paraphrase
La paraphrase est une figure macrostructurale, forme à la fois la plus simple et la plus puissante de l’amplification. On peut soutenir que ni l’éloquence, ni la littérature, ni les discours affectif, incitatif ou instructif n’existeraient sans cette figure. Elle consiste à développer une information centrale, un thème essentiel, en une série d’indications secondaires, de monnayages indicatifs, qui en donnent autant d’aspects, de détails ou d’illustrations différentes. Ex. :
Mais la foule s’écrie : - Oui, sans doute, c’est beau, Le martyre, la mort, quand c’est un grand tombeau! Quand on est un Socrate, un Jean Huss, un Messie! Quand on s’appelle vie, avenir, prophétie! Quand l’encensoir s’allume au feu qui vous brûla, Quand les siècles, les temps et les peuples sont là Qui vous dressent, parmi leurs brumes et leurs voiles, Un cénotaphe énorme au milieu des étoiles, Si bien que la nuit semble être le drap du deuil, Et que les astres sont les cierges du cercueil! Le billot tenterait même le plus timide Si sa bière dormait sous une pyramide. Quand on marche à la mort, recueillant en chemin La bénédiction de tout le genre humain
La paraphrase consiste, dans cet extrait des Contemplations, à développer l’information donnée dans les deux premiers vers cités, par une série d’exemples illustrateurs et de descriptions particularisantes; chaque élément n’est, de soi, nullement figuré : seul, le rattachement de l’ensemble fait apparaître la figure.
=> Figure, macrostructurale; amplification, expolition; éloquence.