À la recherche de l’honnête homme illustration avec les fables de la fontaine
Publié le 12/05/2022
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«
INTRODUCTION
Entre le XVIe (16ème) et XXe (20ème) siècle, différents mouvements
littéraires se sont imposés au fil du temps.
Le XVIIe (17ème) siècle est
marqué par le Classicisme qui met en avant " l'honnête homme " un modèle
parfait d'humanité qui a des caractéristiques bien particulières et précises.
Naissant avec le XVIIe siècle, le classicisme établit des règles esthétiques,
intellectuelles et morales, codifiant les genres et la langue.
La «raison» et la
«mesure» sont célébrées et dans des satires féroces, les moralistes peignent les
mœurs de la société.
Les formes sont brèves: pensées, maximes, fables,
caractères, lettres, contes...
la finesse de l’esprit est nécessaire à l’artiste qui
veut réussir à plaire et instruire à la fois.
Au siècle de La Fontaine, la morale s’imposait à la conscience individuelle
et collective.
Elle faisait allusion aux actes de l’époque et notamment
ceux à la cour du roi Louis XIV, surnommé « le Roi-Soleil ».
Les Fables de Jean de la Fontaine (1668-1694) sont des apologues
composés d’un récit bref, léger et d’une morale pratique d’où ressort la
cruauté de la société du Grand Siècle.
La Fontaine expose à son lecteur
sans rien en dissimuler les comportements risibles, et souvent ridicules,
des hommes du XVII° siècle.
I) DEFINITION
A) D'où et comment est nait cette idéologie sociale ?
Tout commence en 1528 où est publié le livre fondateur " Il Libro del
Corteggiano " signifiant " Le
livre du Courtisan " du célèbre écrivain et diplomate italien Baldassare
Castiglione qui vise à décrire le courtisan idéal de la cour d'Urbino .
L'inspiration de l'ambiance de la cours, de la littérature du temps, des salons
parisiens a permis au moralistes et écrivains de l'époque (tel que Racine,
Corneille, Molière) de codifier ce comportement idéal que l'on désignera par
les mots « honnêteté » et d' « honnête homme ».
B) Comment cette figure influe-t-elle dans le
Classicisme ?
En 1661, le règne de Louis XIV exige cet idéal social dans la Cour.
Il s'agit «
d'être utile à sa patrie » et de se rendre « agréable à tout le monde ».
Il faut
donc savoir plaire (ce qui inclut l'élégance
vestimentaire) dans une société dominée par la noblesse, mais il faut aussi
être vertueux et avoir de hautes exigences morales.
Molière présente maintes
fois dans ses pièces cet idéal de l'honnête homme à travers un personnage
qui sera toujours la voie de la raison au milieu de personnages bien souvent
ridicules et pathétiques.
II.
Les caractéristiques de l'honnête homme
A) Comment apparaît-il dans la vie sociale ?
L'honnête homme doit obéir à la lettre aux règles de bienséance, en d'autres
termes Il doit savoir ce qu'il convient de dire ou de faire dans n'importe
quelles situations, avoir du goût ainsi que de bonnes manières.
Par
conséquent Il sait parfaitement se tenir en société, ainsi la galanterie et la
courtoisie sont deux de ses qualités fondamentaux…
B) Les valeurs morales
Il est primordiale de savoir que l'honnête homme est modeste, humble et
discret dans le cas où on pourrait penser qu'il est flatteur.
En effet, il est
extrêmement important pour lui d'être naturel, il rejette l'idée de paraître ce
qu'il n'est pas et souhaite donc briller naturellement dans la société.
Deux
autres de ses qualités essentielles sont la tolérance et le respect, il montre
non seulement son ouverture, mais aussi son altruisme.
C) Les valeurs intellectuelles
L'honnête homme a une très bonne culture générale , il sait montrer qu'il est
cultivé quand il le faut.
Il fait preuve d'une grande réflexion à travers l'usage
parfait de sa raison.
S'il cultive l'art de la conversation, il n'est pas du genre à
monopoliser la parole et à tout ramener à lui-même, au
contraire il laisse plutôt la parole à son interlocuteur.
L'honnête homme est
instruit de tout, voire expert de tous les domaines.
Par ailleurs, il apprécie
les arts, les lettres et le théâtre, qui sont des sujets de conversations
importants autant à la Cour que dans les salons.
I.
Les caractéristiques des Fables
Qui est Jean de La Fontaine ?
Il est né le 7 ou 8 juillet 1621 dans un milieu bourgeois de province ; son père
est conseiller du roi et maître des Eaux et Forêts ; sa mère est veuve d'un
premier mari, négociant à Coulommiers.
Jean de La Fontaine devient avocat au Parlement et recherche, comme la plupart
des artistes de son temps, la protection des grands, notamment celle du
surintendant Fouquet, ministre du roi.
Ses Contes et surtout ses Fables lui
assurent une célébrité immédiate.
Il entre à l'Académie française en 1683 et
meurt en 1695..
Bibliographie
Il écrit deux longs poèmes, Adonis (1658) et le Songe de Vaux (1659), pour son
protecteur le surintendant Fouquet, puis un recueil de Contes et Nouvelles (1665).
Il publie un nouveau recueil de Contes, puis fait paraître, en 1668, les six premiers
livres des Fables, ainsi qu'un roman en prose et en vers, les Amours de Psyché et de
Cupidon.
Après la disgrâce de Fouquet et la mort d'une autre protectrice, il perd son
titre de « gentilhomme servant ».
Il est accueilli par Mme de La Sablière (1672) et
renonce à sa charge de maître des Eaux et Forêts.
Il rencontre les grands auteurs du
moment : Molière, Racine, Boileau.
1.
Qu'est-ce qu'une fable ?
• La fable raconte une histoire courte et drôle qui a pour but d'apprendre
quelque chose au lecteur tout en le distrayant.
Les personnages sont
typiques, parfois incarnés par des animaux.
La fable se compose souvent de deux parties, très inégales cependant : « le
corps est la fable, l'âme la moralité », écrit dans sa préface La Fontaine.
Le récit
imagé permet ainsi de saisir une règle morale abstraite.
• Les fables existent depuis l'Antiquité.
La Fontaine a puisé dans cette tradition
ancienne, adaptant les fables d'Ésope, notamment, ainsi que des contes
orientaux.
Il innove, pourtant, en les écrivant en vers.
Allier le plaisant à
l'instructif est un souci constant dans ses fables.
2.
La structure des Fables
Les Fables sont divisées en douze livres, parus en trois recueils.
• Le premier recueil contient la plupart des fables connues : la Cigale et la
Fourmi, le Corbeau et le Renard, la Grenouille qui veut se faire aussi grosse que
le bœuf, le Rat de ville et le Rat des champs, le Loup et l'Agneau, le Renard et la
Cigogne, le Chêne et le Roseau, etc.
• Le deuxième recueil se veut moins anecdotique : la fable intitulée les
Animaux malades de la peste prétend rien moins qu'à une peinture sociale
complète.
Progressivement, les fables ne sont plus seulement des histoires
destinées à éduquer les enfants en les amusant : elles deviennent en quelque
sorte le livre de méditation de La Fontaine.
• Le dernier recueil couronne l'ensemble : certaines très belles fables peuvent
se lire comme l'exposé poétique d'une philosophie de l'existence.
Étude d'une fable
L’auteur n’a que peu d’indulgence pour la société de son époque.
Remarquablement précis dans ses observations, ironique et malicieux à la
fois, l’homme aborde les défauts, les manies de ses contemporains à
travers la mise en scène d’un bestiaire varié et exotique.
Du rat avare au
singe hypocrite, du lion orgueilleux au renard rusé, de l’âne soumis à
l’ours violent, La Fontaine expose à son lecteur sans rien en dissimuler les
comportements risibles, et souvent ridicules, des hommes du XVII° siècle.
Mal reçu à Versailles, l’écrivain ne se prive pas de souligner, parfois
cruellement, les absurdités de la Cour du Roi Soleil.
Deux fables éclairent
les couloirs du palais d’une lumière bien étrange : au-delà des salons
feutrés, des anti- chambres cossues, mensonges, hypocrisies et trahisons
régissent les rapports de ceux qui vivent à l’ombre du souverain..
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