- Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce
Publié le 03/05/2024
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«
Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce
Objectifs :
- Découvrir un dramaturge de la fin du XXème siècle : savoir exploiter
les informations trouvées.
- Comprendre son esthétique : diversité et unité d’une œuvre
- Connaître la réception de ses œuvres
1- Voici les indications biographiques que vous trouverez sur le
site
https://www.theatre-contemporain.net/biographies/JeanLuc-Lagarce
Jean-Luc Lagarce est né le 14 février 1957 à Héricourt (Haute-Saône) ; il
passe son enfance à Valentigney (Doubs) où ses parents sont ouvriers aux
usines Peugeot-cycles.
En 1975, pour suivre des études de philosophie, il
vient à Besançon où parallèlement il est élève au conservatoire de région
d’art dramatique.
Il fonde en 1977 avec d’autres élèves une compagnie
théâtrale amateur, le « Théâtre de la Roulotte » (en hommage à Jean
Vilar), dans laquelle il assume le rôle de metteur en scène montant
Beckett, Goldoni, mais aussi ses premiers textes.
En 1979, sa pièce Carthage, encore est diffusée par France Culture dans
le « nouveau répertoire dramatique » dirigé par Lucien Attoun qui
régulièrement enregistrera ses textes.
En 1980, il obtient sa maîtrise de
philosophie en rédigeant Théâtre et Pouvoir en Occident.
Suite à sa
rencontre avec Jacques Fornier, le Théâtre de la Roulotte devient en 1981
une compagnie professionnelle où Jean-Luc Lagarce réalisera 20 mises en
scène en alternant créations d’auteurs classiques, adaptations de textes
non théâtraux et mises en scène de ses propres textes.
En 1982, Voyage
de Madame Knipper vers la Prusse Orientale est mis en scène par JeanClaude Fall au Petit Odéon programmé par la Comédie-Française (son
premier texte à être monté par un metteur en scène extérieur à sa
compagnie et à être publié sous forme de tapuscrit par Théâtre Ouvert).
Jean-Luc Lagarce verra seulement quatre de ses textes montés par
d’autres metteurs en scène – après 1990, aucun ne le sera –, mais il ne se
sentira pas un auteur « malheureux », il est un auteur reconnu et ses
pièces sont accessibles, lues, voire mises en espace ou publiées.
C’est en 1988 qu’il apprend sa séropositivité, mais les thèmes de la
maladie et de la disparition sont déjà présents dans son œuvre,
notamment dans Vagues Souvenirs de l’année de la peste (1982) et il
refusera toujours l’étiquette « d’auteur du sida », affirmant à l’instar de
Patrice Chéreau que ce n’est pas un sujet.
En 1990, il réside six mois à
Berlin grâce à une bourse d’écriture (Villa Médicis hors les murs, Prix
Léonard de Vinci); c’est là qu’il écrit Juste la fin du monde, le premier de
ses textes à être refusé par tous les comités de lecture.
Il arrête d’écrire
pendant deux ans, se consacrant à la mise en scène, écrivant des
adaptations et répondant à des commandes (cf.
Comment j’écris in Du
luxe et de l’impuissance).
Essentielle dans son œuvre, il reprendra
intégralement cette pièce dans son dernier texte, Le Pays lointain.
Il
décède en septembre 1995 au cours des répétitions de Lulu.
Si son œuvre littéraire est essentiellement composée de 25 pièces de
théâtre, il a aussi écrit 3 récits (L’Apprentissage, Le Bain, Le Voyage à La
Haye), 1 livret d’opéra (Quichotte), 1 scénario pour le cinéma (Retour à
l’automne), quelques articles et éditoriaux (publiés sous le titre Du luxe et
de l’impuissance) et a tenu durant toute sa vie de théâtre un journal
composé de 23 cahiers.
Depuis son décès, de nombreuses mises en scène de ses textes ont été
réalisées et certaines ont connu un large succès public et critique.
En
France, il est actuellement l’auteur contemporain le plus joué.
Il est
traduit dans de nombreux pays et certaines pièces comme J’étais dans ma
maison et j’attendais que la pluie vienne ou Les Règles du savoir-vivre
dans la société moderne le sont en douze langues.
Remarques :
Jean-Luc Lagarce met en scène une grande diversité d’auteurs, que ce soit
des auteurs antiques, classiques ou modernes.
Il témoigne ainsi d’une
grande connaissance et d’une grande expérience du théâtre.
Ses mises en scène sont très vite saluées par la critique, elles sont
novatrices et revisitent avec intelligence les textes, même....
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