A la santé analyse
Publié le 10/02/2022
Extrait du document
Introduction : Apollinaire marque le lecteur par la fluidité de ses vers et ses innovations politiques, célèbre écrivain du 20e siècle Alcool réunit des poèmes composés entre 1898 et 1913. C’est un recueil hétéroclite (provenant de styles différents). Ainsi, le poème « a la santé » évoque la courte incarcération d’apollinaire, accusé de complicité de vol d’œuvre d’art au Louvre. Comment apollinaire nous transmet-il ses émotions dans ce texte ? Dans un premier temps, nous verrons que ce poème est un soliloque, puis nous verrons une prière à dieu. Mouvement 1 : Un soliloque : • Que je m’ennuie entre ces murs tout nus Entre est en plein milieu du vers et met en avant l’idée d’enfermement et la privation de liberté ressenti par Apollinaire. Le texte comment par une proposition subordonnée relative, et le verbe est conjugué au présent d’énonciation, donc on sait que l’auteur nous livre tout ce qu’il ressent, voit. • Et peints de couleurs pâles Entre le vers 1 et 2, on peut voir une rapide description du lieu mais elle reste très vague avec les adj nu et pale, ça donne un côté impersonnel au lieu qui n’est pas chaleureux. • Une mouche sur le papier à pas menus La mouche est placée à l’attaque, ce qui lui donne une place importante dans le vers alors que ce n’est qu’un minuscule détail, l’auteur se concentre sur des détails insignifiants. • Parcourt mes lignes inégales Les lignes inégales relient l’auteur à sa passion, sa littérature, sa vie. Ce vers fait aussi un lien avec le sur réalisme lorsqu’il parle de ligne inégale, cela fait référence aux vers qui n’ont plus de frontière. Mouvement 2 : une prière à Dieu :
«
« A la Santé » in Alcools .
Guillaume Apollinaire
1 Que je m’ennuie entre ces murs tout nus
Et peints de couleurs pâles
Une mouche sur le papier à pas menus
Parcourt mes lignes inégales
5 Que deviendrai -je Ô Dieu qui connais ma douleur
Toi qui me l’as donnée
Prends en pitié mes yeux sans larmes ma pâleur
Le bruit de ma chaise enchaînée
Et tous ces pauvres cœurs battant dans la prison
10 L’Amour qui m’accompagne
Prends en pitié surtout ma débile raison (1)
Et ce désespoir qui la gagne
(1) débile = affaiblie.
»
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