A quoi sert la conscience ?
Publié le 08/09/2021
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Sujet : A quoi sert la conscience ?
Lorsque l'on s'interroge sur notre conscience, on pense souvent immédiatement à ce qui nous
anime, au contraire de ce qui ne vit pas.
Mais cela ne saurait suffire à définir la conscience dans son
entièreté.
Alors comment peut-on, au juste, définir la conscience ? Par « conscience », on doit
entendre un ensemble d'expériences, de ressentis, de pensées, que l'homme a de lui-même et du
monde qui l'entoure.
A proprement parler, cela veut dire que l'homme vit dans son monde autant
qu'il vit en lui-même, et qu'il le sait – tout cela fait état d'une connaissance .
Quel problème cela
suscite-t-il alors ? La conscience n'existe pas par elle-même, elle n'est pas cause d'elle-même, elle
est bien conscience de quelque chose.
Et lorsque l'on dit que l'homme a conscience de lui et de ce
qui l'entoure, cela suggère évidemment qu'il a conscience d'énormément de choses, à la fois en lui et
autour de lui.
Autour de lui, énormément de choses se passent et provoquent des réactions
conscientes en lui.
En lui, dans son esprit, ces diverses réactions conscientes sont ses états mentaux.
Parce que donc ses états mentaux sont intrinsèquement liés à sa conscience, le problème est donc de
savoir ce qui stimule la conscience et « active » tel ou tel état.
Donc, finalement, il faut se
demander : comment la conscience peut-elle se rendre utile ? Pour répondre à cette question, nous
verrons dans un premier temps que la conscience est d'abord liée à ce qui se passe en dehors d'elle ;
ce qui nous mènera dans un deuxième temps à démontrer qu'elle est aussi bien entendu autonome ;
puis nous analyseront en dernière partie en quoi la conscience a ses limites.
La conscience est l'intermédiaire de l'homme avec le monde.
La conscience est d'abord une perception sensible.
Lorsque nous observons ce qui se passe
autour de nous, nous sommes connectés à ce qui se passe.
Ce qui se passe autour de nous, c'est la
réalité.
Il est important de se dire que la première chose qui garantit notre conscience, est qu'elle est
d'abord la perception d'une réalité sensible.
Il ne s'agit donc pas d'une simple apparence ou d'une
imagination produite par notre cerveau.
Lorsque nous observons ce qui se passe autour de nous,
nous sommes donc connectés à ce qui se passe, en tant que nous avons conscience de la réalité dans
laquelle nous nous trouvons.
Mais qu'implique donc le fait d'avoir conscience ? Il implique une
forme d'expérience vécue et liée à des états mentaux, c'est-à-dire à des catégories d'« actions » ou
d'« animations » au sein de notre esprit.
Il peut s'agir des émotions comme ressentir de l'amour ou
de la haine, des sensations comme voir une chose ou la sentir, etc.
Mais bien que cette conscience
soit en elle-même déjà un intermédiaire entre le monde et nous, nous avons néanmoins encore
besoin d'un intermédiaire entre nous et notre conscience dans notre esprit.
En effet, pour avoir
conscience de la réalité autour de nous, il nous faut encore : des sens.
Ils sont au nombre de cinq, ce
sont eux qui permettent entre autres de faire le lien entre par exemple ce que l'on voit, ou que l'on
sent, et notre conscience.
Sans eux, nous ne pourrions pas avoir conscience de telle ou telle chose
que nous voyons ou que nous sentons.
Une personne qui naîtrait avec ses sens et qui les perdrait
tous, pourrait peut-être encore avoir une idée de ce qui peut bien se passer en dehors de son corps
puisqu'elle pourrait sans doute se souvenir de ce dont cela a l'air, mais elle n'aurait plus aucun lien
avec la réalité et donc se trouverait comme une caméra allumée, mais sans image et sans micro.
Au
contraire, une personne qui naîtrait immédiatement dépourvue de ses sens ne pourrait pas avoir la
moindre idée de ce qu'est vraiment la réalité.
Pourrait-on vraiment se douter, nous autres la
regardant, qu'elle est quand même consciente ? En somme, pourrait-on vraiment dire qu'elle est
consciente ? Husserl expliquait que la conscience ne vit pas par elle-même, elle est conscience de
quelque chose, il lui faut un objet auquel se raccrocher.
Il n'y a donc pas lieu de parler d'objet qui
soit dans la conscience, chaque objet se trouve dans le monde réel, et c'est la conscience qui se
tourne vers l'objet en question et en tient compte.
La conscience est donc bien conscience de
quelque chose, ce que Husserl définit comme une « intentionnalité » pour la conscience.
Descartes
le disait avant lui : si je peux douter de ma réalité, c'est que j'arrive à penser, et si je pense, c'est que
j'existe bel et bien.
En somme, ma pensée est consciente et ma conscience me permet donc de.
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