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2017-Fiche_Cours_La_Conscience

Publié le 25/03/2024

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« Approches de La con science Le mot « conscience » a plusieurs sens dans le langage courant.

Ainsi, lorsque nous parlons d’« avoir conscience », ou d’« être conscient » par exemple de ses actes, cela signifie que déclarons s’être bien rendu compte de ce que nous faisions, et que nous agissons en connaissance de cause.

« Avoir conscience », c’est ne pas agir machinalement, sans réfléchir, sans faire attention.

Il s’agit ici de la conscience psychologique . Ce sens du mot « conscience » est différent quand on parle de la conscience morale qui est la faculté que possède chaque homme de saisir par lui-même la valeur de ses actes, le bien ou le mal, ou en général les valeurs morales. La conscience morale est une sorte de « juge intérieur » qui permet à l’individu d’évaluer ses pensées et ses actes, de saisir par intuition le bien et le mal.  Intuition : Connaissance directe et immédiate d'une vérité qui se présente à la pensée avec la clarté d'une évidence, qui servira de principe et de fondement au raisonnement discursif. En un autre sens, lorsqu’un individu, une communauté, un peuple, prend position sur une situation politique ou historique, on peut dire qu’on assiste à la formation d’une conscience politique (ou historique).

En un autre sens encore, on parle aussi de remords de conscience de ceux qui regrettent d’avoir commis une faute.

On peut aussi chercher à se donner bonne conscience, et jurer « la main sur sa conscience », qu’on y est pour rien.

C’est aussi en ce sens moral qu’on demande à un juré d’assises de juger en « son âme et conscience », c'est-à-dire franchement et honnêtement. Cette honnêteté, peut aussi être celle de celui qui travaille avec soin et application, on parlera alors de sa conscience professionnelle . Cette multiplicité des usages du mot « conscience » illustre deux significations principales de la notion de conscience.

Quand le contenu de la conscience consiste en des représentations portant sur des faits (ce qui a été, ce qui est, ce qui pourrait être), on a affaire au sens psychologique de la conscience.

Quand il consiste en des jugements de valeurs (portant sur ce qui doit être, ce qui est bien ou mal, juste ou injuste), on a affaire à la conscience morale..

Mais cette définition de la conscience est toujours seconde parce qu’elle présuppose la première. L’homme immoral n’est pas privé de la conscience psychologique, simplement il ne discerne plus le bien du mal. Quand on dit de l’homme que c’est un sujet conscient, cela signifie qu’il se sait en relation avec la réalité extérieure, notamment par l’intermédiaire de ces cinq sens qui lui permettent de saisir les choses qui l’environnent comme autant d’objets faisant face (ob-jet = ob-jectum = « jeté devant ») au sujet (sub-jectum = jeté en-dessous ») qu’il est.

Cela signifie également que le sujet perçoit la réalité intérieure et subjective de ses états d’âmes ou de ses sentiments.

Être sujet doué de conscience c’est aussi pouvoir se représenter la réalité passée (mémoire, souvenir), la réalité à venir (imagination, le désir, le souhait). La conscience est aussi un certain savoir, une connaissance, qui est d’ailleurs suggérée par l’étymologie : le mot latin « conscientia », formé à partir du préfixe « cum» (avec) et du radical « scientia » (connaissance, savoir), signifie « accompagné de savoir ».

La conscience peut donc être décrite comme la faculté d’ajouter à un fait une connaissance, un savoir immédiat de ce fait. Prenons un fait, par exemple, un certain état du corps ou une action ; être conscient de ce fait signifie donc qu’en même temps qu’il m’arrive.... »

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