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PARIS (Traité de)

PARIS (Traité de, 1259). Traité signé entre Henri III Plantagenêt et Louis IX (saint Louis) mettant provisoirement fin au conflit franco-anglais. Henri III renonçait à toute prétention sur les anciens fiefs des Plantagenêts annexés par Philippe II Auguste. Louis IX lui laissait, en revanche, une partie de la Saintonge, l'Agenois, le Limousin, le Quercy, le Périgord et la Gascogne. PARIS (Traité de, 1763). Traité signé entre la France, l'Angleterre, l'Espagne et le Portugal et mettant fin à la guerre de Sept Ans (1756-1763). La France cédait à l'Angleterre, le Canada et ses territoires à l'est du Mississippi. Elle abandonnait à son allié espagnol la Louisiane en compensation de la Floride, cédée par l'Espagne aux Anglais. Mais la France récupérait la Martinique, la Guadeloupe, ses comptoirs en Afrique et en Inde. Voir Huberts-bourg (Traité de), Pitt (William, dit le Premier Pitt). PARIS (Traité de, 1783). Traité conclu, simultanément à celui de Versailles, entre les Etats-Unis et l'Angleterre. Il mettait fin à la guerre d'indépendance américaine et l'Angleterre reconnaissait les États-Unis comme un État souverain. PARIS (Premier traité de, 30 mai 1814). Traité signé à Paris, après l'abdication de Napoléon Ier et la restauration des Bourbons, entre la France et les alliés (Angleterre, Autriche, Prusse, Russie). La France était ramenée à ses frontières du 1er janvier 1792. Une partie de la Savoie, Avignon, le Comtat Venaissin, Montbéliard et Mulhouse lui étaient laissés. Elle conservait sur sa frontière nord les forteresses de Philippeville, Marienbourg, Sarrebourg et Landau. Elle recouvrait également ses colonies, à l'exception de l'île de France dans l'océan Indien (île Maurice) et des deux Antilles. Voir Paris (Second traité de). PARIS (Second traité de, 20 novembre 1815). Traité signé entre la France et les alliés (Angleterre, Autriche, Prusse, Russie) après la tentative de restauration de l'Empire par Napoléon Ier lors des Cent-Jours. Beaucoup plus dur que le premier traité de Paris (30 mai 1814), il rectifiait aux dépens de la France la frontière du nord-est et lui imposait une lourde indemnité de guerre garantie par une occupation militaire. Le traité enlevait à la France la plus grande partie du pays de Gex, rattaché à la Confédération helvétique, tandis que Chambéry et Annecy étaient rendues au roi de Sardaigne. Au nord, les villes de Philippeville et Marienbourg étaient données aux Pays-Bas. La France devait en outre verser une contribution de 700 millions et entretenir une armée d'occupation pendant au moins trois ans répartie dans les départements de l'est et du nord. PARIS (Traité de, 1856) Traité qui marqua la fin de la guerre de Crimée (1854-1856) et qui fut signé le 30 mars 1856 à l'issue du congrès de Paris, où Napoléon III était apparu comme l'arbitre de l'Europe, et qui avait réuni les ministres des Affaires étrangères de la Russie, de la Turquie, de la Grande-Bretagne, de la Sardaigne, de l'Autriche et de la Prusse, sous la présidence de Walewski, ministre français des Affaires étrangères. La mer Noire fut neutralisée, et ni le tsar ni le sultan n'eurent le droit d'y entretenir des flottes de guerre. L'intégrité territoriale de l'Empire ottoman était garantie par les puissances mais le sultan acceptait l'égalité de ses sujets, chrétiens et musulmans. Les principautés de Moldavie et Valachie devinrent autonomes et formèrent plus tard la principauté de Roumanie (1866). Le Danube inférieur devenait un fleuve international. Occupée à des réformes intérieures, la Russie n'allait plus jusqu'en 1870 jouer de rôle important en Europe. PARIS (Conférence de, 18 janvier 1919-10 août 1920). Conférence de la paix réunie à Paris après la Première Guerre mondiale. Elle regroupa les 27 pays victorieux et exclut les puissances vaincues. Les décisions furent, en réalité, prises par le Conseil des quatre : les États-Unis (Wilson), le Royaume-Uni (Lloyd George), la France (Clemenceau) et l'Italie (Orlando). Cette conférence élabora les traités de Versailles, Saint-Germain-en-Laye, Neuilly, Trianon, Sèvres et le pacte de la Société des Nations. PARIS (Traité de, 10 février 1947). Traité signé après la Seconde Guerre mondiale entre les Alliés d'une part et l'Italie, la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie et la Finlande d'autre part. L'Italie cédait le Do-décanèse à la Grèce, une partie de l'Istrie à la Yougoslavie (Trieste revenant à l'Italie en 1954), le col de Tende et la région de Brigue à la France. Elle abandonnait ses colonies (Libye, Érythrée, Somalie italienne) et devait payer de lourdes indemnités aux pays avec lesquels elle avait été en guerre. La Roumanie cédait la Bessarabie à l'URSS. La Hongrie restituait la Transylvanie à la Roumanie. La Bulgarie était ramenée à ses frontières du 1er janvier 1941. La Finlande cédait définitivement à l'URSS la Carélie méridionale, les régions de Petsamo et de Salla ainsi que le droit d'installer une base militaire soviétique dans la région de Porkala. PARKER, Charles Christopher, dit Charlie (Kansas City, 1920-New York, 1955). Saxophoniste, alto et ténor américain. Il révolutionna le jazz à partir de 1945 en créant le style « be-bop », en réaction contre le jazz classique. Surnommé « Bird » (« L'Oiseau »), il fut l'auteur de thèmes somptueux, comme Billie's Bounce, Ko-Ko, Parker's Mood, Sait Pea-nuts, Now's the Time. Avec Parker et les tenants du bop (Dizzy Gillespie, Thelo-nious Monk, Miles Davis, Charlie Min-gus, Kenny Clarke), on ne joua plus seulement une musique différente, on joua différemment la même musique : Parker s'affranchit de l'harmonie diatonique, intégra les distances - même distance que celle que Claude Debussy avait pu mettre entre lui et les romantiques. Il fut l'incarnation du be-bop par sa virtuosité, son imagination, son élégance. TRAITÉ DE MEAUX-PARIS ou TRAITÉ DE PARIS • 12 avril 1229 En 1226, Louis VIII décide de rejoindre la croisade contre les Albigeois. Il a surtout l’intention de récupérer les biens du comte de Toulouse, Raymond VIL Ce dernier vient en effet d’être excommunié et ses possessions doivent échoir au roi de France. Au terme d’une campagne victorieuse, Louis passe de vie à trépas, mais sa veuve, la célèbre Blanche de Castille, va parachever son œuvre en mettant le pays d’Oc à feu et à sang. Le 12 avril 1229, Raymond VII se voit donc contraint de signer le traité de Meaux. Toulouse, les plus grandes parties du Languedoc, de l’Agenais, du Rouergue, du Quercy et de l’Albigeois seront réunis à la Couronne de France quand Raymond mourra. Et en attendant, tous les territoires sis entre la rive droite du Rhône et la Méditerranée sont annexés. Reste à « pacifier le pays », ce à quoi la très Sainte Inquisition va pourvoir (voir aussi Prise de Montségur). TRAITÉ DE PARIS • 28 mai 1258 Signé par Louis IX (Saint Louis) et le roi d’Angleterre Henri III, ratifié en décembre 1259, il met fin à la longue lutte qui a opposé Capétiens et Plantagenêts pendant plus d’un siècle (voir aussi Répudiation d’Aliénor d’Aquitaine). L’Angleterre renonce à la Normandie, au Maine, à l’Anjou, à la Touraine et au Poitou, qui, depuis cinquante ans, appartiennent à la Couronne de France mais que le parti anglais n’a jamais cessé de revendiquer. En échange, la France cède une partie de la Saintonge, l’Agenais, le Limousin, le Quercy et le Périgord et confirme la possession par l’Angleterre de la Guyenne, le monarque anglais demeurant toutefois vassal du roi de France pour l’ensemble de ces territoires. TRAITÉ DE PARIS • 10 février 1763 Après un début favorable à la France, la guerre de Sept Ans a tourné à l’échec, suite à l’ouverture d’un deuxième front à l’est contre la Prusse. Le traité signé à Paris le 10 février 1763 entre la France et l’Angleterre y met un terme. Ses conditions sont sévères pour le vaincu, qui perd tout son empire colonial : le Sénégal (sauf Gorée), le Canada, l’Inde (sauf cinq comptoirs), la Louisiane (la rive gauche du Mississippi va à l’Angleterre, le reste à l’Espagne en compensation de la Floride, qu’elle cède aux Anglais). En guise de maigre consolation, la France récupère Saint-Domingue, la Martinique, la Guadeloupe, Belle-Île et, plus au nord, Saint-Pierre-et-Miquelon.

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