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paralysie

paralysie, diminution importante ou abolition de la motricité. Généralement, elle est due à une atteinte de l’encéphale (paralysie centrale), de la moelle ou d’un nerf périphérique (paralysie périphérique) mais elle peut être consécutive à une atteinte musculaire (myopathie par exemple) ou à un dysfonctionnement de la jonction neuromusculaire (myasthénie). Parmi les diverses variétés de paralysie, la paralysie générale progressive occupe une place particulière, car elle se caractérise moins par la déficience motrice (difficulté de la parole, tremblement des mains) que par les troubles mentaux. Causée par le tréponème pâle de la syphilis (méningo-encéphalite diffuse), cette affection se manifeste, sur le plan psychique, par une amnésie progressive, susceptible d’aboutir à une désorientation totale dans l’espace et dans le temps, par la détérioration de l’intelligence et du sens moral, la modification de l’affectivité (dans le sens de la sensiblerie ou, au contraire, de l’insensibilité) parfois, un délire apparaît (idées de grandeur, hypocondrie) et le malade s’achemine vers la démence complète. Le pronostic de la paralysie générale, jadis fatal, a été transformé par l’utilisation de pénicilline à fortes doses. Un autre type de paralysie peut s’observer chez des personnes ne présentant aucune lésion nerveuse (intégrité des réflexes). Il s’agit d’une inhibition fonctionnelle d’origine névrotique, comme dans la paralysie hystérique, guérissable par la psychothérapie.

PARALYSIE HYSTERIQUE. Notion importante pour l’histoire de la psychanalyse. Freud, le premier, distingua les paralysies organiques, dont l’origine est somatique, et les paralysies hystériques, dont l’origine est psychique. Il décrivit les trois différences essentielles . 1. La paralysie hystérique peut être totale dans une partie du corps, dans le bras par exemple, sans qu’aucune autre zone soit atteinte. Quand la paralysie cérébrale est très prononcée, elle s’étend toujours très largement. 2. Dans l’hystérie, les modifications sensorielles — et en particulier l’anesthésie — sont plus grandes que les motrices (c’est-à-dire que la paralysie). 3. Mais le fait le plus important est que l’extension de la paralysie cérébrale s’explique par l’anatomie, tandis que pour l’hystérie, comme le fait plaisamment observer Freud, tout se passe comme si l’anatomie du cerveau n’existait pas : sa répartition est purement « idéationnelle ».

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