Abd el-Kader.

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Abd el-Kader. en arabe 'Abd al-Q?dir ibn Muhyidd?n, 1808-1883, né à Mascara, émir
arabe qui personnifia la résistance algérienne à la conquête française de l'Algérie. Fils
d'un descendant du Prophète, Abd el-Kader avait été proclamé émir en 1832 par les
tribus de la région de Mascara, où il était né. En 1834, le géné ral Desmichels signa avec
lui un traité de paix et d'amitié ; en 1837, le général Bugeaud, par le traité de la Tafna,
reconnut son autorité sur les provinces d'Alger et d'Oran, la côte exceptée. Profitant de
cette trêve, Abd el-Kader étendit son autorité jusque dans le sud du pays, puis en
novembre 1839 il proclama la guerre sainte contre les infidèles et envahit la plaine
d'Alger, la Mitidja. Il s'ensuivit une lutte acharnée contre les Français, commandés par le
général Bugeaud. Sa smalah ayant été enlevée par un audacieux coup de main du duc
d'Aumale le 16 mai 1843, Abd el-Kader se réfugia au Maroc et il entraîna le sultan dans
la guerre. Mais l'armée marocaine fut mise en déroute à la bataille d'Isly, le 14 août
1844. Revenu en Algérie, traqué par les colonnes mobiles de Bugeaud, Abd el-Kader se
rendit le 23 décembre 1847 au général Lamoricière. Interné à Toulon, Pau, puis
Amboise, il fut autorisé par Napoléon III, en 1853, à se retirer à Damas, sous promesse
de ne jamais rien entreprendre contre la France. Abd el-Kader tint rigoureusement
parole. En 1860, lors d'un massacre des chrétiens par les Turcs, il fit de son palais un
asile et sauva de la mort plusieurs milliers de personnes.