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PARIS

PARIS C’est à l’élection royale de son comte, Hugues Capet, en 987, que la ville doit sa fortune. Résidence habituelle des Capétiens, elle profite de leur ascension et commence à s’étendre hors des îles où elle s’est repliée au temps des grandes invasions, sur la rive droite d’abord, puis sur la rive gauche. Au xiie siècle, c’est déjà une grande ville qui ne cesse de s’étendre. Dotée d’une enceinte qui enserre environ 250 hectares par Philippe II Auguste, elle s’y trouve vite à l’étroit car, seule en Europe, elle ajoute à ses fonctions de capitale politique une activité commerciale et intellectuelle (voir Université) qui en fait un centre d’attraction non seulement local mais national, voire international. Aussi, lors du recensement de 1328 abrite-t-elle 61 000 feux (un peu plus de 200 000 habitants). La nouvelle enceinte érigée par Charles V est complétée, à l’est, par la Bastille, qui protège la route de Vincennes. La cathédrale Notre-Dame, dont la construction a commencé en 1163, est achevée quelque deux cents ans plus tard. Après les troubles et les péripéties du xive siècle et du début du siècle suivant (voir Cabochiens, Maillotins, Étienne Marcel), si Paris demeure une capitale - c’est là que se trouve le centre administratif, financier et commercial du royaume -, elle n’est plus la capitale du roi*. Échaudé, en effet, par la turbulence des Parisiens, il résidera plus volontiers aux abords de la Loire, une tendance confirmée à la Renaissance*. À noter : la guilde parisienne des marchands de l’eau (l’une des plus puissantes au xiiie siècle) laissera ses armes -une nef- et sa devise - Fluctuât nec mergitur (« Il flotte mais ne sombre pas ») - à la ville.

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