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Abdou Diouf

Publié le 16/05/2020

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« Abdou Diouf Successeur de Léopold Sédar Senghor, président du Sénégal depuis 1983 jusqu'en 2000, il est considéré comme l'un des "Sages" ducontinent africain. Abdou Diouf est né le 7 septembre 1935 chez un employé des postes à Louga, un gros bourg dans la région des arachides.

Il estd'origine musulmane et avant d'aller à l'école "française" il fréquente assidûment l'école coranique.

Ensuite il fera toutes ses classes àSaint-Louis du Sénégal.

On l'y remarque : il est premier en tout.

On le remarque aussi parce qu'il est toujours le plus grand il mesureaujourd'hui un mètre quatre-vingt douze et le plus mince. Il part accomplir ses études supérieures en France avec une bourse, et à vingt cinq ans en revient diplômé de l'École françaised'Outremer.

Il en est sorti premier comme d'habitude.

Le Sénégal vient d'accéder à l'indépendance.

Il est nommé gouverneur d'unedes sept provinces.

A peine installé au pouvoir, Senghor se trouve en conflit avec Mamadou Dia son premier ministre.

Il demande unemotion de fidélité et leur soutien à tous les gouverneurs.

Un seul refuse : Diouf.

Explication : "J'ai prêté serment à la république duSénégal.

C'est elle que je sers".

Et contrairement à toute attente, Senghor apprécie cette manifestation d'un caractère bien trempé.

Ilpréfère même l'avoir auprès de lui. Diouf fera alors une carrière accélérée dans l'ombre du président : directeur de cabinet, secrétaire général de la présidence, ministrede l'Économie.

A trente-cinq ans, il est Premier ministre.

Il le reste onze ans.

Diouf se souvient : "C'était assez difficile.

Certainstrouvaient que j'en faisais trop, d'autres pas assez.

Beaucoup ont pensé que je n'avais aucune personnalité et que je devais être bienterne pour rester aussi longtemps à ce poste.

Au fond, j'étais juste un second." A quarante-cinq ans, le 30 décembre 1980, le voici successeur de Léopold Senghor (qui démissionne) à la présidence du Sénégal.

"Jeme suis couché Premier ministre, et quand je me suis réveillé, j'avais mué.

Je ne me comportais plus en second mais en premier."Premier et serein.

Son calme, sa réserve, autant que sa haute taille impressionnent.

Le 1er janvier 1981, il prononce sa premièreallocution télévisée : "De ce jours, je relève tous les défis de la décennie à venir". Et deux ans après, en douceur, les changements sont apparus.

Il a une méthode faite de secret et de souplesse.

Ainsi, il encourage lemultipartisme mais au lieu de se renforcer, l'opposition se déchire ; il gère les difficultés à l'université de la même manière en écoutantchacun, en provoquant des réunions.

Il ne s'agit pas de palabre mais de concertation.

Dans une Afrique où les conflits ethniques etreligieux s'allument, il veille jalousement à la laïcité de l'État.

Musulman comme 80 % des Sénégalais, et même si les marabouts ontsoutenu massivement sa campagne, il respecte toutes les autres religions.

Une attitude identique à celle de son prédécesseur, qui lui,était catholique pratiquant. Premier coup dur, le 30 juillet 1981, des rebelles marxistes tentent de prendre le pouvoir en Gambie, un état minuscule enclavé dansle Sénégal.

Diouf envoie les parachutistes le jour même.

Le putsch est brisé. Reste le principal : l'économie.

"Dieu a exaucé les vœux du Sénégal" assure-t-il.

Il a de la chance : depuis son arrivée au pouvoir, lapluie est revenue assurant des récoltes d'arachides de plus en plus prospères alors qu'elles avaient atteint leur niveau le plus bas.

Il aréorganisé l'agriculture, annulé les dettes des paysans et au passage commencé à nettoyer la corruption. En 1983, après deux années test, la nouvelle Assemblée compte cent onze députés de son camp, le parti Socialiste au pouvoir depuisl'indépendance, sur 120.

Avec 83 % des suffrages, Diouf se voit consacré.

Sa politique démocratique en ouvrant les suffrages aumultipartisme lui réussit.

(Une seule restriction toutefois, pas de programme racial ou religieux).

Son concurrent direct AbdoulayeWade devra attendre.

Mais il a à faire : restaurer une économie chancelante en développant les phosphates une ressource encore peuexploitée, le tourisme et la pêche.

L'évolution du climat lui-même est une difficulté : au nord du Sénégal, le désert gagne : à Saint-Louis, autrefois tout était vert, aujourd'hui le désert est aux portes de la ville.

Il a fallu entreprendre la construction de quatre barragessur le fleuve Sénégal pour rendre possible une irrigation à grande échelle, dont les résultats commencent à poindre : il s'agit deregagner deux cent quarante mille hectares. Réélu en 1993, Abdou Diouf a annoncé qu'il préparait sa succession et le 30 mars 1996 a désigné son dauphin Ousmane Tamor Dengsecrétaire du parti socialiste et ministre chargé des services et des affaires présidentielles.

Toutefois depuis 1995, le Sénégal a pris lavoie de la cohabitation : le gouvernement se partage avec le parti démocratique sénégalais d'Abdoulaye Wade le rival politique deDiouf.

Le changement s'est fait en douceur et l'économie n'en n'a pas souffert.

Depuis 1994, année de la dévaluation du franc CFA, letaux de croissance est de 4, 5 %.

Et l'inflation s'est limitée à 5,5 %. Seul problème à l'horizon, le conflit avec la Casamance.

Le mouvement séparatiste de Casamance (MFDC) entré en rébellion depuis1982 n'a jamais cessé de revendiquer une autonomie.

Le problème, selon la technique Diouf est maintenu secret autant que possible.Mais la disparition de quatre touristes français en 1995 a de nouveau attiré l'attention sur la Casamance.

Jusqu'ici, les discussions ontété réglées à coup d'opérations militaires au point qu'Amnesty International a accusé l'armée sénégalaise de la disparition de vingtpersonnes membres ou sympathisants du MFDC.

Des négociations devaient s'ouvrir en avril 1996.

Elles ont été ajournées sine die. A soixante-trois ans, alors qu'il a toujours l'air d'un jeune homme timide, Abdou Diouf envisage sa retraite.

Il aime comme son mentorla littérature, la méditation et se montre peu disert sur sa vie privée.

"Privé, dit il, cela signifie que c'est mon domaine réservé".Néanmoins contrairement à Léopold Senghor, il prendra sa retraite au Sénégal.. »

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