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« Ma Bohème » Les Cahiers de Douai d’Arthur Rimbaud Analyse linéaire

Publié le 26/03/2025

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« Texte du parcours « Émancipations créatrices » « Ma Bohème » Les Cahiers de Douai d’Arthur Rimbaud Analyse linéaire Mouvem ent 1 Relevé Procédé Interprétation « je m’en allais » (v.1) Verbe à l’imparfait « allais », « allais », « devenait », « était » Verbes à l’imparfait « mes poches crevées », « mon paletot aussi devenait idéal » Description de la tenue vestimentaire, portrait physique « sous le ciel » CC de lieu Le texte s’ouvre sur un verbe renvoyant au déplacement, sans que ça soit accompagné par un CC de lieu indiquant la destination du poète.

De là, nous comprenons que le thème de l’errance est la clé du poème. L’imparfait a la valeur de l’habitude, la répétition, ce qui signifie qu’il faisait souvent ce genre d’aventures.

C’est devenu comme un rituel pour lui ou une partie de son mode de vie. Nous voyons clairement que les vêtements du poète sont usés ; ses poches sont trouées et son manteau est tellement abimé qu’il n’en reste plus que l’idée.

Pourtant le poète ne se plaint pas de sa pauvreté, mais semble souligner son détachement des biens matériels à travers cette description, surtout qu’il est content et à l’aise. L’emplacement du poète L’erranc e d’un poète Strophe 1 (v.3) est identifié ; il est dans la nature, mais en même temps, c’est un lieu qui n’est pas précis, d’où l’insistance sur le thème du vagabondage. Rimbaud interpelle la muse et « Muse » Apostrophe ème se met à son service, il « ton féal » 2 pers.

du confirme donc son identité de sing. poète.

Toutefois, il tutoie la muse qui est une divinité. Cela suppose in lien de familiarité.

Là nous voyons la relation spéciale que Rimbaud à la poésie. Cette interjection renvoie au « Oh là là ! » (v. Interjection plaisir qu’éprouve Rimbaud 4) dans l’errance.

En dépit de sa pauvreté, il savoure chaque instant d’errance dans la nature. Cette phrase confirme son Que d’amours Phrase plaisir qui nait d’une joie splendides j’ai exclamative retrouvée dans la rêverie, rêvées !» donc le détachement de la réalité. TRANSITION : Au terme de cette strophe, le poète est donc libéré d’un point de vue physique puisqu’il erre dans la nature, d’un point de vue matériel puisqu’il est insouciant de sa pauvreté, mais aussi d’un point de vue moral puisqu’il s’abandonne à la rêverie. « culotte », connotation Le poète poursuit avec 2 « large trou » l’idée de la pauvreté sur (v.5) une tonalité grotesque, La propre à l’insouciance de création l’adolescence. poétique « Petit-Poucet Métaphore Rimbaud se compare à un rêveur » (v.

6) personnage d’un conte Strophes merveilleux.

Il se 2, 3 reconnait poète précoce et souligne son attachement à sa jeunesse, à la rêverie infantile, qui l’emmène vers un monde merveilleux. Cette métaphore fait également écho aux problèmes familiaux de Rimbaud et à sa mauvaise relation à sa mère, puisque le Petit Poucet est celui qui est abandonné par ses parents. « des rimes » Rejet Mise en valeur de la poésie par le biais du rejet.

C’est une poésie qui nait de la « course » donc du vagabondage. En plus, les rimes sont « rejetées » un peu de la même manière dont le Petit Poucet jette ses cailloux… c’est donc une mise en valeur de la métaphore (rimescailloux). « à la GrandeCC Lieu Le fait de choisir la Ourse » constellation de la GrandeOurse pour auberge signifie qu’il n’a pratiquement pas d’auberge… il dort à la belle étoile, dans la nature.

En outre, Rimbaud met en valeur de nouveau le thème de l’errance vu que la Grande-Ourse est connue pour être le repère principal des voyageurs. « Mes étoiles au Personnification Les étoiles sont ciel avaient un comparées à des femmes doux frou-frou » vêtues de robes qui (v.

8) foisonnent.

+ L’emploi du déterminant possessif « mon », il s’approprie les étoiles, comme si la nature lui appartient.

Il est en fusion avec la nature. « et je les écoutais assis au bord des routes » (v.

9) Enjambement Dans un sonnet classique, les tercets doivent s’opposer du point de vue thématique aux quatrains, or, ici, le 1er tercet commence par un enjambement qui le lie thématiquement au quatrain qui le précède. On voit donc que Rimbaud se permet une marge de liberté au niveau de la prosodie. La personnification des étoiles est prolongée jusqu’à la troisième strophe.

+ synesthésie (correspondance des sens) puisqu’il entend les étoiles, donc c’est une correspondance entre la vision et l’ouïe. « Ces bons soirs CC temps Le mois de septembre de septembre » correspond à la date de sa première fugue.

Au niveau symbolique, c’est le mois des vendanges, la récolte du raisin pour la préparation du vin. « des gouttes de comparaison La rosée le désaltère et lui rosée à mon donne même de la joie et front, comme un de l’énergie, tel un vin.

Là vin de vigueur » également il y a synesthésie entre le toucher et le goût. Cette figure permet également de confirmer la comparaison de la nature à une auberge (v.

7) qui accueille et offre des boissons. Transition : Rimbaud s’évade dans la nature pour créer de la poésie, c’est pourquoi son art se veut également libre et refuse les contraintes imposées par les règles et les conventions. 3 Une liberté poétique « où rimant au milieu des ombres fantastiques » Enjambement Strophe 4 « où rimant.... »

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