A. VIVALDI.1678-1741 AVANT- PROPOSSi les contradictions, les drames et les orages
Publié le 17/05/2020
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A.
VIVALDI
1678-1741
AVANT• PROPOS
Si les contradictions, les drames et les orages sont monnaie courante dans les biographies
des compositeurs célèbres, tel n'est pas le cas d'Antonio Vivaldi dont la vie fut, semble t-il, calme et régulière.
Ordonné en 1703, il gardera la soutane jusqu'à sa mort.
et le prêtre roux (surnom que lui valut sa chevelure) sera, pendant trente-sept années, de 1703 jusqu'en 1740, professeur
de violon, chef d'orchestre et compositeur de la "Pietà" de Venise.
Un
seul incident important marque la vie d'Antonio Vivaldi.
"Un jour que Vivaldi disait sa messe, il lui vint en tête une idée de fugue.
Il quitta sur le champ l'autel où il officiait.
et se rendit à la sacristie pour écrire son thème ...
puis il revint finir sa messe ...
On le déféra
à l'Inquisition qui, heureusement, le regarda comme un musicien, c'est-à-dire comme
un fou ...
et se borna à lui défendre de dire la messe dorénavant.
"(tiré de l'excellent ouvrage
de Marc Pincherle).
Cette interdiction procure à Vivaldi d'incessantes difficultés avec l'Église.
C'est ainsi que lorsqu'il se rend à Ferrare afin d'y présenter un de ses opéras ...
, le nonce apostolique lui interdit l'entrée de la ville.
Vivaldi a cherché à se justifier, et il a tenté, sans succès, d'expliquer son attitude fantaisiste en invoquant une maladie dont il semble bien qu'il fut réellement atteint.
Selon ses propres termes, il éprouvait une certaine "étroitesse de poitrine".
Les hommes
de science d'aujourd'hui ne manqueraient sans doute pas de diagnostiquer des crises
d'asthme.
En 1737, il écrit à l'un de ses protecteurs: "Il y a vingt-cinq ans que je ne dis plus la messe, et jamais plus je ne la dirai, cela à cause d'un mal qui m'oppresse depuis ma naissance.
A peine ordonné prêtre, j'ai dit la messe pendant un an, puis j'ai cessé de le faire, ayant dO par trois fois quitter l'autel sans la terminer, à cause de mon mal.
Pour cette raison, je vis presque toujours chez moi, et je ne sors qu'en gondole ou en carrosse,
parce que je ne puis plus marcher à cause de ce mal de poitrine.
Aucun seigneur ne
m'invite en sa demeure, car tous sont informés de ma maladie ...
" Sans doute y a-t-il, dans ces mots, une explication à la carrière sédentaire de Vivaldi.
L'œuvre d'Antonio Vivaldi est d'une extraordinaire richesse: près d'un millier de pièces
instrumentales et vocales, dont les célèbres "Quatre Saisons", écrites vers 1725.
De cette œuvre, il est important de retenir que si Giuseppe Torelli (1) a bien doté le "concerto de soliste" (2) de ses premières structures, Antonio Vivaldi est en vérité le créateur de cette nouvelle forme instrumentale qu'il porte à sa perfection.
Son contrat avec la Pietà lui impose une production musicale considérable et il doit fournir les concertos et les symphonies à la hâte! Les qualités exceptionnelles d'agilité et de vivacité de ce sténographe de la musique ont seules permis à son œuvre de n'en point trop souffrir.
Lorsqu'il était par trop pressé, Vivaldi utilisait certains passages de son
œuvre vocale dans ses œuvres instrumentales et vice versa.
C'est ainsi que le premier tutti (3) du concerto du Printemps, (concerto présenté dans
ces pages,) est purement et simplement le thème de son oratorio (4) "Juditha ".
De son vivant, l'œuvre d'Antonio Vivaldi a connu une grande notoriété.
Le grand J.-S.
Bach lui a voué une véritable admiration et a transcrit une dizaine de ses concertos.
Tel nous apparaît Antonio Vivaldi, qui durant deux siècles est resté dans un injuste oubli,
oubli qui, par bonheur, est aujourd'hui réparé..
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