Abd el-Kader

« BOURBONS Louis -Philippe LE ROI CHEF DE GUERRE 16 mai 1843 Abd el~Kader, un adversaire hors du commun Le 16 mai 1843, Abd el~ Kader, l'émir rebelle des tribus algériennes est vaincu par les troupes du duc d'Aumale qui se sont emparées de sa smala, son camp itinérant.

Le plus redoutable des ennemis de la France en Algérie doit se réfugier au Maroc.

Mais à près de 40 ans, ce chef militaire à l'allure de prophète n'a pas dit son dernier mot.

Il est bien décidé à reconquérir son pays.

L 1 homme, qui est parvenu à fuir, après la prise de sa smala, son campement itiné­ rant, par les Français, dans le massif de l'Ouarsenis, ne res­ semble en rien à un guerrier .

C'est peut-être sa silhouette mince, drapée de laine blanche, suivie de celles, non moins ordi­ naires, des deux femmes qui l'accompagnent, qui lui a sauvé la vie.

Suivi de son épouse et de sa mère, Abd el-Kader est par­ venu, avec l'appui de sa garde rapprochée, à fuir le champ de bataille et à se perdre dans la nature.

Il s'est réfugié dans la province marocaine d'Oujda.

Là, il se fait fort de convaincre le sultan, Moulay Abd er-Rahman, de le soutenir et même de le défendre .

D'autant, qu'aussi fin lettré qu'habile politicien , Abd ei-Kader maîtrise admirable­ ment l'art de la logique, de la persuasion et de la rhétorique .

Malgré les mises en demeure de Louis-Philippe, le sultan finit par se rallier à la cause de l'émir algérien .

Mais au printemps 1844, la guerre éclate entre la France et le Maroc.

Dépêché par le maréchal Bugeaud, gou­ verneur général d'Algérie, le prince de Joinville, troisième fils du roi de France, inflige plu­ sieurs défaites successives aux Marocains, à Tanger, à Mogador et au bord de l'Isly.

Le 10 sep­ tembre, le sultan déclare Abd el-Kader hors-la-loi.

Il ne reste plus à ce dernier qu'à fuir de nouveau .

Vers l'Algérie .... »