12 hommes en colère
Publié le 15/09/2021
Extrait du document
«
12 hommes en colère – Film réalisé par
Sidney Lumet en 1957
Ce film se déroule aux Etats-Unis en 1950 et montre un jury composé de 12 hommes qui
doivent délibérer sur le jugement d’un homme de 18 ans accusé de meurtre.
Ce film est un huis clos : durant toute la durée du film, les jurés sont réunis dans une pièce
pour rendre leur verdict.
Le vote doit être unanime pour que l’accusé soit déclaré coupable.
En fonction de la sentence qu’ils établiront, ils peuvent donc l’envoyer sur la chaise électrique
ou bien le déclarer non coupable.
Dès le début, onze d’entre eux votent pour la culpabilité de l’accusé.
Seulement, le juré n°8
(interprété par Henry Fonda) vote non coupable et souhaite d’abord débattre avec les autres
car il pense qu’il y a encore le doute.
Chacune des pièces de l’accusation – un couteau, des
témoignages, le plan d’un appartement, etc – va donc être rediscutée par le jury.
Petit à petit, le juré n°8 va démonter les preuves comme par exemple le témoignage de la
femme qui n’a pourtant pas pu voir clairement l’assassin sans ses lunettes.
Grâce à son argumentation, les autres jurés vont, les uns après les autre, avoir le doute de la
culpabilité de l’accusé et mettre non coupable.
Ce n’est pas parce qu’ils sont convaincus de
son innocence, mais parce que le doute est permis et qu’il est injuste d’envoyer à la mort un
adolescent sans preuve solide.
Lorsque j’ai commencé à regarder le film, je pensais que j’allais m’ennuyer car il était en noir
et blanc, vieux de 63 ans et que tout le film se déroulait à huis clos.
Mais ce fut tout l’inverse,
j’ai été captivé par la tension qui régnait dans le film et par son suspense quant à l’issue des
discussions entre les jurés.
Les détails de l’affaire se dévoilent petit à petit ce qui permet de ne pas perdre le spectateur.
Chaque juré représente une classe sociale de notre société.
La caméra étant dans un espace
réduit, le film ne repose que sur le jeu des acteurs.
Le film d’1h30 ne contient aucune longueur
et chaque scène est utile.
La manière de penser des personnages va se dévoiler grâce à leurs
raisonnements.
Les acteurs jouent très bien, le huis clos nous donne une sensation
d’étouffement, accentué par la chaleur dans la pièce et les jurés en transpiration, et les
dialogues sont passionnants.
Pour conclure, c’est probablement le meilleur film sur la justice que j’ai vu jusqu’à présent, le
film ne vieillit et reste d’actualité.
« 12 hommes en colère » montre bien la difficulté pour des jurés tirés au sort, qui n’ont pas
été témoin du crime, d’être certain de la culpabilité d’un homme et de décider qu’il mérite de
mourir sur une chaise électrique !
La fin m’a d’ailleurs un peu surpris puisque je m’attendais à savoir si l’accusé était réellement
coupable ou innocent.
Rien n’est finalement prouvé ce qui fait encore plus réfléchir le
spectateur après..
»
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