent, c'est pourquoi les insectes pollinisateurs sont indispensables. Ces grains de pollen, très gluants, se collent
facilement sur le corps de l'insecte. L'abeille domestique présente un avantage indéniable : elle peut être transportée dans les lieux où sa fonction de pollinisatrice est
nécessaire. De plus, elle produira un miel de goût et de qualité différents selon l'espèce de fleur butinée.
Classification : les abeilles appartiennent à l'ordre des Hyménoptères (qui ont deux paires d'ailes membraneuses), au sous-ordre des Apocrites (qui ont une taille de
guêpe), et au groupe des Aculéates, caractérisés par un ovipositeur transformé en aiguillon, et qui rassemble les guêpes, les fourmis et les abeilles.
Les genres d'abeilles se différencient par leur taille, la nervation de l'aile, la forme des segments de l'abdomen et celle de la trompe. Les principaux genres en Europe sont
les Andrena, les Hallictus, les bourdons, Bombus, et les abeilles coucou, Psithyrus, dont les femelles pondent leurs oeufs dans le nid des bourdons (leur nom vient de
l'analogie faite avec un oiseau, le coucou, qui dépose lui aussi ses oeufs dans le nid d'autres espèces). Les abeilles domestiques ont pour nom d'espèce Apis mellifica, les
abeilles charpentières Xylocopa violacea.
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