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A la recherche du temps perdu (extrait)Du côté de chez Swann -- Première partie : CombrayMarcel ProustLongtemps, je me suis couché de bonne heure.

Publié le 23/05/2020

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« A la recherche du temps perdu (extrait) Marcel Proust Du côté de chez Swann — Première partie : Combray Longtemps, je me suis couché de bonne heure.

Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire : “ je m'endors.

” Et, une demi-heure après, la pensée qu'il était temps de chercher le sommeil m'éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir dans les mains et souffler ma lumière ; je n'avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j'étais moi-même ce dont parlait l'ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles Quint.

Cette croyance survivait pendant quelques secondes à mon réveil ; elle ne choquait pas ma raison, mais pesait comme des écailles sur mes yeux et les empêchait de se rendre compte que le bougeoir n'était plus allumé.

(…) Ma seule consolation, quand je montais me coucher, était que maman viendrait m'embrasser quand je serais dans mon lit.

Mais ce bonsoir durait si peu de temps, elle redescendait si vite, que le moment où je l'entendais monter, puis où passait dans le couloir à double porte le bruit léger de sa robe de jardin en mousseline bleue, à laquelle pendaient de petits cordons de paille tressée, était pour moi un moment douloureux.

Il annonçait celui qui allait suivre, où elle m'aurait quitté, où elle serait redescendue.

De sorte que ce bonsoir que j'aimais tant, j'en arrivais à souhaiter qu'il vînt le plus tard possible, à ce que se prolongeât le temps de répit où maman n'était pas encore venue.. »

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