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Parrhasios

Parrhasios (d’Éphèse). Célèbre peintre grec, qui vécut vers 400 av. J.-C. et exerça son art surtout à Athènes. Selon Pline, ses principales qualités sont la précision du dessin, la vérité de la proportion, le pouvoir de l’expression. Parmi ses tableaux réputés se trouvaient Le Peuple athénien (le montrant, semble-t-il, sous ses divers aspects, la colère, l’injustice, l’humeur changeante, la générosité, la Commisération, la pitié, etc.) et de Thésée (à son propos, Euphranor a dit que Thésée devait avoir été nourri de roses). On connaît bien l’histoire de son concours avec un peintre plus jeune, Zeuxis, pour créer un effet d’illusion. Zeuxis peignit des raisins avec une telle perfection que des oiseaux vinrent les picorer, et la victoire lui semblait acquise. Il demanda alors à Parrhasios de tirer le rideau qui dissimulait son tableau, mais le rideau se révéla avoir été peint par Parrhasios, et Zeuxis lui-même s’avoua vaincu.

Parrhasios, peintre (Éphèse, v. 400 av. J.-C.). Il était le fils et l’élève d’Évenor. Il vint très tôt à Athènes, où il se fit naturaliser. Ses sujets sont extrêmement variés. La tragédie lui procura des thèmes (Prométhée, Philoctète, Télèphe) ; il utilisa aussi les sujets allégoriques avec beaucoup d’habileté; sa peinture du peuple athénien jouissait d’une grande renommée, car il avait su en exprimer tous les caractères : grandeur, bassesse, versatilité. Il ne méprisa pas non plus les sujets familiers ni les sujets mythologiques. Il avait peint aussi des petits tableaux érotiques, qui firent les délices de l’empereur romain Tibère. Mais ce n’est pas tant par le choix de ses sujets qu’il a brillé que par sa technique et son style : il a véritablement libéré l’art de la peinture en lui donnant toute la force de la vérité. Il rendit merveilleusement les ombres, les contours, les modelés et les reliefs, et soigna particulièrement la symétrie de ses sujets. On peut même parler, à propos de sa technique, des éclairages de clair-obscur. On connaît l’anecdote selon laquelle Zeuxis, son rival, ayant peint des raisins, les oiseaux vinrent pour les manger, tandis que, Parrhasios ayant peint un rideau, Zeuxis lui demanda de le tirer pour voir ce qu’il cachait; Zeuxis s’avoua vaincu car lui-même n’avait trompé que des oiseaux. Parrhasios était d’une vanité démesurée ; il affirmait avoir atteint le sommet de l’art et prétendait descendre d’Apollon. Il ne peignait que pour de très riches amateurs et surtout pour des villes comme Rhodes et Lindos. Vivant dans le plus grand luxe, il était toujours vêtu de pourpre et couronné de bandeaux d’or. Il fut l’un des plus grands peintres de la Grèce.