A qui appartiennent les photos sur les réseaux ?
Publié le 08/06/2022
Extrait du document
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Au moment de votre inscription sur un réseau social, vous adhérez obligatoirement aux
CGU du site.
Autrement dit, vous acceptez d’un seul clic et sans pouvoir le négocier un
contrat déterminé par Twitter, Facebook ou encore Linkedin.
Les règles contenues dans ce
contrat vont s’imposer à vous durant toute votre utilisation de la plateforme.
Souvent
cachées derrière un lien hypertexte, rebutantes par leur longueur, les CGU ne sont que trop
rarement lues.
Pourtant, les conséquences juridiques qu’elles impliquent pour les utilisateurs
du réseau social peuvent être considérables, notamment en ce qui concerne la propriété du
contenu (photos, texte) qu’ils mettent en ligne.
En effet, les CGU des réseaux sociaux les plus importants, tels Twitter, Facebook, Linkedin
ou encore Instagram présentent une stratégie similaire d’appropriation du contenu publié par
leurs utilisateurs.
Cette stratégie a été mise en évidence ces dernières années par des
changements récurrents de leurs clauses.
Les CGU stipulent que l’utilisateur conserve ses droits sur tous les contenus qu’il publie.
En
d’autres termes, ce qui est à vous reste à vous, et vous restez propriétaire des textes et des
photos que vous soumettez à vos contacts par l’intermédiaire de Twitter.
Cependant et après une telle affirmation, la suite de la clause réserve quelques surprises.
En effet, il s’avère en fait que vous n’êtes pas le seul propriétaire du contenu que vous
postez : lorsque vous acceptez les CGU, vous accordez automatiquement au réseau social
et à ses partenaires le droit de modifier et d’utiliser gratuitement et dans le monde entier
chaque image que vous publiez.
Concrètement, les CGU vous autorisent à partager sur le réseau tout contenu publié par un
autre utilisateur, mais pas à l’exploiter en dehors de la plateforme, sauf à en demander
l’autorisation à son auteur… et à Twitter, Facebook ou tout autre média social avec lequel
vous avez contracté les termes d’utilisation.
Ce n’est pas tout : vous consentez également à ce que le réseau social et ses partenaires
puissent accorder des sous-licences, c’est-à-dire mettre à la disposition de tiers le droit
d’utiliser tout ce que vous publiez sur le réseau social.
Il y a donc plusieurs propriétaires de
droits de propriété intellectuelle sur le contenu que vous publiez : vous, le réseau social et
ses partenaires, ainsi que tous ceux à qui des sous-licences auront été accordées.
Par exemple, TwitPic, l’application facilitant le partage des photos sur Twitter, a conclu en
2011 un contrat de sous-licence exclusive avec une agence de photo.
Cette dernière peut
donc désormais exploiter et modifier toutes les images postées par les utilisateurs du
réseau, qui l’ont implicitement accepté lors de leur inscription sur la plateforme.
Une telle exploitation commerciale du contenu mis en ligne par le biais de sous-licences
s’est intensifiée ces dernières années.
Dernière en date et quatre mois après son rachat par
Facebook, Instagram a inclus dans ses CGU le 16 janvier 2013 une sous-licence l’autorisant
à monnayer vos données personnelles (portrait, photos, nom d’utilisateur) auprès d’autres
sociétés et ce, à des fins publicitaires.
Il existe donc un risque important de perdre le contrôle de l’utilisation du contenu que vous
mettez en ligne sur un réseau.
À l’heure actuelle, il n’existe pas encore de législation propre aux réseaux sociaux..
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