A. Comte : Les droits doivent disparaître
Publié le 30/06/2020
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« « Cette régénération décisive consiste surtout à substituer toujours les devoirs aux droits, pour mieux subordonner la personnalité à la sociabilité. Le mot droit doit être autant écarté du vrai langage politique que le mot cause du vrai langage philosophique. De ces deux notions théologico-métaphysiques, l'une est désormais immorale et anarchique, comme l'autre irrationnelle et sophistique. Également incompatibles avec l'état final, elles ne convenaient chez les modernes, qu'à la transition révolutionnaire, par leur action dissolvante sur le système antérieur. Il ne put exister des droits véritables qu'autant que les pouvoirs réguliers émanèrent de volontés surnaturelles. Pour lutter contre ces autorités théocratiques, la métaphysique des cinq derniers siècles introduisit de prétendus droits humains, qui ne comportaient qu'un office négatif. Quand on a tenté de leur donner une destination vraiment organique, ils ont bientôt manifesté leur nature anti-sociale, en tendant toujours à consacrer l'individualité. Dans l'état positif, qui n'admet plus de titres célestes, l'idée de droit disparaît irrévocablement. Chacun a des devoirs, et envers tous ; mais personne n'a aucun droit proprement dit. Les justes garanties individuelles résultent seulement de cette universelle réciprocité d'obligations, qui reproduit l'équivalent moral des droits antérieurs, sans offrir leurs graves dangers politiques. Èn d'autres termes, nul ne possède plus d'autre droit que celui de toujours faire son devoir. C'est uniquement ainsi que la politique peut enfin se subordonner réellement à la morale, suivant l'admirable programme du moyen âge. » A. Comte, Système de politique positive, I, p.361. ...»
«
A. Comte : Les droits
doivent disparaître
« Cette régénération décisive consiste surtout à substituer tou
jours les devoirs aux droits, pour mieux subordonner la per
sonnalité à la sociabilité.
Le mot droit doit être autant écarté
du vrai langage politique que le mot cause du vrai langage phi
losophique.
De ces deux notions théologico-métaphysi ques,
l'une est désormais immorale et anarchique, comme l'autre
irrationnelle et sophistique.
Également incompatibles avec l'état
final, elles ne convenaient chez les modernes, qu'à la transi
tion révolutionnaire, par leur action dissolvante sur le système
antérieur.
Il ne put exister des droits véritables qu'autant que
les pouvoirs réguliers émanèrent de volontés surnaturelles.
Pour B.N., Est.
(Ph.
Hachette.)
lutter contre ces autorités théocratiques, la métaphysique des cinq derniers siècles introduisit de
prétendus
droits humains, qui ne comportaient qu'un office négatif.
Quand on a tenté de leur donner une destination
vraiment organique, ils ont bientôt manifesté leur nature anti-sociale, en tendant toujours à consacrer l'indi
vidualité.
Dans l'état positif, qui n'admet plus de titres célestes, l'idée de droit disparaît
irrévocablement.
Chacun a des devoirs, et envers tous; mais personne n'a aucun droit proprement dit.
Les justes garanties
individuelles résultent seulement de cette universelle réciprocité d'obligations, qui reproduit l'équivalent
moral des droit s antérieurs, sans offrir leurs graves dangers politiques.
En d'autres termes, nul ne possède
plus d'autre droit que celui de toujours faire son devoir.
C'est uniquement ainsi que la politique peut enfin
se subordonner réellement à la morale, suivant l'admirable programme du moyen âge.
»
A.
Comte, Système de politique positive, I
, p.361.
HEGEL : L'ÉTAT, SEULE SOURCE DU DROIT
la condamnation
hégélienne de la
déclaration des
droits de l'homme
La philosophie hégélienne de l'État
et du droit s'oppose résolument à
la doctrine des droits de l'homme.
Cette philosophie s'inscrit dans le
cadre d'une philosophie de l'his
toire, Selon Hegel (1780-1831), l'his
toire est une manifestation, un pro
cessus de réalisation de l'Esprit du
monde, c'est-à-dire de l'Absolu, de
la Raison : dans et à travers l'his
toire, cet Esprit s'avance à la ren
contre de lui-même, prend cons
cience de soi et parvient à sa vérité.
L� genèse et le développement de
l'Etat participent d� ce processus.
Dans et à travers l'Etat, l'Esprit réa
lieye sa Liberté.
C'est pourquoi
l'Etat, manifestation de l'Absolu, ne
procède pas des volontés indi
viduel les, mais du vouloir de
l'Absolu lui-même.
« L'État, écrit
Hegel, ne repose point sur un con
trat explicite liant chacun avec
tous et tous avec chacun, ou, de
façon réciproque, l'individu avec le
gouvernement et le vouloir univer
sel du tout n'est pas le vouloir
explicite de l'individu, mais le vou
loir absolument universel, qui
s'impose aux individus en lui
même, et pour lui-même.
»
(Propé
deutique philosophique, doctrine
du droit, §58).
l' État,
incarnation
de l'universel
Mais dès lors que l'État est la réa
lisation, l'incarnation de l'Univer- sel,
de la Raison, seuls l'État et ses
lois peuvent réaliser la véritable
liberté des individus, lesquels ne
peuvent s'assurer eux-mêmes
comme hommes libres, leur liberté
particulière n'étant, en tant que
telle, que «caprice»
et « arbi
traire »
.
Aussi seul l'État, source de tout
droit, peut-il, dans sa « libérale
bonté »
, donner aux individus une
autonomie permettant la réalis
a
tion concrète de « leurs » droits �
c 'est-à-dire
de ceux qu'il leur
accorde.
L'homme n'a donc de droits qu'en
tant qu'il est.citoyen, c'est-à-dire
dans et par l'Etat, et ces droits qui
lui sont concédés par l'État ne sau
raient évidemment être posés
comme bornes du droit de ce der
nier.
Il n'existe pas de « droits de
l'homme », seul l'Esprit du monde
dispose d'un droit infini : il est le
Droit..
»
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