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PASSÉ

PASSÉ
Dimension du temps écoulé dans son irréductible irréversibilité. Qu’il soit d’ordre biologique, pulsionnel, social, historique ou psychologique, le passé pèse sur l’homme empirique dans le sens du déterminisme, mais, en même temps, il sert à structurer la personnalité sans laquelle il n’y a pas de liberté possible, liberté qui peut d’ailleurs s’exercer à l’égard du passé psychologique ou social lui-même, dans la mesure où je le choisis ou le rejette sciemment en décidant qu’il inspire ou non mes actes présents (Sartre). Par sa nature même, la connaissance du passé humain (tradition orale, histoire, ethnologie, psychanalyse...) reste, selon les cas, occultée, aléatoire, partielle, subjective, soumise au moment social ; elle laisse ainsi souvent une marge d’indétermination propice aux illusions et à l’action de l’imaginaire.
Passé Du latin populaire passare, « avancer » (de passus, « pas »). Par opposition au présent et à l’avenir, le temps écoulé, la succession des événements révolus. • Bien que le passé s'apparente au néant (il embrasse ce qui n'est plus, ce qui a cessé d’être), il pèse d'un poids important sur le présent, par les multiples traces qu'il inscrit dans la mémoire (individuelle ou collective) des hommes. PASSÉISME, n. m. Attachement excessif au passé, aux œuvres du passé (par opposition au modernisme), aux rites et aux formes traditionnelles du passé (dans la liturgie religieuse). L’emploi du mot passéisme (considéré comme un excès) est en principe péjoratif. Cela n’empêche pas certains d’accuser de passéisme le simple intérêt pour le passé et la sauvegarde du patrimoine culturel, et d’autres de s’affirmer comme passéistes pour mieux défendre tout ce qui vient du passé.